LA CLÉ DE L’INDÉPENDANCE

Conquérir Québec pour conquérir le Québec

à vrai dire, à travers le prisme déformant des médias, tout se passe comme si aucun souverainiste n’habitait Québec.

Projet d'Indépendance - un état des lieux automne 2011



LA CLÉ DE L’INDÉPENDANCE :
_ CONQUÉRIR QUÉBEC POUR CONQUÉRIR LE QUÉBEC

Argumentaire rédigé dans le sillage du passage à Québec du NMQ (Nouveau Mouvement pour le Québec), le 24 septembre 2011
Le 30 octobre 1995, 20 h : les bureaux de scrutin du second référendum sur la souveraineté du Québec viennent de fermer. Les premiers comtés à être dépouillés sont ceux où l’heure de l’Est prévaut : Gaspésie, Îles-de-la-Madeleine, Basse-Côte-Nord. Dans ces régions fortement francophones, les électeurs votent à plus de 60 % OUI... Les commentateurs, enthousiastes, annoncent déjà que, « si la tendance se maintient », le Québec deviendra un État indépendant sous peu. 21 h : à l’ouest, la vague du Oui vient de frapper l’écueil de Québec, la capitale du futur État à naître. Surprise générale: alors qu’elle serait la toute première à profiter de ce nouveau statut, cette ville pourtant à 98 % francophone1 ne vote Oui qu’à un décevant 52 %. 21 h 30 : la vague, déjà affaiblie par Québec, se heurte au Non décisif des comtés anglophones et « ethniques » de Montréal. Ainsi, le Non l’emporte 50,5 %, par une marge d’à peine 0,5 % ...
La ville de Québec, située au cœur même de l’État québécois, a donc à elle seule empêché
l’État qu’elle abrite de s’accaparer tous les pouvoirs dévolus normalement à un pays, privation qui l’empêche encore aujourd’hui de croître en exploitant son plein potentiel. Considérons un instant l’inspirant exemple de Bytown : avant qu’en 1858 la reine Victoria ne la choisisse comme capitale du Canada, elle n’était qu’une bourgade rurale et éloignée des grands centres dont la principale industrie reposait sur le bois. En effet, dès 1840, Québec perd son statut de capitale du Canada au profit de Kingston (1841-1843), puis de Montréal (1843-1849). De 1850 à 1858, Toronto et Québec sont alternativement hissées au rang de capitales. En 1859, la reine d’Angleterre (Victoria) proposa Bytown au poste de capitale de la Province du Canada-Uni afin de faire définitivement taire les prétentions des quatre rivales. Magnanime, le gouverneur proposa alors à Québec un prix de consolation : qu’elle se contente du titre de capitale temporaire en attendant la construction des bâtiments nécessaires à Ottawa… Depuis ce temps, Québec porte donc comme une cicatrice le surnom suranné de « Vieille capitale ».
Pendant ce temps, forte de ses nouveaux pouvoirs, Ottawa devint peu à peu la ville prospère qu’on connaît. La capitale fédérale peut d’ailleurs aujourd’hui, et ce sans vergogne, se payer un amphithéâtre et des hockeyeurs appelés Senators, alors que Québec en est réduite à pleurnicher sur les heures de gloire passées de ses anciens Nordiques, tentant péniblement de trouver le financement pour son nouvel amphithéâtre. Les partisans du retour d’une équipe de la LNH à Québec oublient que s’ils habitaient autre chose qu’une demi-capitale provinciale assujettie au pouvoir central, ils auraient eux aussi droit à une grande part de cette même prospérité…
Mais avant d’y parvenir, il faudra identifier, combattre et éventuellement réduire à néant les conditionnements historiques - ou atavismes - de ses habitants. C’est ce à quoi va s’attarder le présent texte.
Les indépendantistes québécois d’aujourd’hui et de demain doivent absolument comprendre les causes de cet étonnant geste hara-kiri, de ce comportement schizophrène qui a poussé la « Nordiques Nation », comme l’ont maladroitement baptisé en franglais les animateurs des radios de propagande de Québec, à se dire presque Non à elle-même.
Partons d’une prémisse : le vote serré de Québec le 30 octobre 1995 n’est pas un hasard circonstanciel, tombé du ciel par accident. Il s'avère plutôt le fruit de l’atavisme (« hérédité des idées, des comportements », selon le Petit Robert) historique de près de la moitié des Québécois de la capitale. Il s'agit en d’autres termes d'une manifestation contemporaine d’un phénomène toujours latent dans l’ADN des Québécois, et qui ne demande qu’un contexte propice pour se manifester. À moins que... À moins que des indépendantistes lucides affrontent directement et avec courage cette réalité, en cessant de faire comme si le mystère de Québec en était vraiment un et que la cause était perdue d’avance, en cessant en somme de faire comme si cette ville ne comptait pas.
