Le sommet du G20 qui débute ce vendredi pourrait bien confirmer l’isolement des États-Unis de Donald Trump sur la question climatique, et ce, même si les pays réunis à Hambourg, en Allemagne, tardent toujours à concrétiser eux-mêmes des engagements majeurs en faveur du climat, dont la fin des subventions aux énergies fossiles.
La chancelière allemande, Angela Merkel, a admis jeudi que les discussions ne seront « pas faciles » avec le gouvernement américain, un mois après la décision du président Trump de retirer son pays de l’Accord de Paris sur le climat.
Mais, a-t-elle insisté, « de très, très nombreux pays veulent continuer à appliquer l’Accord ». « Et bien sûr nous n’allons pas masquer les différences, mais au contraire les désigner, car il y a sur certaines questions essentielles des divergences d’opinions », a ajouté Mme Merkel.
Concrètement, les conseillers des dirigeants du G20, qui négocient depuis déjà plusieurs jours en vue de rédiger la déclaration finale du sommet, s’orienteraient vers un texte constatant le désaccord sur le climat, selon plusieurs sources proches des discussions citées par l’Agence France-Presse.
À la sortie de cette rencontre de deux jours, le document devrait normalement souligner que l’Accord de Paris est « irréversible ». Cette position tranche avec celle du président Trump, qui a plutôt laissé entendre qu’il souhaitait négocier une nouvelle entente, malgré la fin de non-recevoir très claire de plusieurs autres pays signataires.
Angela Merkel, chancelière allemande
Plan écarté
Preuve de l’isolement américain sur la question de l’Accord de Paris, les autres membres du G20 pourraient « constater », dans la déclaration finale, que les États-Unis ont choisi une autre voie que cette entente ratifiée à ce jour par 152 pays.
Il n’en demeure pas moins que les dissensions climatiques auraient eu raison de prises de position plus ambitieuses, dont un « plan d’action énergie et climat pour la croissance » développé au cours des derniers mois, sous l’impulsion de l’Allemagne.
Ce plan devait insister sur la nécessité de présenter des plans de « décarbonisation » des économies à l’horizon 2050, de réorienter la finance internationale, de miser encore plus sur les énergies renouvelables, d’obliger les entreprises à intégrer les risques climatiques ou de réduire le soutien aux énergies fossiles.
L’idée était de rechercher un consensus sur ce texte et de l’annexer au communiqué final du G20, qui apportait un soutien de principe à l’Accord de Paris, à l’exception des États-Unis.
Désormais, ce « plan », revu à la baisse, devrait faire l’objet d’une déclaration à part, le nombre de pays le soutenant restant à déterminer. Des questions demeuraient d’ailleurs, jeudi, sur la position qu’adopteront l’Arabie saoudite, mais aussi la Russie, des pays « alliés » des États-Unis sur la question du recours aux énergies fossiles.
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