Première partie
Le problème linguistique au Québec est largement psychologique dans ses origines et ses conséquences, et Camil Laurin l’avait bien compris. Les élites de la nation sont paralysées par une sorte de psychose. Placées devant la réalité linguistique, elles sont incapables de la voir telle qu’elle est. Invitées à agir pour que le français cesse de s’affaiblir, elles n’arrivent pas à libérer leur pensée des chaines de la vertu définie par l’autre.
Les limites que l’on s’impose à soi-même sont toujours les obstacles les plus difficiles à franchir. L’athlète qui cherche à se dépasser doit lutter contre ses craintes et ses faiblesses à lui. C’est lorsqu’il réussit à se vaincre lui-même qu’il fait une grande performance et que l’adversaire est terrassé.
Le mouvement indépendantiste est comme un athlète qui ne connait pas sa force. Il a peur de ses propres idées et de leurs corollaires. Pour se rassurer, il cherche à plaire. Miroir, dis-moi que je ne suis ni xénophobe, ni raciste. Malheureusement, pendant les hésitations du mouvement indépendantiste, l’adversaire marque beaucoup de points.
La psychose linguistique des élites doit être guérie, de manière à libérer le grand potentiel du peuple et à lui insuffler la confiance de l’athlète au sommet de sa forme. Le chemin vers l’indépendance passe par cette guérison et cette libération.
La première manifestation de la psychose : les droits linguistiques dans un Québec souverain
On entend des ténors et des penseurs du mouvement indépendantiste affirmer que, dans un Québec souverain, les droits de la minorité anglo-québécoise seraient garantis. Mais de quels droits parle-t-on au juste? Dans le pur esprit républicain qui anime le mouvement indépendantiste, n’est-il pas évident que tous les citoyens du Québec seront égaux et auront les mêmes droits, quelle que soit leur origine? Quels droits particuliers veut-on accorder aux Anglo-Québécois?
Bien des indépendantistes ont parfaitement intégré la logique fédérale des droits linguistiques. Cette logique pernicieuse ayant fait des droits linguistiques une question individuelle a pour effet principal de défavoriser la collectivité canadienne-française, qui est beaucoup moins nombreuse que la collectivité canadienne-anglaise, et de dissimuler la régression du français au Canada derrière un paravent de bonnes intentions.
Comme je l’ai écrit dans Le Bilinguisme, comme une religion->11846], les droits linguistiques individuels ne sont pas reconnus dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. À l’inverse, le droit des collectivités de protéger leur identité et leur culture est reconnu dans cette déclaration, à laquelle s’ajoute la Convention sur la diversité des expressions culturelles, qui est entrée en vigueur en 2007. La Cour suprême du Canada elle-même reconnait que les droits linguistiques constituent une catégorie de droits à part, qui sont distincts de la justice fondamentale ([Beaulac, 1999).
Tant qu’on est dans le régime fédéral, les droits linguistiques individuels canadiens sont garantis par la Constitution du Canada, et le Québec peut difficilement s’y soustraire. Mais, à partir du moment où le Québec se détache de l’ordre constitutionnel fédéral, il n’y a plus aucune raison pour continuer de faire semblant que la langue anglaise a besoin d’être protégée en Amérique du Nord. Il n’y aurait aucune raison, dans un Québec souverain, d’accorder à certains Québécois des droits linguistiques particuliers en raison de leur origine anglaise. Pourtant, certains penseurs, y compris Josée Legault, insistent sur ces droits comme s’ils étaient sacrés, ce qui est la première manifestation de la psychose linguistique québécoise.
Le vote des Anglais et la communauté internationale
Les Canadiens anglais habitant au Québec sont parfois de langue maternelle anglaise, mais souvent aussi de langue maternelle française ou d’une autre langue maternelle, ce qui n’empêche pas qu’on doive les considérer comme des Canadiens anglais, parfois à leur corps défendant, compte tenu de leurs usages linguistiques, de l’identité que ces usages engendrent et de la culture qu’ils véhiculent. Ces Canadiens anglais du Québec se reconnaissent comme tous les autres Canadiens anglais à leur profond attachement au régime fédéral de Trudeau. L’écrasante majorité d’entre eux ne votera jamais pour l’indépendance du Québec. William Johnson, Brent Tyler et Howard Galganov accuseront toujours les indépendantistes québécois d’être des racistes et des fascistes.