La situation en 2011 frappe d’abord les oreilles : quand on entre dans une ville, on est généralement curieux de découvrir la voix authentique de ses habitants. En voiture, on allumera presque instinctivement la radio. L’auditeur avisé évitera soigneusement les postes qui ne diffusent que de la musique pour se concentrer sur les stations des opinions sont émises. On exclura donc d’emblée CHIK 98,9, RYTHME FM (91,9) et Rouge FM (107,5), spécialisées dans le divertissement musical pur et le potinage. La chaîne publique de Radio-Canada, de son côté, patauge dans une objectivité factice et un jovialisme navrant. Il ne reste que la Radio X (98,1) et le FM 93,3. Qu’ont en commun les propos tenus sur les ondes de ces deux stations privées ? Un même combat, une même propagande de droite. Jour après jour, sur tous les tons, dans toutes les émissions, une même pensée en filigrane basée sur une propagande politique constante tout sauf subtile : votez conservateur à Ottawa, et ADQ à Québec. L’ensemble reposant sur des assises idéologiques claires martelées sans arrêt : conservatisme, militarisme, fédéralisme et anglophilie galopante.
Pendant ce temps, pourrait-on se demander, d’autres médias de Québec font-ils au moins un peu contrepoids ? L’impact de la télévision s’y révèle insignifiant, puisque l’immense majorité des émissions écoutées dans la capitale sont en fait produites dans la métropole. Les bulletins de nouvelles locales ne permettent pas l'expression libre d'une opinion, quelle qu’elle soit. L’équipe éditoriale du Soleil, quant à elle, sous des dehors d’objectivité, est depuis un siècle l’indéfectible serviteur du fédéralisme, et le Journal de Québec n’affiche son nationalisme qu’en de rares occasions, essentiellement à travers la voix de chroniqueurs qui ont tous comme point commun d’habiter... Montréal !
Bref, à vrai dire, à travers le prisme déformant des médias, tout se passe comme si aucun souverainiste n’habitait Québec.
Ce qu’il importe d’expliquer ici, et qui échappe à la majorité des observateurs, c’est à quel point ces positions ne sont pas nées ex nihilo, c’est-à-dire dans quelle mesure elles reposent sur des tendances historiques lourdes. Après tout, normalement, une population ne demeure pas longtemps réfractaire à sa propre autonomie, sauf si des facteurs majeurs la manipulent à son insu, facteurs opérant ici dans l’ombre du passé.
Jean-François Cloutier, l’auteur de l’essai Jeff Fillion et le malaise québécois, a bien caractérisé les piliers de la pensée des habitants de Québec de la victoire anglaise de 1760 à aujourd’hui, et contribué ainsi à élucider le fameux « mystère de Québec ». Historiquement, écrit-il, Québec est rien de moins que conservatrice, anglophile, fédéraliste, anti-montréaliste et militariste2. Devrait-on s’en surprendre quand on sait que cette ville a longtemps été carrément le siège du gouvernement anglais, et le cœur même de toute la « British North America » ? Grosso modo, les mêmes convictions animent aujourd’hui même près de la moitié des habitants de Québec. Et cette moitié est non seulement audible, mais tonitruante et très visible dès que ses porte-paroles lui demandent par micros interposés de sortir dans la rue, où elle tient désormais le haut du pavé. Et cela s’explique.
À partir du Traité de Paris de 1763, le pouvoir anglais s’installe à Québec. Rapidement, la citadelle devient base militaire (statut dévolu à la base de Valcartier depuis 1914), les plaines un champ d’entraînement, le port une plaque tournante du commerce anglais et les édifices du Vieux- Québec le siège du pouvoir anglais. Fait révélateur, de 1800 à 1840, la montée du mouvement patriote à Montréal reste étrangère aux Québécois, qui n’adhèrent que très peu au discours patriote révolutionnaire. Un temps, au XIXe siècle, l’Institut canadien (l’ancêtre de nos universités), libéral et progressiste, tente de faire obstacle au conservatisme clérico-traditionnel de la population comme des élites. En vain: Mgr Bourget le fera fermer en 1858. Il faudra attendre le brûlot La Peur, de Jean-Charles Harvey (1937), pour entendre une première voix dénoncer le conservatisme clérico-traditionnel de toutes les élites de Québec (et du Québec3). Ce pamphlétaire étouffait de vivre à l’époque de la « Grande noirceur », deux décennies marquées par l'ultra-conservatisme autant social que politique.
À partir de la Révolution tranquille, sur le plan intellectuel, peu à peu une école historique s’élabore au sein des professeurs d’histoire de l’Université Laval, les Marcel Trudel, Jean Hamelin et Fernand Ouellet. Ils se positionneront en porte-à-faux par rapport à l’école historique de Montréal (Maurice Séguin, Guy Frégault et Michel Brunet). Le consensus des historiens de Québec repose sur la proximité d’un pouvoir plus accommodant qu’intimidant... Ils croient par exemple que la Conquête anglaise s’est avérée à de nombreux égards un bienfait, les Anglais ayant apporté le progrès libéral et la « démocratie » aux conquis, qui devraient en être reconnaissants. Pour ceux de Montréal, la Conquête est le « Grand Mal initial », une catastrophe nationale dont les effets délétères se font encore aujourd’hui sentir.
