Dans l'intérêt du Québec, PKP doit être au parlement et conserver ses avoirs

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Les libéraux tentent de désavouer le choix des électeurs






Il est dans l’intérêt du Québec que PKP puisse siéger au parlement tout en conservant ses avoirs. Parce que le contraire, l’éjecter du parlement ou le forcer à vendre ses actions de Quebecor, serait pire pour le Québec. Nous sommes dans une situation exceptionnelle où, entre deux maux, nous devons choisir le moindre.


 


La liberté de presse est un des fondements de la démocratie. Ce n’est pas une parole en l’air. C’est une réalité tangible. Voter est le geste le plus fondamental d’une société démocratique. Or, pour voter en son âme et conscience, le citoyen doit être informé par une presse libre. La connexion est directe. Il n’y a pas de démocratie sans liberté de presse.


 


C’est donc un très gros problème d’avoir un élu, chef de parti, prétendant au poste de premier ministre qui soit aussi l’actionnaire de contrôle d’un empire médiatique qui règne sur quelque chose comme 40 % des médias d’une nation. Mais la démocratie suppose aussi que quiconque ayant le désir de se mettre au service de ses concitoyens ait la possibilité de le faire. Cela inclut des gens d’affaires de tous les domaines d’activité.


 


Dans un passé récent, le PQ a été sans pitié pour deux députés et ministres libéraux. Ils ont forcé Julie Boulet à se départir de sa pharmacie et poussé David Whissell à démissionner, bien qu’il eut pris soin de placer ses avoirs dans l’entreprise familiale de travaux routiers dans une fiducie sans droit de regard. Ce sont les mêmes aujourd’hui, qui disent que ce qui était trop peu pour de petites entreprises familiales est suffisant pour un conglomérat médiatique. Quant aux libéraux qui se sont battus pour protéger les députés Boulet et Whissell, ils sont là aujourd’hui à pérorer avec ce ton outragé sur les principes démocratiques. D’un côté comme de l’autre, la mauvaise foi devrait les étouffer.


 


C’est le meilleur intérêt du Québec qui doit nous guider. On doit se réjouir, comme citoyens, qu’un homme d’affaires de la trempe de PKP ait la volonté de servir son peuple. Quelle que soit notre allégeance politique. Si nous voulons avoir pour députés des gens qui n’ont rien fait avant, pourquoi diable se mettraient-ils à faire quelque chose une fois élus? Si nous voulons avoir de bons gouvernements, il faut que nos parlements soient formés de gens à l’expertise la plus variée possible.


 


Exiger, par ailleurs, de PKP qu’il vende ses actions est effectivement un prix trop élevé. Sa volonté de léguer à ses enfants l’entreprise qu’il a héritée de son père est parfaitement légitime. Qui plus est, la mise en vente d’un pareil bloc d’actions ferait surgir un autre problème, puisqu’il est effectivement douteux qu’on trouve des preneurs au Québec. Alors qu’est-ce qui est dans le meilleur intérêt du Québec? Un député qui possède des médias ou nos médias qui appartiennent à des étrangers?


 


New York est la capitale mondiale de la finance. Or, la métropole américaine a eu pour premier élu, pendant 11 ans, Michael Bloomberg, un maire propriétaire fondateur d’une agence de presse spécialisée dans les nouvelles économiques et financières qui porte son nom. Il a été un maire aimé et compétent dans une ville et un pays où la justice est autrement plus dure que la nôtre sur les questions d’intégrité.


 


Ce qui a été possible à New York doit être possible au Québec. Parce qu’envoyer le message que la politique ne serait accessible qu’à ceux qui ont fait peu ou qui possèdent peu serait néfaste pour le Québec.


 


Cette situation exceptionnelle doit trouver une issue exceptionnelle.



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