Appeler au calme, dans les circonstances actuelles, est ce qu’il y a de plus salutaire dans le destin d’une nation. Nous venons de vivre plusieurs révélations dans le déroulement de notre vie démocratique. Souvent, nous maudissons les sondages et les médias. Nous aimerions encore plus maudire la chape de plomb dans laquelle le Canada semble vouloir s’enfoncer. Au contraire de ce dernier, le Québec a décidé de se dépêtrer des pièges qu’on semble vouloir lui tendre. Il s’inscrit résolument contre. Ne nous laissons pas endormir par le chant des sirènes unitaristes par exemple.
Afficher clairement notre indépendantisme sans regarder d’abord l’horizon des attentes, c’est se placer en porte-à-faux avec le signal envoyé par la population. Il est bien fini le temps des béni-oui oui de l’arrogance habituelle. Nous ouvrons un nouveau chapitre dans les relations citoyennes. Prenons garde, l’enfer est pavé de bonnes intentions et à triompher sans péril… Le Québec aura à cheminer tranquillement, résolument. Les accélérations historiques, nous les tempérerons de notre prudence et avec pragmatisme.
Parler d’axe gauche-droite et éluder rapidement la question nationale au nom d’une nouveauté réclamée, c’est drôlement s’enfarger dans les fleurs du tapis. Bientôt, nous allons voir à l’échelle fédérale ce que nous éprouvons au bastion provincial. Le Québec finira par mûrir des épreuves et des réalisations à venir. Sommes-nous en attente de la République? Chose certaine, nous ne sommes point la France. Nous étudierons les hypothèses et les scénarios le temps venu.
Que faire du Bloc martyrisé? Nous espérions encore récemment limiter les dommages faits à l’essor de la cause poursuivie. Nous sommes maintenant de retour à la case départ. Certains réclament un Bloc pur et dur, d’autres persistent dans la nécessité de mieux le réinvestir. Ce n’est point avec un chapelet de bonnes intentions que le NPD et le ROC pourront nous endormir éternellement. