CBC en a fait un héros national de l'environnement en lui confiant l'animation de l'émission The Nature of Things. La gauche canadienne l'a élevé sur un piédestal en lui attribuant toutes les vertus inimaginables. David Suzuki, le généticien devenu environnementaliste, a beaucoup fait parler de lui dans le monde, pour le meilleur et pour le pire. Car l'homme qui se cache derrière ce masque vert s'est illustré par son intolérance et ses fausses prophéties.
Le pseudo-scientifique
Cela va de soi que David Suzuki est très attaché à la nature ; beaucoup plus qu'il ne l'est à l'égard des mortels que nous sommes. Il souhaiterait, par exemple, que le nombre d'êtres humains soit réduit, même si cela prend une « épidémie de grippe espagnole ». On ne peut s'étonner, donc, qu'il les ait qualifiés, ces pauvres humains, d'« asticots » version géante qui « défèquent partout dans l'environnement ». À une autre occasion, les humains n'étaient plus des « asticots », mais des « cellules cancéreuses ».
L'environnementaliste n'en était pas à ses premières déclarations tapageuses. Il y a une dizaine d'années, dans un discours qu'il avait prononcé à l'Université McGill, il avait dit souhaiter que les politiciens qui restent sourds à la menace des changements climatiques soient emprisonnés séance tenante.
Lorsque la ville de Fort McMurray, en Alberta, a été ravagée par un incendie en 2016, la Fondation Suzuki a laissé entendre que l'industrie pétrolière était à blâmer. Un mensonge qui avait été dénoncé par Yan Boulanger, chercheur à Ressources naturelles Canada. Même le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU, que l'on ne peut suspecter de « climato-scepticisme », a affirmé qu'il n'y avait aucun lien de cause à effet entre les feux de forêt et le réchauffement climatique.
Les mensonges de David Suzuki paraissent encore plus grands que nature chaque fois qu'il arbore le costume de scientifique, lequel, au demeurant, ne lui va pas très bien. Comme lorsqu'il a prétendu que jusqu'à 90 % des cas de cancer étaient causés par des facteurs environnementaux ainsi que par l'utilisation massive de pesticides et d'engrais artificiels. Un avis aucunement partagé par le National Cancer Institute (NCI) des États-Unis. En se basant sur des rapports scientifiques, le NCI a conclu qu'environ 4 à 19 % des cancers sont attribuables à des facteurs environnementaux. Très peu sont liés aux pesticides et autres produits chimiques fabriqués par l'homme.
Après le tremblement de terre qui avait provoqué un accident nucléaire à la centrale japonaise de Fukushima, en 2011, notre scientifique de circonstances avait soutenu que les probabilités qu'un séisme de cette ampleur se produise à nouveau étaient de l'ordre de 95 %. Un séisme qui provoquerait la disparition du Japon et l'évacuation de toute la côte ouest américaine, selon ses dires. Des études scientifiques ont pourtant montré que la côte ouest du Canada n'a subi aucun effet négatif de la catastrophe de Fukushima et qu'aucun décès n'a été lié au rayonnement émis par l'effondrement de la centrale nucléaire.
Un culte de la personnalité
On dit de David Suzuki qu'il entretient un culte de la personnalité. C'est effectivement la perception qu'a eue Jonathan Kay du National Post. « J'ai eu des rapports avec les gens qui entourent David Suzuki et j'ai trouvé qu'ils le traitaient de façon quelque peu sectaire, chacune de ses déclarations étant considérée comme des perles de sagesse provenant d'un empereur chinois ».
Un culte de la personnalité qui le rend très sensible à la critique, comme ont pu le constater les dirigeants de l'Université Carleton, à Ottawa, où l'environnementaliste a annulé deux bourses d'études qu'il parrainait après la publication dans le journal universitaire d'une critique négative sur ses livres.
Suzuki croit dur comme fer à la supériorité de ses opinions, ce qui l'a amené à pourfendre Willie Soon, éminent chercheur au Centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian, parce que ses recherches ont montré que les changements climatiques étaient causés par les variations solaires et non par les émissions provenant des combustibles fossiles. Un sacrilège aux yeux de l'environnementaliste canadien.
Un donneur de leçon plein aux as
Il est bon d'être à l'emploi de la Fondation David Suzuki, car les salaires y sont plus qu'intéressants : de 100 000 $ à 250 000 $, chiffres de 2016. L'an dernier, la fondation a été en mesure de réclamer plus de 5 millions en « dons reçus », ce qui signifie qu'elle a été subventionnée en partie par les contribuables canadiens.
Peut-être est-elle même à l'origine de son imposant parc immobilier. Car notre homme possède deux maisons dans le quartier haut de gamme de Kitsilano, à Vancouver. Valeur des propriétés : 15 millions pour la principale, un peu plus d'un million pour la seconde. Mais ce n'est pas tout : il possède également une propriété riveraine sur l'île de Quadra, en Colombie-Britannique, dont la valeur se situerait dans les sept chiffres, et une maison de vacances en Australie.