La campagne électorale fédérale retient beaucoup l'attention ces jours-ci, et l'on a raison de s'y intéresser puisque, pour une fois, la nation québécoise est placée devant un choix réel et fondamental: le conservatisme idéologique ou les valeurs qui font consensus au Québec.
Une fois que le Québec aura répondu bien fort aux conservateurs, qui voudraient en museler les porte-paroles, une autre campagne électorale commencera. Jean Charest essaiera de se faire réélire, et il a de bonnes chances d'y parvenir, à moins que le Parti Québécois ne sache poser la question aux électeurs en des termes aussi fondamentaux que le Bloc Québécois l'a fait pendant la campagne actuelle.
Voulez-vous, oui ou non, poursuivre le fédéralisme de chicanes de Jean Charest, qui n'a aucune chance d'obtenir des concessions de la part du doctrinaire Harper? Préférez-vous élire un homme qui vous propose d'être le quémandeur en chef de la nation québécoise ou une femme qui veut être chef d'État d'une nation libre?
Les centres hospitaliers universitaires
L'un des enjeux importants de la campagne québécoise qui s'annonce sera le dossier des centres hospitaliers universitaires de Montréal. C'est un dossier qui est devenu l'une des manifestations les plus frappantes de la domination subie actuellement par la nation québécoise dans le régime fédéral. La nation est poussée jusque dans ses derniers retranchements. Sa langue risque de devenir minoritaire jusque dans sa métropole. Il y a urgence.
Le Parti Québécois doit prendre position pour la création, à Montréal, d'un seul centre hospitalier universitaire fonctionnant en français. Ce dossier a une incidence sur tout le Québec, y compris notamment en Outaouais, où j'habite. Les libéraux proposent l'ouverture, à Gatineau, d'une succursale de la faculté de médecine de l'Université McGill, où les médecins sont formés principalement, sinon exclusivement, en anglais.
Je vous propose deux textes importants à ce sujet, l'un de Robert Laplante, et l'autre de René Boulanger. Le combat ne fait que commencer, et je peux vous assurer que, dans les prochains mois, je vais joindre ma voix aux leurs pour réclamer avec force la création d'un unique centre hospitalier universitaire à Montréal, qui devra être de langue française.
L'obscénité et le financement de l'apartheid - Robert Laplante
Les Rhodésiens de McGill - René Boulanger
Bernard Desgagné
Gatineau
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
8 octobre 2008J'ai filmé la table ronde du Mouvement Montréal Français à ce sujet et je l'ai mis en diffusion sur internet. Il y a aussi la coférence de Monsieur Lazure sur la même question qu'on peut trouver à partir de
http://balzac3.blogspot.com/
Archives de Vigile Répondre
8 octobre 2008Je propose aussi la lecture du texte « Hypocrisie et colonialisme » de Louis Lapointe, 3 juillet 2008.
Archives de Vigile Répondre
7 octobre 2008Pour l'histoire de CHU, faut faire attention. Une bonne partie des fonds vient des anglos et du fédéral qui ne fourniraient peut-être pas plus au CHUM si le CHU de McGill était cancellé.
Le CHU de McGill va coûter mais va rapporter beaucoup au Québec avec tous ces chercheurs qui vont y oeuvrer à cause de la grande renommée de cette université. Comme on disait dans le temps : Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée.
Dans tous les cas, ce n'est pas le fait de canceller le CHU de McGill qui va faire gagner la souveraineté du Québec, au contraire...me semble.
Raymond Poulin Répondre
7 octobre 2008Les Anglo-Québécois, en fait, ne sont forts que de notre faiblesse: d'abord de la veulerie de nos dirigeants et, au premier plan, de la pusillanimité du Parti québécois, par le silence de sa direction, qui a tellement peur de passer pour xénophobe qu'elle avale la couleuvre depuis le début de ce projet, auquel elle a d'ailleurs prêté la main. Lorsque même le seul parti dit indépendantiste siégeant au salon de la race se conduit comme un colonisé qui a intériorisé la voix de son maître, que peut-on attendre de la foule? Une femme qui veut être chef d'État d'une nation libre, dites-vous? Qu'elle le prouve, c'est le temps ou jamais. À force de ne vouloir apeurer personne, elle ne fera se lever personne non plus. Une bonne conjoncture, ça n'existe pas tant qu'on ne la crée pas.