Bilinguisme et indépendance
En marge des débats qui ont cours sur le bilinguisme. À l’intention des Québécois, des Français et de tous ceux qui parlent notre langue.
D’abord un petit rappel. Le bilinguisme est la connaissance de deux langues ; le mot n’est pas réservé au couple français-anglais. Ceci dit, j’estime que le Québec indépendant aurait intérêt à décrocher de ce bilinguisme réducteur qui, comme dans un entonnoir, ne conduit le plus souvent qu’à l’anglais. Une vision planétaire, sans oeillère, devrait élargir l’offre et favoriser la concurrence entre plusieurs langues secondes pour atteindre l’étape du bilinguisme (voire du trilinguisme et plus) souhaitable chez un individu, chez toute personne instruite. Je vous laisse le choix des langues (car il est grand) dont on devrait enrichir nos programmes d’étude. Certaines écoles pourraient se spécialiser avantageusement dans l’enseignement d’une langue étrangère, enrichie explicitement d’une familiarisation avec les cultures qui s’y rattachent. Tout ceci favoriserait les échanges culturels, touristiques, scientifiques et commerciaux avec des pays comme la Russie, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil, la Chine, l’Inde et combien d’autres. Le Québec en sortirait gagnant et s’illustrerait dans le monde par ses politiques avant-gardistes. Tous les tenants d’un monde multipolaire, qu’ils soient autochtones (d’ici) ou étrangers, seraient d’ailleurs ravis de voir adopter de telles politiques par un Québec libre.
Or, pour rendre ceci possible, il faut au départ valoriser et rendre indispensable la connaissance du français sur notre territoire. L’indépendance est donc un pré-requis à ce saut dans le monde des grands, à une ouverture innovante sur les mondes qui s’offrent aux peuples de langues qui ne dominent pas. Il s’agit là d’une ouverture aux autres langues et cultures qui est plus difficilement accessible aux anglophones et aux locuteurs de la langue chinoise, même que l’un et l’autre manifestent souvent en société une assurance un peu vexante de leur valeur. Se pourrait-il que ce travers soit la rançon de ceux qui dominent ? Profitons donc de notre absence de sentiment de supériorité, et carrément notre absence d’ambitions hégémoniques, pour plus facilement entrer en relation avec les autres. Notre manque d’assurance de peuple conquis nous rend sympathique aux peuples du monde. Et nous le sommes vraiment.
Une fois l’avenir du français bien assuré ici même, grâce à notre indépendance politique, notre générosité et notre soif de partage pourront s’exprimer avec beaucoup plus de liberté et d’initiatives. La frilosité propre à ceux qui ne maîtrisent pas leur destin, et qui nous gène présentement, sera à jamais derrière nous.
Le Parti indépendantiste propose aux Québécois le choix de l’indépendance. Il s’agit d’une offre politique nouvelle, claire et qui vient à point. Saurons-nous saisir notre avenir entre nos mains en votant pour l’indépendance ? Je le souhaite ardemment.
Gilles verrier
_ Fondateur du Forum francophone international (section Québec)
Le bilinguisme dans l’indépendance
Notre destin n’est pas tant relié à celui du Canada qu’au reste du monde
Chronique de Gilles Verrier
Gilles Verrier140 articles
Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier &a...
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Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 avril 2012Rien de nouveau ici. L'Hongrie se présente comme modèle de choix de langues-secondes dans l'enseignement obligatoire depuis des années. Les hongrois peuvent choisir parmi plus d'une vingtaine de langues, y compris le latin et l'espéranto!
Voila en Hongrie un modèle non-impérialiste digne d'être
adopté par le Québec.
Archives de Vigile Répondre
4 avril 2009Je suis bien d'accord qu'on doit définir le bilinguisme au Québec non comme la connaissance du français et de l'anglais, mais plutôt comme la connaissance du français ainsi qu'une langue seconde de son choix!
En Angleterre, les écoles peuvent enseigné la langue seconde de leurs choix, comme aux États-Unis. En Hongrie, les élèves peuvent choisirs parmis 20 langues différentes. En Italie aussi, les écoles peuent choisirs parmis quelques langues, et en Polognue, 4 langues. En Colombie Britanique, les écoles peuvent choisirs parmis le français, l'espagnole, l'allement, le russe, l'arabe, le chinois, et le japonais. En Alberta, elles peuvent choisirs parmis le français, le blackfoot, le crée, le chinois, l'allemend, l'italien, le japonais, l'espagnole, et l'ukrainien. En Angleterre, aux États-Unis, en Hongrie, en Italie, et en Pologne, les écoles peuvent enseigné l'espéranto si elles le veulent. Dans certains pays, elles peuvent enseigné la langue des signe du pays. Et dans tout ces cas-la, ces langue peuvent remplacer l'anglais pour remplir les exigences de langue seconde pour recevoir le diplôme d'études secondaire.