Alors, il est inutile d’essayer d’amadouer ou de calmer les Canadiens anglais du Québec en leur promettant de préserver les privilèges qui font d’eux une minorité majoritaire. On ne gagnera jamais un référendum ou des élections avec les Anglais. On va gagner avec les Québécois qui ont le français en partage, quelle que soit leur origine.
En ce qui concerne la communauté internationale, il ne faut pas s’imaginer que la partie sera plus facile si l’on accorde des privilèges particuliers aux Canadiens anglais du Québec. Les protestations seront véhémentes et mensongères de toute façon. Les démagogues canadiens-anglais pourront compter sur certains relais américains et britanniques pour diffuser leur propagande. Alors, aussi bien en prendre son parti et expliquer calmement les faits ainsi que la proposition républicaine québécoise à la communauté internationale.
Certains ne manqueront pas de crier au « génocide culturel », mais une telle accusation pourra-t-elle se justifier? À part les impérialistes culturels américanophiles, se trouvera-t-il beaucoup de gens dans le monde pour pleurer sur le sort de la langue anglaise au Québec, terriblement meurtrie par les attaques des prétendus fascistes québécois? Le Québec pourra vraisemblablement compter là-dessus sur l’appui de la Chine, de la Russie et probablement aussi de nombreux pays latino-américains, qui y verront une douce revanche contre l’impérialisme américain et ses valets.
En abolissant les droits linguistiques fédéraux, le Québec devenu souverain sera-t-il en train d’éradiquer une collectivité et une culture? La réponse à cette question est dans la bouche des Anglo-Québécois eux-mêmes. Quand on leur demande qui ils sont, ils répondent sans hésiter qu’ils sont canadiens. Par conséquent, leur collectivité est une excroissance du Canada anglais au Québec. Comme les Russes d’Ukraine. Comme les Chinois du Tibet.
Les Canadiens anglais ont les neuf autres provinces pour s’épanouir, alors on ne met aucunement en péril l’existence de leur langue et de leur culture en demandant à ceux d’entre eux qui sont établis au Québec d’épouser la langue et la culture du Québec dans un esprit de fraternité et de liberté, comme les gens de toutes les origines le font avec la langue et la culture de tout pays libre et démocratique, y compris par exemple aux États-Unis, en France et dans les provinces anglaises du Canada.
Les Acadiens et les autres francophones des provinces anglaises
On devine que, dans l’esprit de certains, les droits linguistiques accordés aux Canadiens anglais du Québec pourraient être une monnaie d’échange en vue de protéger les minorités canadiennes-françaises des neuf provinces anglaises. Que dire d’une pareille stratégie?
Premièrement, on ne commence pas une négociation en posant ses conditions minimales. On pose ses conditions optimales, puis on fait des concessions au besoin. Donc, s’il faut assurer le sort des Acadiens par des négociations après l’indépendance du Québec, mieux vaut ne faire aucune concession aux Canadiens anglais du Québec pour commencer. A priori, les Canadiens anglais du Québec devront s’intégrer à la nation québécoise devenue souveraine s’ils veulent être citoyens du Québec. Finie la division linguistique du Québec!
Deuxièmement, si le régime d’Ottawa veut rétorquer en préconisant l’assimilation des Acadiens, il commettrait, lui, un crime contre la nation acadienne, qui se définit comme telle et qui a déjà été martyrisée par les Britanniques. Cette nation n’existe nulle part ailleurs qu’en Acadie, contrairement aux Canadiens anglais du Québec, qui sont une excroissance d’une nation ayant un vaste territoire pour s’épanouir.
Troisièmement, si, à la rigueur, le Québec acceptait de faire certaines concessions aux Canadiens anglais de son territoire, il pourrait exiger d’Ottawa la réciprocité. Autrement dit, comme les politiques assimilatrices anticonstitutionnelles appliquées sciemment par les provinces anglaises avec le consentement d’Ottawa ont conduit pendant des décennies à l’affaiblissement du poids démographique des Canadiens français, le Québec pourrait s’engager à maintenir le poids démographique des personnes ayant, sur son territoire, l’anglais comme langue d’usage à domicile au même niveau que le poids démographique des Canadiens français au Canada anglais.
