À quoi joue donc Pierre Karl Péladeau?
Il y a quelques semaines, le chef péquiste se montrait ouvert à former une coalition avec la CAQ. Ne faisant ni une ni deux, François Legault écarta cette possibilité.
Puis, samedi dernier, le chef du Parti québécois a publié une lettre ouverte dans laquelle il appelle à l’union des forces souverainistes. Pour ce faire, M. Péladeau s’engage à offrir une plus grande place aux partis progressistes, tels que Québec solidaire et Option nationale.
PKP affirme vouloir «apporter des réponses progressistes et novatrices aux défis qui sont les nôtres».
Réponse percutante
La députée de Québec solidaire Manon Massé a livré une réaction percutante en s’interrogeant sur les motivations réelles de PKP.
En effet, comment peut-il se montrer ouvert à une coalition avec la CAQ, puis offrir un rapprochement aux forces indépendantistes en faisant miroiter un éventuel programme progressiste à souhait?
Soyons clairs: la CAQ n’est pas un parti de droite. Mais force est de constater que les caquistes sont à mille lieues des visées de gauche des solidaires et des onistes.
À trop vouloir rassembler, le chef péquiste risque d’alimenter le doute sur ses intentions réelles.
La conversion
Les gauchistes n’achètent toujours pas la conversion sociale-démocrate de PKP. Depuis son entrée en politique, un énorme doute subsiste quant à la vision réelle du chef péquiste.
Pour eux, un magnat des médias portant l’étiquette de capitaliste ne peut pas se draper dans les sacro-saints principes de justice sociale. Encore moins quand cette personne a connu son lot de conflits avec les syndicats.
Pour l’heure, Pierre Karl Péladeau ne parvient pas à convaincre qui que ce soit. Il devrait s’efforcer de persuader les militants de son propre parti avant de courtiser ceux des autres.
À courir plusieurs lièvres à la fois, on revient souvent bredouille.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé