Essaie-t-on de nous avoir?

Indépendance: une occasion historique!

Mme Marois a le temps de s'ajuster

Tribune libre

Quand Pauline Marois déclare qu’il faut parler d’autre chose, svp, que le pays souhaité, ça s’explique mais pour la grande majorité des gens qui voient cela à la télé ou dans les journaux, qui voient cela comme on regarde les publicités, ça lance un message qui sème au mieux la confusion, au pire l’impression qu’on essaie de nous avoir, d’une manière ou d’une autre.
Si M. Péladeau a un certain succès dans les prochaines années et s’il ne s’emmerde pas trop avec les péquistes, les politiciens en général et les fonctionnaires, il voudra un jour être Premier Ministre, et c’est correct. Je ne crois pas que Mme Marois prenne ombrage de cela, de cette possibilité, je pense que ces sentiments sont plus nobles. Si Mme Marois avait un problème à ce sujet, elle n’aurait pas recruté PKP.
On n’en est pas là mais si un jour le Québec devient un pays sous un gouvernement de PKP, ce pourrait être grâce à Pauline Marois. Je souhaite qu’elle saisisse l’occasion de ce qui, en apparence, semble un handicap pour elle et son plan de match dans cette campagne électorale. Même si PKP n’était pas là, le PLQ-Couillard-Charest tiendrait quand même aujourd’hui son discours infantile sur la fin du monde du référendum, ils font cela à chaque fois.
Les québécois votent pour les personnalités populaires comme c’est le cas dans plusieurs sociétés occidentales. Jacques Godbout disait chez Bazzo qu’auparavant, ce qui comptait en politique, c’était l’éloquence. Aujourd’hui ce sont les personnalités, les personnages connus.
Avec M. Péladeau, qui est une vedette de premier plan du monde des affaires, propriétaire d’une entreprise en mesure de concurrencer l’adversaire sur son terrain traditionnel, les médias nationaux, et en même temps une personnalité connue, c’est une occasion très rare qui se présente. Étant donné les mœurs des occidentaux que nous sommes, et étant donné que notre mouvement doit impérativement « éduquer les gens » à la nécessité d’être indépendant pour assurer la pérennité de notre peuple, M. Péladeau est un atout inespéré, un atout extraordinaire pour le mouvement indépendantiste. Que va en faire Mme Marois ?
Pour le mouvement indépendantiste, avec la nécessité de gouverner, il ne s’agit pas d’obtenir ensuite 51% à un éventuel référendum, il s’agit de conquérir les cœurs et les esprits. Ça se fera à longueur de temps mais il faut savoir avancer, prendre position, ça ne se fait pas tout seul.
Mme Marois devrait s’inspirer de Jacques Parizeau qui, lors du référendum de 1995, a su faire toute la place à Lucien Bouchard, visiblement plus populaire que lui. M. Parizeau a fait avancer le mouvement indépendantiste, à 49% on peut dire qu’il a placé le mouvement indépendantiste à la porte de son objectif.
Mme Marois peut tenter d’acquérir une majorité parlementaire sans solliciter de mandat quant à la question nationale, comme elle le fait depuis qu’elle est chef, mais à mon avis de gérant d’estrade, elle devrait flairer l’occasion et prendre de court les fédéralistes en laissant toute la place à PKP pendant quelques jours.
Tout en travaillant principalement pour acquérir la majorité parlementaire, Mme Marois peut aussi utiliser efficacement tous ses atouts, sans les gaspiller, au bénéfice de la Cause. Elle a une occasion à saisir comme M. Parizeau l’a fait 1995.
Elle lui faudrait être habile et frondeuse comme l’était Jean Chrétien, court-circuiter le discours de dinosaure de Couillard en donnant toute la place à PKP pour un jour ou deux, une semaine s’il le faut, le temps de vider la question de ses convictions indépendantistes. L’insistance des questions ne permettront que de mieux expliquer pourquoi il est essentiel et fondamental de s’occuper aujourd’hui et maintenant de nos affaires, de notre vie et de notre pérennité. Ce genre de chose s’explique et les gens ne sont pas des idiots incapables de comprendre.
Montrons la bête aux gens une bonne fois pour toute, on a la personne idéale, là, tuons enfin cette petite joute stupide qui fait qu’on emploie les mots référendum et souveraineté à tous les jours sans jamais jamais jamais en parler vraiment, sans jamais rien dire d’autre que « le PQ veut faire ça », et que, en opposition, « non non, on veut gouverner ». N’êtes-vous pas tannés de cette guéguerre de maternelle ? Je sur-estime peut-être M. Péladeau et je sous-estime probablement les fédéralistes.
Il ne peut pas y avoir meilleure tribune, il me semble, que cette campagne électorale. C’est la naissance du PKP politique, il grandit et au terme de cette campagne, il aura pris forme dans la tête des gens. Il ne faut pas le rater, il faut au contraire lui donner toutes les chances. En fera-t-on un fonctionnaire du PQ ou un pionnier du pays ?
Laissons PKP parler directement aux gens du Québec, ça laissera les fédéralistes sans voix. Le risque n’est pas bien grand il me semble. Laissez PKP nous expliquer sa vision des choses, comme dans les bonnes publicités, comme dans les entrevues télévisées. C’est là que sont les gens en majorité, c’est là qu’il faut aller pour s’adresser à eux. Dans ce registre, les gaffes seront pardonnées facilement.
Nous sommes encore au début de la campagne et Mme Marois a encore le temps de s’ajuster aux circonstances, de montrer qu’elle n’est pas dépassée par les événements et qu’elle est la meilleure dans cette joute politicienne.l’énorme charge de travail.
Les Escoumins


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mars 2014

    Oui, l'union fait la force...M. Péladeau est un homme de chez nous dont l'expérience et réseaux de contacts sont des atouts inespérés pour la cause indépendantiste, soyons fiers. "Un pays à léguer à nos enfants"... Nous l'attendons depuis 1760 cette terre française de liberté, de fraternité, de justice, d'égalité et d'épanouissement, ici en Amérique afin de rejoindre les autres nations du monde... Bravo M. Péladeau à l'égard de votre engagement pour cette noble cause, "notre cause", celle de nos ancêtres et celle d'un très grand nombre de Québécois et de Québécoises... afin de faire du Québec UN PAYS...! Bravo, Bravo, Bravo...!

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mars 2014

    PKP est comme un "Bijoux" dans un écrin. S'il y'a un
    Québécois qui a réussi dans la vie s'est bien lui.
    Il n'a pas peur d'exprimer ses idées. Il est clair net et
    précis. Il ne faits pas dans la dentelle. La pomme ne
    tombe jamais loin de l'arbre comme dit l'adage.
    Je me souviens de son père qui avait eu une conversation avec un homme d'affaire de Toronto.
    Les deux hommes discutaient de rendement concernant
    Desjardins Groupe Financier. Il discutait chiffre. Son
    interlocuteur avait compris Millions et M. Péladeau de
    lui répondre "Not Millions Billions" S'était ça du vrai
    Pierre Péladeau.