Or, au Canada anglais, seulement 2,5 % de la population parle français à domicile tandis qu’au Québec, 10,6 % de la population parle anglais à domicile. Donc, tant que les trois quarts des Canadiens anglais du Québec n’auront pas été francisés, on pourra dire que le Québec n’a pas de leçon à recevoir du Canada anglais pour ce qui est de la protection de sa minorité. Pas question de mesures particulières pour soutenir l’anglais au Québec tant que la proportion n’aura pas atteint celle du français au Canada anglais.
En outre, les Canadiens anglais du Québec bénéficient d’un réseau d’institutions qui n’a aucune commune mesure avec les maigres institutions des Canadiens français habitant les provinces anglaises. Les Acadiens sont jaloux des privilèges de la prétendue minorité anglaise du Québec. Pourtant, il y a 604 977 Canadiens français dans les provinces anglaises, alors qu’il y a 787 887 Canadiens anglais au Québec. Ces nombres absolus étant comparables, comment se fait-il que les institutions des Canadiens français minoritaires soient dérisoires comparativement aux impériales institutions anglaises du Québec? Comment se fait-il qu’il n’y ait pas, au Canada anglais, un équivalent canadien-français de l’imposant et gourmand réseau scolaire, collégial, universitaire et hospitalier anglais du Québec?
Lors de l’accession du Québec à l’indépendance, parions qu’Ottawa ne voudra pas négocier le sort des Canadiens anglais au Québec, quelle que soit la politique linguistique d’un Québec souverain, parce que le régime fédéral serait alors tenu d’assurer un sort comparable aux Canadiens français dans les provinces anglaises et de répondre de ses agissements dans ce dossier depuis 1867.
Le legs anglais au Québec
Le Québec est imprégné de la tradition britannique et de la langue anglaise. On n’a qu’à voir l’état de colonisation profonde du peuple et la psychose des élites pour s’en persuader. Les plus masochistes des psychotiques affirment que l’anglais fait partie du patrimoine québécois et en déduisent qu’il faut entretenir la langue anglaise sous peine de dilapider le legs anglais.
Or, qu’ont fait les Français, par exemple, avec le legs des multiples civilisations qui ont envahi, au fil des siècles, le territoire de la France d’aujourd’hui? Parlent-ils gaélique, latin, italien, anglais ou allemand? Mais non! Sans renier aucunement leur histoire, ils ont gardé des envahisseurs ce qu’ils voulaient pour façonner leur propre langue et leur propre pays. Ils ne parlent plus la même langue que leurs ancêtres gaulois, mais ils n’ont pas non plus adopté la langue d’une autre nation.
Au Québec, on sait qu’après avoir rasé la Nouvelle-France, les Britanniques ont reconstruit le pays à leur image. Certaines bonnes âmes ont voulu faire croire aux Québécois que leurs prédécesseurs avaient choisi librement de s’associer à leurs conquérants pour bâtir ce qui est devenu en 1867 le régime fédéral. Mais, les héritiers de la Nouvelle-France ont-ils vraiment eu le choix? Le conquérant ou ses successeurs leur ont-ils offert la liberté à un moment ou un autre de l’histoire? Ce même conquérant a-t-il donné aux autochtones le choix de vivre ou non dans des réserves? Évidemment que non. Il ne s’agit pas d’être revanchard, mais de ne pas détourner l’histoire.
Jamais le peuple du Québec n’a vraiment consenti à construire la nation de l’autre pour n’y être qu’une minorité. Il a simplement dû se résigner parce qu’il n’avait pas la force de briser ses chaines. Certains valets, dont André Pratte est l’incarnation actuelle, ont voulu diffuser la thèse de l’union volontaire des deux peuples, mais le principal fil conducteur du comportement de ces valets, depuis 1763, a été de confondre leur intérêt personnel et l’intérêt de leurs acolytes avec l’intérêt de la nation. Il est certain que, pour un bon salaire chez Gesca ou à Ottawa, bien des arrivistes sont prêts à pervertir le sens de l’histoire.
