« Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule. » — Pierre Bourgault
Dans la [deuxième->Les-nouveaux-heritiers-de-Lord] et la [troisième->Les-fausses-vertus-du-bilinguisme] partie, nous avons vu que les nouveaux héritiers de Lord Durham et les universitaires à la solde d’Ottawa font preuve d’une grande malhonnêteté intellectuelle pour faire croire aux gens que le français n’a pas besoin d’être promu au Québec par des politiques plus vigoureuses et que, par ailleurs, il n’y a de salut dans le monde actuel que pour les gens qui maitrisent l’anglais et qui ont atteint un stade de développement supérieur grâce au bilinguisme anglicisant.
Nous allons voir maintenant que le bilinguisme du colonisé n’est pas sans conséquence. Loin d’enrichir l’esprit en s’ajoutant simplement au français, la langue anglaise, omniprésente et impériale au Québec, envahit la pensée et a un effet soustractif.
Les anglicismes de l’élite
Dans le texte publié par Le Devoir dont je parlais dans ma dernière chronique, Pierre Calvé commet un anglicisme lorsque, me traitant à mots couverts d’ignorant, il parle du haut de sa chaire des « bénéfices » (benefits) plutôt que des « bienfaits ». Voilà qui est révélateur. Docteur en linguistique et ex-doyen de faculté, M. Calvé fait partie des intellectuels québécois. Qui plus est, son champ d’expertise est justement la langue. Malgré tout, il n’arrive pas à écrire un court texte sans commettre un anglicisme. M. Calvé est loin d’être le seul à tomber dans le piège des anglicismes. J’y suis tombé moi-même à plusieurs reprises malgré ma vigilance.
Une journaliste du Devoir, Manon Cornellier, que l’on ne peut certainement pas taxer d’anglophilie maladive, écrivait récemment, à propos du projet de TGV en Alberta, que l’intérêt pour ce projet « a été en montagnes russes ». Il aurait fallu plutôt écrire que l’intérêt a connu des hauts et des bas. Dans le Devoir, Mme Cornellier est affectée depuis un certain temps à la revue de presse du Canada anglais, ce qui l’amène à lire beaucoup en anglais, avec le résultat qu’elle a choisi cette image de montagnes russes typiquement anglaise plutôt qu’une expression plus idiomatique et plus claire en français.
Un certain Richard Lacasse, chargé de dossier pour la révision de la politique linguistique de la Fédération des caisses populaires Desjardins, écrivait, aux pages 30 et 31 du numéro d’avril et mai 2008 de la Revue Desjardins, un sombre article montrant, à la fois dans les attitudes et dans la façon de s’exprimer, combien son esprit et celui des dirigeants de Desjardins sont envahis par la langue anglaise. Sous le couvert de la diversité linguistique, Desjardins se propose d’angliciser ses services et la gestion de ses caisses au Canada anglais et aussi à certains endroits au Québec.
Obséquieux jusqu’au bout des ongles, M. Lacasse cite Micheline Paradis, à laquelle il donne le titre de « vice-présidente Communications et affaires publiques du Mouvement ». Ce titre est une apposition calquée sur l’anglais. La dame est en fait vice-présidente chargée des communications et des affaires publiques. Plus loin, M. Lacasse écrit que « l’anglais, parlé par sept Canadiens sur dix, est perçu par les anglophones comme LA langue des affaires et du domaine bancaire ». L’insistance marquée par le « LA » en majuscules est typique de l’anglais. Elle ressemble à cette façon de mettre les guillemets avec les doigts, dans la langue parlée, au lieu de dire « je cite », que certains francophones ont empruntée aux anglophones. Ce sont des procédés qui nous font oublier comment on dit les choses en français. Si M. Lacasse ne nageait pas à coeur de jour dans la fausse diversité qui est en fait un salmigondis anglicisant, il aurait peut-être écrit « la langue par excellence des affaires ».
Il ne s’agit pas de jouer constamment le donquichotte de la langue et de pourfendre le premier venu pour la moindre faute de français. Je ne souhaite pas que l’on mette la langue dans un musée et que les Québécois craignent de se l’approprier, de peur de casser le trésor. La langue doit appartenir à tout le peuple, et non être réservée à une certaine élite qui, du haut de sa tour d’ivoire, considère les gens ordinaires comme indignes de parler français.
