Couillard prêt à bloquer la réforme du Sénat si Meech ne revient pas sur la table

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N'importe quoi pour avoir l'air d'être dans le coup

Le chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, refusera de s’engager dans des négociations constitutionnelles sur la réforme du Sénat, à moins que les revendications traditionnelles du Québec ne soient à l’ordre du jour.
«Un gouvernement que je dirigerais ne participerait pas à une conférence portant sur la réforme du Sénat avant qu’à l’agenda figure de façon explicite la reconnaissance et la discussion des cinq conditions historiques du Québec», a affirmé Philippe Couillard samedi à l’issue du Conseil général du PLQ.
Philippe Couillard a rappelé que la Cour d’appel avait statué cette semaine que la réforme du Sénat, telle qu’envisagée par le gouvernement Harper, nécessitait une modification constitutionnelle approuvée par au moins sept provinces représentant 50% de la population du pays.
Ces conditions, qui sont celles du Lac Meech, «il serait important qu’elles soient satisfaites», a-t-il poursuivi. «Le repère pour moi, historique, inamovible, c’est le Lac Meech.» Ces cinq conditions sont la reconnaissance du Québec comme société distincte, un droit de veto sur toute modification constitutionnelle d’importance, un droit de retrait avec compensation, les pouvoirs en matière d’immigration et la nomination des trois juges du Québec à la Cour suprême, nominations qui devraient être faites par Ottawa à partir d’une liste de candidats fournie par Québec.
Dans cette optique, les militants libéraux, non sans quelques discussions, ont adopté une résolution voulant qu’un gouvernement libéral refuse de participer à des négociations constitutionnelles «si les revendications traditionnelles du Québec, historiquement défendues par notre parti, ne figurent pas l’ordre du jour.»


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