Quoi qu’il en soit, une fois l’indépendance du Québec réalisée, le pays aura été repris par les Québécois, qui en feront bien ce qu’ils voudront. Il ne sera pas question de faire du révisionnisme et de noircir le tableau pour dénigrer le legs anglais. J’aime les Britanniques. J’aime les Américains (mais pas leur président). J’aime les Canadiens anglais. J’ai beaucoup d’amis canadiens-anglais. Mais, je les aime lorsqu’ayant choisi de vivre au Québec, ils y parlent français. Sinon, ce sont mes ennemis jurés.
Les indépendantistes québécois veulent un pays normal, et non une espèce de néo-colonie consentante. Dans un Québec indépendant, le legs anglais au Québec s’exprimera en français, tout comme les éléments des institutions fédérales dont les Québécois auront hérité feront partie intégrante des institutions québécoises et seront façonnés à l’avenir par le peuple québécois, selon ses valeurs et ses aspirations.
Les conséquences de la première manifestation de la psychose
La psychose linguistique québécoise est telle qu’il est parfaitement acceptable, aux yeux de la plupart des élites québécoises, que des cégeps et des universités largement subventionnés avec l’argent de l’État québécois forment en anglais des travailleurs et des professionnels que l’on espère par la suite voir travailler en français au Québec. L’exemple de l’aérospatial illustre particulièrement bien cette incohérence, qui a des résultats néfastes pour la langue française au Québec.
La francisation du secteur aérospatial au Québec est un phénomène récent. Pendant longtemps, ce secteur a résisté à la francisation en prétextant qu’il n’était pas possible de construire des avions en français. La mentalité de colonisé qui sévit encore au Québec véhicule d’ailleurs largement la croyance que l’anglais est la langue de la science et des techniques. La langue de l’intelligence, en somme, diraient certains.
Heureusement, en 1998, des syndiqués ayant à leur tête Lola Lebrasseur, de la FTQ, ont organisé conjointement avec l’OQLF un voyage d’étude à Toulouse dans le but de voir comment les Français s’y prenaient pour construire des avions en anglais. Quelle ne fut pas leur surprise de constater que les Français travaillaient en français et que les Airbus avaient tout de même des ailes! Des logiciels qu’on utilisait en version anglaise chez Bombardier existaient en version française chez Airbus.
Mais, le plus drôle, lors de cette visite à Toulouse, fut d’entendre la réaction des techniciens français sur le plancher de l’usine lorsqu’on leur demanda s’ils travaillaient en anglais : « Écoutez, mon p’tit Monsieur, comment voulez-vous que nous travaillions en anglais puisque nous ne savons pas parler anglais? » Et voilà pour le mythe de la suprématie de l’anglais dans la science et les techniques.
À ce que je sache, les Russes font la même chose que les Français avec leur langue et n’ont pas de sentiment d’infériorité scientifique. Les francophones de l’Agence spatiale canadienne, à Saint-Hubert, se font dire de parler anglais à la NASA. Pendant ce temps, à Houston, des traducteurs traduisent les communications avec les cosmonautes russes de la station orbitale, qui s’en tiennent généralement à leur langue. Au diable l’anglais!
Mais, revenons aux cégeps et aux universités du Québec. Après les efforts héroïques du mouvement syndical pour suppléer l’État québécois devenu velléitaire dans l’application de la Charte de la langue française, pourquoi faut-il que l’on forme en anglais une partie de la future main-d’œuvre du secteur aérospatial québécois? Est-ce une tentative de miner les efforts de francisation sur le terrain ou serait-ce plutôt une séquelle de la psychose empêchant les élites du Québec d’être cohérentes? Veut-on vraiment que les étudiants des établissements d’enseignement québécois travaillent au Québec ou utilise-t-on l’argent des contribuables québécois pour former des travailleurs qui vont exercer leur métier en anglais hors du Québec?
C’est bien mal connaitre la mécanique de l’apprentissage des langues que de penser qu’en apprenant son métier en anglais, une personne sera automatiquement capable de le pratiquer en français, langue qu’elle a apprise à temps perdu et qu’elle ne maitrise pas vraiment. Surtout si, pour aggraver la situation, de nombreuses entreprises québécoises font encore de l’anglais leur langue véritable de travail. Même les francophones ont de la difficulté à parler français au travail sans truffer leurs propos d’anglicismes lorsqu’ils sont passés par la formidable machine à assimiler que sont les établissements anglais d’enseignement supérieur.