Ce clivage idéologique perdurera tout au long du XXe siècle et, à Québec, la « Révolution tranquille » n’aura été somme toute qu’un épisode de courte durée saupoudrant quelques idées progressistes à travers 200 années de conservatisme.
Un exemple très récent de ce clivage : en octobre 2011, l’historien de l’UQÀM Éric Bédard a rendu publics les résultats de son étude selon laquelle l’enseignement de l’histoire nationale serait déficient au Québec, ce qui a fait tiquer Jocelyn Létourneau, professeur-chercheur à l’Université Laval. Ce dernier a reproché à Bédard de défendre un enseignement insistant sur les
« conflits » du passé plutôt que sur ses « constantes ». Et s’il y a une constante forte dans le passé québécois, c’est bien le repli défensif sur les valeurs sûres incarnées par le conservatisme, le progressisme libéral étant au contraire associé à de l’instabilité insécurisante, voire à des défaites cuisantes. Il y a quelques années, Létourneau a même cautionné le nouveau programme d’enseignement de l’histoire au secondaire qui, dans sa version originale, remplaçait l’expression
« Conquête anglaise de 1759 » par « L’avènement de la démocratie canadienne ».
Enfin, durant toute cette période, une anglophilie réelle se développera chez les conquis, phénomène très palpable à Québec. Elle s’est manifestée encore récemment : peu de gens ont protesté quand, le 1er janvier 2008, la Société du 400e de Québec a décidé de marquer le début du cinquième siècle de présence française en Amérique par une heure de chansons exclusivement en anglais, gracieuseté du Pascale Picard Band (chanteuse originaire de Québec). L’anglophilie explique aussi que peu de Lévisiens ont critiqué le fait que les organisateurs du spectacle d’ouverture du 375e de Lévis, le 1er janvier 2011, aient lancé les festivités sur des chansons de… Madonna, et annoncé avec fierté que le spectacle marquant des Célébrations Lévis 2011 allait être celui de… Rod Stewart.
La table est alors très bien mise pour le retour à Québec, en 1996, du fils de Gilbert Fillion (l’ancien député bloquiste de Chicoutimi), un certain Jean-François Fillion. Il revient alors soulagé devant l’échec du référendum qui a failli, un an plus tôt, voir les Québécois se séparer du pays dont il s’est tant ennuyé du fond des États-Unis où il était venu assimiler avec soin la technique radiophonique d’Howard Stern. Celui qui préfère se faire appeler « Jeff » n’a dès lors qu’à flairer le vent. Ce qu’il subodore le stimule, et le pousse non seulement à s’arrimer à cette voix profonde, historique de la pensée de gens de Québec, mais encore à la faire gonfler d’orgueil en l’opposant à l’attitude des Montréalais, depuis toujours considérés comme les ennemis à battre. Il s’installe ainsi confortablement dans le sillon patiemment tracé d’avance par son mentor, l’animateur de radio André Arthur.
Devenu depuis seul député indépendant des Communes, Arthur vote d’ailleurs sans surprise systématiquement pour les projets de loi conservateurs, et ce malgré le fait que rien ne l’y force, à part bien sûr ses convictions, fortement ancrées dans le tuf de Québec. Fillion, singeant en cela son célèbre et ombrageux prédécesseur, décrit les journalistes de Montréal comme hautains, prétentieux, déconnectés de la réalité des régions (il y a sans doute un peu de vérité là-dedans), mais tout cela a pour effet pervers de désolidariser les Québécois des deux principales villes du pays dont tout souverainiste voudrait au contraire voir les liens se renforcer. En même temps, le fédéralisme inconditionnel de ces radios tend à faire oublier que la véritable menace à la prospérité de Québec n’est pas Montréal, mais Ottawa, qui protège jalousement les pouvoirs absolument extraordinaires (et sans égal ailleurs au Canada) que lui ont conféré les constitutions de 1867 et de
1982 sans jamais que le peuple québécois ne soit consulté, donc dans la plus pure illégitimité. Ajoutons à cela le choix délibéré de convoquer l’anglais au micro de façon presque jouissive et maniaque chaque fois que l’occasion se présente, et le portrait est complet.
En somme, la tâche à laquelle doit désormais s’atteler tout souverainiste lucide et convaincu consiste à casser ces réflexes hérités d’un passé révolu, mais un passé qui se cramponne néanmoins sur les murs criblés de balles et de boulets de canon des fortifications de Québec. Une telle entreprise sera longue et difficile, mais Québec a longtemps été la clé de l’Amérique du Nord. Aujourd’hui, la reconnaître simplement comme la clé du Québec, ce n’est même pas lui faire honneur, c’est simplement rendre justice à son orgueil flétri par les nombreuses dépossessions dont elle a été victime, précisément parce qu’elle a toujours été le fleuron que tout conquérant veut ajouter à son blason. Québec mérite de redevenir une locomotive, mais le fédéralisme la condamne à se contenter du statu de banal wagon de queue.