Par contre, je ne comprend pas pourquoi il faut attendre jusqu'à la souveraineté avant de pouvoir changer la politique de langues secondes du Québec. Si la Colombie Britanique et l'Alberta peuvent donné le choix de langue soconde à leurs écoles au seint de la fédération même, pourquoi le Québec ne peut-il pas le faire des maintenant?
Archives de Vigile Répondre
8 août 2008Les ambassadeurs du Québec viennent de toutes les sphères de notre société.Ils sont nombreux à venir des arts,des sports et des sciences.Ils sont connus de par le monde et jusque dans l'espace pour y avoir marcher.Ce n'est pas rien.Et cela replace une perspective à tous nos raptisseurs de peuple.
Il est connu aussi,très souvent,qu'ils parlent français.
Vous avez raison,M.Verrier,de rappeler que le peuple québécois n'est plus un peuple isolé,abandonné.Qu'il participe pleinement à une grande communauté francophone,(sans oublier l'anglophone)et que beaucoup de nos ambassadeurs y tiennent leurs places.
Mais puisque vous souhaitez ici que le peuple québécois entende l'appel de son indépendance,par le Parti Indépendantiste,je me joins à vous et souhaite que ces grands ambassadeurs(ainsi que tous ceux ayant renommée) se prononcent en faveur du P.I.Sans partisannerie.Individuellemet.Publiquement. Reconnaissant simplement le P.I.comme parti national qu'il est.Comme le parti d'une cause,de la cause,celle de la liberté du peuple québécois.Ce peuple,justement,qui a servi de tremplin à tant d'honneurs et de renommées.
Les plus grands honneurs appellent en effet aux plus grands devoirs.
Archives de Vigile Répondre
8 août 2008M. François Perrier écrit : «NON au bilinguisme canadiAn au Québec.»
On est d'accord avec ça Pour le Québec. FautEst-ce que nos Québécois francophones devraient, pour leur propre bien, bien posséder le français et se débrouiller comme il faut en anglais ? Quand ils en sont rendus à cette étape, ils se disent bilingues. Disons qu'ils sont francophones avec une bonne connaissance ce l'anglais. mais vraiment pas full-bilingue...genre, pour une bonne majorité.
Faut bien faire la différence entre un État ou une Province bilingue ou francophone et ses habitants qui peuvent être ou espérer devenir "bilingues", terme qui ne veut pas dire la même chose pour tout le monde au Québec.
Archives de Vigile Répondre
8 août 2008le 8 août 2008.
NON au bilinguisme canadiAn au Québec.
La solution aux inquiétudes linguistiques de la nation française du Québec concernant la 'bilinguisation' forcée de l'État du Québec, se trouve déjà appliquée dans le ROC ! Et alors toute surenchère québécoise par rapport à ce qui se fait au Canada anglais en matière de langue serait assujettissement.
L'État du Québec doit - comme au ROC - dans la plupart de ses provinces canadiAns, permettre l'immersion dans une langue étrangère (y compris l'anglais), pour un maximum de 2 ans durant le parcours académique de tout un chacun, mais sans obliger l'individu à le faire.
Ainsi l'État du Québec respectera les libertés individuelles - et favorisera l'apprentissage et la connaissance d'une (ou plusieurs) langue(s) seconde(s), alors que tous au Québec continueront à étudier en français seulement, promouvant ainsi l'épanouissement de notre seule et unique langue nationale. Sans obliger quiconque à pratiquer le bilinguisme (que tous conviennent est une richesse).
Il y a quelques pré requis seulement : il faudra que le parti politique au pouvoir (PI ou tout autre), rende la langue française universelle indispensable en la déclarant obligatoire. Mais aussi il faudra la rendre plus belle et désirable aux oreilles de tous, en bannissant par décret gouvernemental - les divers 'jouals' et franglais, y compris quand celui-ci est pratiqué par certains élément dans le corps enseignant. Sans assigner de blâmes à qui que ce soit, il est quand même aberrant que seules les élites, les immigrants et les étrangers de passage au Québec, parlent un français correct, laissant la majorité croupir dans le patois. D'autres ressortissants de nations occupées par leurs ennemis ont subit l'occupation sans verser dans l'abrutissement qu'est le joual.
Aspirer à l'excellence en matière de langue n'est pas une tare, mais se complaire dans le joual pour les siens, OUI ! Si les Québécois (et les CanadiEns français au Canada) s'adonnaient à la pratique de la langue française universelle tout en gardant chacun son propre accent, il en découlerait une telle fierté nationale, que la libération du Québec se réaliserait pacifiquement, sans verser ni dans la lâcheté, ni dans l'apaisement de l'Anglo.