Monsieur Marineau
J'admire votre optimisme et je partage votre éloge de la mobilisation étudiante. Qu'elle embrase une révolte citoyenne dont l'issue est imprévisible, je le souhaite autant que vous. Malheureusement il y en a eu d'autres, des mobilisations, mais tant s'en faut qu'elles aient été l'étincelle de foyers plus virulents. Les éteignoirs assis au pouvoir se sont chargés de les éteindre. Cette fois-ci, les éteignoirs tardent à intervenir, confiants que la "province" est endormie.
Beaucoup de partisans d'autres causes devraient être allumés par la détermination et le courage de ces jeunes, mais l'habitude du militantisme à la petite semaine, bureaucratisé, encadré, policé, pourrait bien empêcher la propagation de l'exemple, et étouffer l'étincelle qui brûle au fond de plusieurs.
Il faudrait plus de têtes grises et blanches aux côtés des étudiants et étudiantes. Malheureusement ces jeunes sont bien seuls dans la rue (étiez-vous au 1er mai?).
Chaque soir 7,000, 10,000 jeunes presque exclusivement s'en prennent au gouvernement Charest dans son ensemble, alors que dix fois plus de gens auraient bien des raisons de les rejoindre. Pour prendre comme eux l'expérience du nombre, de l'action directe et de la matraque au service des nantis et des privilégiés. Une leçon de politique qui leur laissera une marque autrement plus indélébile que tous les cours de collège ou d'université. Alors on pourra espérer. En attendant on ne peut que rêver.
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