Il ne s’agit pas non plus de s’opposer catégoriquement à tout emprunt aux langues étrangères. Mais, les intellectuels qui devraient normalement enrichir le français et souffler les mots aux simples citoyens n’ayant pas leur érudition sont soumis dans leur milieu à l’envahissement de la pensée par l’anglais, envahissement qui se manifeste tantôt par un appauvrissement de la langue française, tantôt par une réduction des horizons intellectuels et culturels. Parlons d’abord de l’appauvrissement de la langue.
L’appauvrissement du français
Chaque langue a son génie et sa façon de construire les mots et les expressions. Par exemple, lorsque le génie d’une langue n’est plus respecté, cette langue s’appauvrit et devient un instrument de communication moins fiable et moins efficace.
Le génie de la langue française met en général l’adjectif après le nom et préfère la forme verbale à la forme nominale. La langue française a comme avantage par rapport à l'anglais d'être une langue relativement phonétique. Autrement dit, on peut décoder les mots syllabe par syllabe pour en trouver la prononciation. Il y a des irrégularités, mais elles sont mineures comparativement aux grandes difficultés que présente l'anglais à cet égard et qui mettent généralement les jeunes anglophones en retard d'une année dans l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, par rapport aux jeunes francophones.
La langue française s’appauvrit sous la pression de l’anglais tantôt par de mauvais et inutiles emprunts, tantôt par des calques de formes et d’expressions anglaises, qui font qu’on attribue aux mots un sens qu’ils n’ont jamais eu. Des mots et des expressions pourtant simples, clairs et évocateurs sont remplacés par du franglais. On se met à dire « abuser » au lieu de « maltraiter »; les entreprises n’exploitent plus un « créneau », mais une « niche »; les artistes ne sont plus « en nomination » pour les prix, mais plutôt « nominés »; on ne fait plus de la « conception », mais du « design »; on n’est plus dans la « gestion », mais dans le « management »; aux Jeux olympiques, on ne « bat » plus les records, mais on les « brise ». J’ai même entendu dernièrement une journaliste de Radio-Canada dire qu’un « demandeur de visa » était un « applicant ».
L’appauvrissement du français sous la pression de l’anglais n’est pas un phénomène qui se limite au Québec. En France, on a malheureusement emprunté à l’anglais le mot « e-mail », et on en a francisé la graphie pour fabriquer « mél ». Heureusement, le génie québécois a pondu « courriel », un mot bien plus évocateur et solidement arrimé au reste de la langue sur le plan étymologique. Loin d’être stérile comme le mot « mél », le mot « courriel » est une belle création qui a engendré d’autres mots pratiques comme « courrielleur », « courrieller », « pourriel » et « infocourriel ». Quand on respecte le génie d’une langue pour former les néologismes, on augmente la puissance de cette langue comme outil de communication. Néanmoins, par snobisme ou par manque de confiance en leur langue, certains répugnent à employer les néologismes français et leur préfèrent les emprunts serviles à l’anglais. L’impérialisme linguistique anglais se manifeste dans le monde entier. Ce sont parfois les Québécois qui y succombent, parfois d’autres peuples francophones.
Les calques, les faux amis et les anglicismes de forme — particulièrement fréquents et pernicieux au Québec, comme « prendre une pause » au lieu de « faire une pause » — entrent souvent dans la langue par la bouche de gens influents, comme les patrons, les intellectuels, les communicateurs ou les commerçants, qui baignent tellement dans l’anglais qu’ils ont peine à retrouver les expressions et les mots français lorsqu’ils en ont besoin. Parfois, ils ne font même pas d’effort, mais même lorsqu’ils en font, ils finissent par subir les effets du bilinguisme soustractif. Il est très difficile de conserver la maitrise véritable d’une langue, même de sa langue maternelle, si officielle soit-elle, lorsqu’on ne la parle qu’accessoirement ou lorsqu’on la confine aux situations familières.
