La ville américaine de Cleveland était sur le pied de guerre dimanche, à la veille de l’ouverture de la convention républicaine qui va sacrer Donald Trump candidat à l’élection présidentielle, les forces de l’ordre craignant des débordements pendant les nombreuses manifestations prévues.
Le meurtre de trois policiers dimanche à Baton Rouge (Louisiane), dans un climat très tendu depuis que la police y avait tué un jeune Noir début juillet, a encore contribué à accroître les tensions, déjà vives après les récents attentats d’Orlando (sud) et de Nice (France).
L’immense complexe omnisports où se déroule la convention dans le centre de Cleveland, le Quicken Loans Arena, a ces derniers jours été complètement isolé derrière des grilles de 2,5 mètres de haut, tout comme le centre de presse où sont attendus quelque 15 000 journalistes. Des camions chasse-neige, des blocs de béton, en protègent les accès. Certaines rues ont été fermées et les forces de l’ordre y sont omniprésentes. Du ciel de cette ville de 400 000 habitants (Ohio, nord), des hélicoptères participent aussi à la surveillance.
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Seuls peuvent entrer au Quicken Loans Arena les personnes accréditées, notamment les près de 5000 délégués et suppléants, les invités républicains et la presse. Et la liste est longue de ce qu’elles ne peuvent pas apporter à l’intérieur : armes à feu, couteaux, mais aussi nourriture, parapluies, balles de tennis, gros sacs à dos et masques à gaz.
La liberté de mouvement des manifestants a été négociée pendant des mois avec les autorités locales, qui entendent les canaliser en quelques lieux bien définis.
Une première manifestation contre le racisme, l’islamophobie, les attaques contre les immigrés et les minorités sexuelles a rassemblé sans incidents une centaine de personnes dans l’après-midi. « Trump est un cochon capitaliste ! Ennemi de tous les travailleurs », était-il écrit sur une pancarte. « La vie des Noirs compte, la vie des immigrés compte », pouvait-on lire sur une autre.
Les porteurs d’armes — le port d’arme est autorisé dans l’Ohio — ont également été appelés à manifester, pour défendre ce droit : mais seul un homme s’est présenté à l’heure, avec son fusil d’assaut, Steve Thacker, 57 ans, indigné de ce qu’il faille payer un permis pour exercer ce droit « constitutionnel ».
Après la mort de trois policiers en Louisiane, le responsable d’un syndicat de police local, Steve Loomis, a demandé, en vain, au gouverneur de l’Ohio d’interdire le port d’armes à Cleveland au cours de la convention.
ÉTATS-UNIS
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