Il n’est pas question que la première manifestation de la psychose québécoise continue d’avoir de telles conséquences dans un Québec indépendant. Le statut privilégié de l’anglais au Québec doit disparaitre. Les établissements d’enseignement anglais du Québec devront être progressivement francisés pour répondre aux besoins du Québec. La main-d’œuvre québécoise devra être capable de travailler en français avec aisance. L’anglais doit être une langue secondaire qu’il sera utile de pouvoir lire et comprendre, mais que la vaste majorité des travailleurs ne devrait pas avoir à maitriser au même titre que le français.
Quelques années après l’indépendance du Québec, on devra pouvoir reconnaitre un Québécois dans le monde à sa capacité de parler la langue de son pays. Or, compte tenu de la psychose qui sévit au Québec, le système d’éducation et d’enseignement supérieur du Québec ne garantit aucunement la maitrise du français. Il est temps de guérir cette psychose. Il est temps que l’on cesse de dire que les droits linguistiques fédéraux seront respectés dans un Québec souverain. Tous les citoyens du Québec auront le même droit et le même devoir d’apprendre et de parler la langue qui unit les Québécois, c’est-à-dire la langue française.
Fin de la première partie
Dans la prochaine chronique : le bilinguisme du colonisé, deuxième manifestation de la psychose linguistique québécoise.
La psychose linguistique québécoise (1/5)
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
24 avril 2008Vite vite! La deuxième partie...
Jacques Bergeron Répondre
16 avril 2008On ne peut qu'être d'accord avec ce texte.Ceci dit, je conserve jalousement dans mes archives un article, de la Presses je crois, dans lequel on voit les États-uniens assister au lancement de la fusée Ariane, en Français à la stupéfaction de ces undividus qui coyaient que seul l'anglais pouvait permettre de construire et de lancer ces «fusées». Je vois encore ces gens, dans une carricature, perplexes devant ce fait.Pour eux il n'y avait que les Anglo-étatsuniens pour réaliser ces choses. Ils avaient déjà oublié que les Russes avant eux, avaient aussi lancé une fusée dans l'espace,sans leur aide, et en langue «russe» , comme la France d'ailleurs venait de leur démontrer que la science pouvait s'écrire et se construire en français avec le lancement de la fusée Ariane dont ils venaient d'être les témoins «incrédules» et «privilégiés».Comme disait un de ces suffusisants, it is «unbelievable»!Merci d'avoir écrit cet article en attendant la deuxième partie.Jacques Bergeron, Ahuntsic, Montréal
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Archives de Vigile Répondre
16 avril 2008Dans un pays normal, comme les USA, la France, l'Angleterre, l'Allemagne, la Russie, on apprend la langue nationale et on intègre quasiment la totalité de tous les immigrants dans la langue du territoire. Il n'y a pas de psychose à avoir face à l'apprentissage d'une autre langue. Ce n'est pas le problème.
Ce n'est pas cela qui se passe au Québec. La langue nationale des francophones au Canada et maintenant au Québec disparaît au dépends de l'anglais et presqu'uniquement de l'anglais.
Cela a été voulu dès la conquête de 1759. Détruire et minoriser les Canadiens, les Canadiens-français et les déposséder non seulement de leur pays mais de leur langue et leur culture. Ce n'est pas une psychose, c'est ce qui se passe et s'est passé.
Un pays normal c'est un pays qui intègre harmonieusement ses immigrants à sa culture et à sa langue, comme aux USA et comme au Canada-anglais. Ce n'est pas ce qui se passe en Acadie ou même au Québec en 2008. Si psychose il y a, elles est dûe à celle de ne pas être un pays normal avec tous ses pouvoirs.
Archives de Vigile Répondre
15 avril 2008J'ai grande hâte de lire votre deuxième article mais je ne vois pas, à part la pusillanimité, ce qui empêche un gouvernement du Québec souverainiste, de faire en sorte que le français devienne la vraie langue commune de communication au Québec. Même avant l'indépendance.