Sans surprise, la loi sur la laïcité de l’État québécois fait face à des contestations auprès de divers groupes de la société québécoise. Toutefois, la position pour le moins draconienne de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a de quoi susciter de sérieuses interrogations eu égard aux motifs qu’elle invoque pour prétendre retarder d’un an l’application de la loi 21.
Pourtant, malgré le fait que le ministre Jolin-Barrette ait déjà inclus un amendement dans la loi pour mieux encadrer la définition d’un signe religieux, la présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, allègue que, dans l'état actuel des choses, les directions d'écoles ne savent pas sur quel pied danser, ignorant dans quelles situations ils devront appliquer la nouvelle loi.
À mes yeux, je ne vois aucun motif raisonnable qui pourrait justifier une telle position « délinquante » de la part de la CSDM alors qu’aucune autre commission scolaire n’a manifesté une telle intention, hormis la Commission scolaire English Montreal et la Commission scolaire Lester-B.-Pearson, qui ont fait savoir au cours des dernières semaines qu'elles n'appliqueraient pas les dispositions de la loi 21.
Conséquemment, je suis d’avis que la CSDM n’a pas à bénéficier d’un statut particulier et doit se plier aux exigences d’une loi « légitime » votée à la majorité des voix à l’Assemblée nationale du Québec. Comme le précise le fondement de l’État de droit, « nul n'est au-dessus de la loi ».
« La pseudo-dissidence de carnaval » de la CSDM
https://www.journaldequebec.com/2019/06/22/madame-harel-bourdon-vous-netes-pas-la-premiere-ministre
Henri Marineau, Québec
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