À l’échelle de la société, la langue française devient ainsi plus difficile à parler et à enseigner aux nouveaux venus. Les mots qui circulent veulent dire n’importe quoi, et les phrases sont construites n’importe comment. Les Québécois hésitent à parler leur propre langue au Québec, lorsqu’ils sont en présence d’anglophones plus ou moins bilingues, notamment parce que ces derniers, forts d’une langue qui s’affirme en Amérique du Nord et dont le vocabulaire est puissamment diffusé, trouvent plus facilement qu’eux les mots et les expressions nécessaires.
On ne prend pas les mots et les expressions de sa langue uniquement à l’école ou dans les dictionnaires. On les prend aussi chaque jour dans son milieu de vie. Lorsque circulent une multitude d’incohérences linguistiques françaises et que les mots anglais, eux, abondent, ce sont les mots et les tournures anglaises qui finissent par prendre le dessus. La langue est un instrument de pouvoir, et quand on perd la maitrise de sa langue, on s’affaiblit considérablement, à moins de maitriser une autre langue et de s’en servir pour inférioriser ses compatriotes unilingues.
Il va sans dire que, si les gens influents ont de la difficulté à conserver la maitrise du français, en raison de l’omniprésence de l’anglais dans leur vie, le reste de la population est également vulnérable. La généralisation à l’ensemble de la population du Québec d’un bilinguisme axé strictement sur l’anglais a un effet néfaste sur la langue française. On peut d’ailleurs le constater en Outaouais, où plus de huit jeunes adultes francophones sur dix sont bilingues et où le français est passablement plus dégénéré qu’ailleurs au Québec.
Les employés francophones bilingues qui sont si utiles dans la fonction publique fédérale et qui se disent peut-être même heureux d’être bilingues, parce qu’ils peuvent ainsi gagner leur vie, subissent au fil du temps l’érosion de leur capacité à s’exprimer dans leur propre langue. Si la plupart de ces gens travaillaient plutôt en français, dans la fonction publique d’un Québec souverain ou dans des entreprises québécoises francisées, ils gagneraient aussi bien leur vie sans avoir besoin du bilinguisme fédéral à sens unique.
La nécessité, pour une partie disproportionnée de la population du Québec, de maitriser et d’utiliser fréquemment l’anglais ainsi que l’appauvrissement du français qui en découle sont le résultat de l’incapacité des Québécois d’imposer la langue française chez eux par des politiques linguistiques musclées.
La bourrasque anglaise qui ferme les fenêtres
Passons maintenant au rétrécissement des horizons intellectuels et culturels causé par l’anglais. Alors qu’on nous chante sur tous les tons, avec un simplisme désarmant, que le bilinguisme est un facteur d’enrichissement de l’esprit, c’est le contraire qui est souvent vrai au Québec. La culture étatsunienne est un gros rouleau compresseur. À le voir, on comprend pourquoi les barrières entre les peuples ne sont pas une mauvaise chose, tous comptes faits. Sans ces barrières, la diversité culturelle ne serait plus qu’un souvenir du passé.
Le choix de l'anglais au Québec est un choix politique, économique et géographique, et non éducationnel et culturel. Les gens apprennent l'anglais non pas pour lire Hemingway et Steinbeck, mais pour avoir un emploi, vendre de la marchandise aux Américains ou devenir un valet du pouvoir d’Ottawa, de Toronto ou de Calgary. C'est le choix obligé d'une nation colonisée dont les élites se sont traditionnellement acoquinées au conquérant pour exploiter le territoire et le peuple. Le bilinguisme unilatéral pour des motifs économiques n’est pas particulier aux Québécois. Il constitue aussi une caractéristique de beaucoup d'autres peuples colonisés.
La maitrise de la langue anglaise, à l’exclusion de toute autre langue étrangère, dans un environnement comme l’Amérique du Nord, signifie qu’on est happé par le fort champ gravitationnel de la géante rouge États-Unis. On est ébloui et bombardé par son rayonnement. On finit par ne croire que ce qui se dit à CNN, par penser comme dans une série télé de Hollywood et par avoir l’esprit formaté pour gober en vrac les affriolants objets de consommation concoctés par le complexe néolibéral de la mondialisation sauvage. Une fois prisonnier sur l’orbite anglo-américaine, on voit le monde à travers le prisme américain : comme par hasard, les bons parlent systématiquement anglais, tandis que les méchants parlent russe, arabe ou chinois, et parfois même français ou allemand.