Le mouvement souverainiste doit à tout prix parvenir à convaincre les citoyens de Québec qu’ils méritent plus et mieux que de rapetisser leurs ambitions à crier des slogans dans l’enceinte d’un amphithéâtre sportif… En d’autres termes, que le destin d’une capitale de l’envergure de celle qu’ils habitent ne se borne pas à faire flotter sur ses mâts les trois lettres L-N-H, mais bien celles de l’O-N-U, et d’aller pour la première fois s’y asseoir aux côtés des 193 autres États qui ont fait le choix de la liberté.
***
Par Jean-François Vallée, le 15 octobre 2011
(N. B. : Voir la section « Quelques avantages que Québec aurait à tirer du statut de capitale » dans la version schématique)
NOTES
1 Chiffre arrondi. Statistique Canada parle davantage, en 2006, de 1,5 %.

2 Montréal, Éd. Liber, 2008, p. 60.
3 Le libre-penseur, républicain, anticlérical et progressiste Arthur Buies, s’il a étudié jusqu’à 16 ans à Québec et y a été enterré en
1901, a surtout vécu à Montréal.

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Jean-François Vallée est professeur de littérature québécoise et française au niveau collégial depuis 1995. Son ambition de pédagogue consiste à rendre les étudiants non seulement informés mais objectivement fiers de la culture dans laquelle ils vivent. Il souhaite aussi contribuer à les libérer de la relation aliénante d'amour-haine envers leur propre culture dont ils ont hérité de leurs ancêtres Canadiens français. Il a écrit dans le journal Le Québécois, est porte-parole du Mouvement Quiébec français dans le Bas-Saint-Laurent et milite organise, avec la Société d'action nationale de Rivière-du-Loup, les activités de la Journée nationale des patriotes et du Jour du drapeau.





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2014

    Vite! L'independance du Quebec et Union federale
    avec la France !!!

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2011

    Pour celles et ceux qui croient encore à la primauté de la solidarité et autres valeurs dites de gauche le commentaire de M. Beaulac est malheureusement (sic) la suggestion la plus pertinente qu'on puisse faire pour donner une suite concrète à cet excellent article de M. Vallée.
    Pour avoir vécu dans la région de Québec vingt-cinq années entrecoupées de quelques années en Europe et, parce que j'y ai encore des membres de ma famille, je veux témoigner de la pertinence de cette analyse de Jean-François Vallée.
    À mon avis, parler ici d'immigration comme le fait le commentaire suivant est plutôt hors sujet et n'a pour effet que d'enlever le focus du coeur de cet article qui mériterait une très large diffusion.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 octobre 2011

    Pas encore le mythe du référendum perdu à Québec! J'ai fait je ne sais pas combien d'articles sur le sujet!
    Le référendum a été perdu parce que 92% des immigrants, qui faisaient 8% des électeurs, ont voté NON. Si seulement ceux qui sont nés au Québec avaient voté, le OUI l'aurait remporté par 54 à 46 et on aurait un pays. Je rappelle qu'on est rendu à 14% d'immigrants (ca va vite), que le ratio de 92% n'a pas changé, qu'on en accueille 54,000 par année, et que le PQ a approuvé toute ce politique d'immigration!
    Maintenant, si vous faites abstraction du vote ethnique et que vous cherchez une région à blâmer, allez donc voir du coté de l'Outouais. Le OUI a fait 39% dans Vaudreuil, 36% dans Papineau, 30% à Hull, 27% à Chapleau et 12% à Ponctiac!!!!
    http://www.vigile.net/Le-mythe-du-referendum-perdu-a
    http://www.vigile.net/Le-referendum-de-1995-a-t-il-ete
    http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/tableaux/referendum-1995-8481.php

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2011

    Le mouvement souverainiste doit acheter une station de radio de Québec, en faire une radio "talk", et embaucher des animateurs de droite SOUVERAINISTES de moins de 40 ans.
    De manière générale le mouvement souverainiste a besoin de moins d'organismes, de mouvements et de partis, et de plus de médias. C'est là que la partie se joue.