«Il y a deux temps dans cette proposition : celui de la nation québécoise, permanent et celui du Canada, temporaire. Tablons sur l'essentiel et à partir d'aujourd'hui faisons porter tous nos efforts sur le déploiement naturel et normal de notre statut national, l'aménagement du pays.» Ainsi réfléchit le président du Conseil de la souveraineté du Québec quand il analyse la portée du vote à la chambre des communes du Canada.
«Leur langage est plus qu'ambigu. Il serait même fourbe. Mais ils veulent absolument que nous captions le message qu'ils nous reconnaissent comme nation! C'est reçu cinq sur cinq! Et à partir de là nous nous occupons du reste.» s'est exclamé M. Larose qui estime que la course pour établir dans le Nord-Est des Amériques un État souverain différent aux plans social, politique, culturel et linguistique, reste à compléter. «La résolution de la Chambre des Communes du Canada lève tactiquement un obstacle mais n'allège en rien la responsabilité que les Québécoises et les Québécoises ont de terminer démocratiquement leur élan pour arriver à conduire leurs affaires en totalité et s'inscrire dans le concert des nations», a-t-il pris soin de préciser en ajoutant que dans cette course, «connaissant le Canada comme nous le connaissons, il imaginera bien d'autres obstacles que nous aurons le devoir d'anticiper et de contrecarrer».
«D'aucuns parlent d'un vote historique? L'insistance des ténors fédéralistes à bémoliser la portée de son contenu l'en éloigne irrémédiablement», estime M. Larose qui ajoute que «c'est le jour où les Québécoises et les Québécois voteront majoritairement pour leur indépendance qui passera à l'histoire. Certainement pas celui d'un règlement politicien d'une question que le Canada, contre sa volonté, s'est vu imposer et qu'il expédie espérant l'enterrer».
Selon son président, le Conseil de la souveraineté du Québec fera grand usage de la «reconnaissance de la nation québécoise» par les fédéralistes canadiens pour presser la conclusion de l'aménagement d'un pays. «D'autant plus que le Québec actuel est mieux équipé que 95% des pays existants. Alors nous conduirons nos choses comme nous l'entendrons», a-t-il ajouté.
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
28 novembre 2006Il n'y a pas que les fédéralistes qui bémolisent cette reconnaissance de la nation Québécoise. Le Président du Conseil de la Souveraineté en fait autant en esquivant la réelle portée de cette résolution qui est la reconnaissance du fait anthropologique de la nation ethnique Québécoise. De Canadiens (qui produira une branche évolutive vers les Métis) à Canadiens Français et enfin à Québécois, une nation non-statique mais en pleine évolution, inclusive par sa langue, sa culture et son histoire en marche.
Une nation ethnique (dans le sens culturel et historique) qui porte le nom de son territoire, de son pays. C'est un fait anthropologique où les avis des juristes sont impuissants et futiles.
Que cette nation se célèbre, se chante, et crie au monde sa présence. Que partout on signe sa nation, qu'on l'enseigne à nos enfants, que nos institutions en portent fièrement le fait, et bras ouverts qu'on invite tous ceux qui voudront se joindre à NOUS pour prendre part à notre histoire qui refuse de mourir.
Archives de Vigile Répondre
27 novembre 2006Comme les bloquistes votent pour la nation québécoise dans un Canada UNI, comment feront-ils ensuite pour dire qu'ils n'ont pas voter pour ça? Un vote, c'est sérieux, non ?
On a donné, une fois de plus, l'arme dans la main des fédéralistes pour qu'ils tirent sur ceux qui s'appellent les souverainistes, mais qui sont, pous la plupart, des «confédéralistes» à la Bernard Landry et à la Lucien Bouchard.
Nestor Turcotte
Matane