Je ne suis pas en train de dire que l’apprentissage de la langue anglaise fait perdre automatiquement toute liberté de penser. Certains parlent très bien anglais, et même seulement anglais, tout en demeurant capables d’un sain recul à l’égard de la civilisation anglaise. Cette civilisation elle-même n’est pas complètement monolithique, et des empêcheurs d’exploiter en rond y sont présents. Cependant, à l’échelle d’une population comme celle du Québec, la sphère culturelle anglo-américaine peut devenir envahissante. Faire apprendre et utiliser intensivement l’anglais comme unique langue étrangère à toute une population lui ouvre peut-être une fenêtre sur une partie du monde. Toutefois, la bourrasque anglaise qui passe par cette fenêtre empêche l’air frais d’entrer par les autres fenêtres.
Nous verrons la semaine prochaine, dans la dernière chronique de la présente série, comment les Québécois peuvent s’organiser collectivement pour connaitre le monde et interagir avec lui autrement qu’en se fiant uniquement au filtre réducteur de la langue anglaise.
La psychose linguistique québécoise (4/5)
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6 commentaires
Jacques Bergeron Répondre
28 août 2008Cher monsieur Desgagné, Quoi qu'en pense,et quoi qu'en dise un certain individu qui sévit régulièrement sur Vigile, votre texte ne peut être plus vrai que ce que vous avez écrit, et cela n'a rìen à voir avec le raisonnement tordu de celui qui se permet de juger nos frères sans pousser plus loin sa «savante» analyse,qui en bout de ligne, n'en n'est pas une.On peut critiquer la pauvreté des mots chez nos concitoyens, comme le fait ce critique en disant qu'ils ne possédaient pas les rudiments(ce mot n'est pas de lui)de leur langue, que leur vocabulaire était rempli de mots anglais, mais en ce faisant, il oublie facilement que l'environnement anglais, et l'éloignement de la France et de la Francophonie, étaient les principaux agents responsables de l'état de notre langue, ce qui a été partiellement corrigé par l'instruction (et non pas l'éducation, qui veut dire autre chose)publique mise sur le chemin de nos frères, ce qui ne contredit pas votre propos,étant certain qu'il était, et qu'il est toujours juste,ce qu'aucun individu, le moindrement lettré, comprend. Que l'apprentissage précoce de l'anglais et le bilinguisme,«français/anglais, sont deux éléments qui appauvrissent la pensée des individus est une affirmation qui ne peut être contredite à moins que...! Il n'y a qu'à lire ou à écouter certains journalistes et certains commentateurs des sports de chez nous, sans oublier les «sportifs eux-même, pour comprendre que votre propos est juste, et que le bilinguisme, français/anglais surtout, parce que nous entendons cette langue continuellement, alors que le bilinguisme Français/toute autre langue n'agit pas sur l'individu de la même façon,alors que le bilinguisme français/anglais, dis-je,envahit et détruit la pensée de nos frères Canadiens-français québécois.Il faut donc être très prudent lorsque nous préconisons l'apprentissage de langues étrangères,ce qu'est l'anglais par ailleurs, en évitant que nos enfants en fassent l'apprentissage avant qu'ils ne possèdent les rudiments de leur langue, soit au plus tôt en secondaire trois, comme l'indiquait le rapport des «scientifiques de Londres»(1971?), et ce que disaient des savants, comme Mme Marie-France Vouilloz de Suisse, docteur en Psycho/pédagogie ,M. Bibeau de l'université de Montréal et Mme Katleen Hart du Québec(rapport de 1956), entre autres spécialistes ayant fait de grandes recherches scientifiques sur ce sujet.Merci mille fois de nous entretenir sur des sujets de cette qualité.
Jacques Bergeron,Ahuntsic, Montréal
Christian Huot Répondre
14 août 2008Une fois prisonnier sur l’orbite anglo-américaine, on voit le monde à travers le prisme américain : comme par hasard, les bons parlent systématiquement anglais, tandis que les méchants parlent russe, arabe ou chinois, et parfois même français ou allemand. (BD)
Les bons ne parlent pas systématiquement l'anglais, mais plutôt l'anglo américain, au Québec.
On le voit peu, très rarement, sinon presque jamais. C’est un tabou d’en parler en public… Au Québec l’anglo-américain est une langue obligatoire, imposée en exclusivité dès l’âge de six ans à l’école française, jusqu’à la fin du collège. Il est interdit de choisir une autre langue, en lieu de l'anglo américain.
Il ne s’agit donc plus de langue seconde via le fameux «bilingue». Il s’agit plutôt d’une langue de remplacement. Tel qu’exigé par la politique de «l’unité» canadian., que les péquistes devenus maroistes ont si gentiment maintenu en force durant leurs deux mandats au gouvernement du Québec.
Déstructurer la forme de pensée latine française, maternelle, pour mieux la remplacer, dès le berceau. Voila l’effet recherché. En d’autres mots, pour finalement entretenir et perpétuer le régime d’apartheid, d’une deuxième société supérieure anglo-saxo canadienne, au Québec.
Un prisonnier de l’orbite anglo-américaine, assimilé, favori de tous les abonnés de l’intérêt humain, est sans contredit l’humeuriste et employé de la canado presse de Gesca, Pat Lagacer. Qui, dans un de ses fameux textes «professionnels» en langue française, écrivait récemment cette trouvaille, inédite à ce jour, « flabbergasted ».
Comme disait jadis un riche et célèbre «Shawiniganais»… Que voulez-vous !... Le petit est américain et ne connaît pas encore, à l’âge adulte, l’équivalent en français. Un cadeau de l’éducation universitaire, québécoise.
Comme toujours, c’est une excellente analyse de monsieur Desgagné qu’il faudra relire et archiver.
ch
Michel Guay Répondre
12 août 2008Au Québec l'anglicisation irréversible est très avancée ( près de 40% ) Et ce ne sont pas seulement les mots en français qui sont des anglicistes mais des phrases entières , des tournures de phrases entières
Nous parlons déjà très anglais en français sans même le savoir .
Nous allons droit avec nos deux langues dans l'appauvrissement de notre langue française et vers l'anglicisation assimilation.
Il en sera ainsi aussi longtemps que tous les emplois au Québec ne seront pas francisés par une loi empèchant les étragers et les colonisés Québecois d'exiger l'anglais à ceux qui postulent pour ces emplois .
Archives de Vigile Répondre
11 août 2008J'avais oublié que, depuis l'invention de l'automobile, si on compte les mots anglais qui sont venus aux Canadiens-français avec cette invention, faut augmenter le nombre de mots anglais qu'ils ont utilisés, passés de 3/4 comme bécosse "back-house" à 12/13 comme : Bumper, wipers, dash, speedometer, tires, windshield, brake, hood, comme "je l'ai vu à la dernière minute, j'ai fourré les brakes" ou "Le windshield est mouillé, fait partir tes wipers, on wé pus clair" ou "tes tires sont su'a fesse, ça va mal breaker ce qui peut avoir un accident et scrapper ton bumper". S'cusez !
Archives de Vigile Répondre
11 août 2008Tout est résumé dans « Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule. » — Pierre Bourgault.
M. Bourgault a bien raison mais, faut juste expliquer POURQUOI c'était comme ça et ce qui fait que c'est encore le cas.
Se dire "bilingue" ne veut pas dire "parler le bilingue" comme notre Elvis Gratton national qui dit le parler très bien. La majorité des Québécois qui écrivaient et parlaient mal le français et continuent de le faire "à comparer aux Français de France" n'avaient pas l'excuse de devoir parler l'anglais puisqu'ils n'en connaissaient généralement pas plus de 2 ou 3 mots. La nouvelle génération et la précédente ont une meilleure connaissance de l'anglais mais insuffisante pour se faire bien comprendre, genre Mme Marois avant son cours d'anglais à Boston cet été.
Fait que...faudrait pas trop charrier sur la faute au bilinguisme.
François Collette Répondre
11 août 2008En Belgique, la Flandre mène un combat similaire au vôtre pour sa langue (néerlandais) sauf qu'en Flandre ce n'est qu'un prétexte pour assurer son égémonie au sein de la Belgique en déliquescence et s'ériger en tant que nation.
J'aimerais avoir beaucoup de commentaires de Québecois sur les articles de mon blog qui parlent du sujet.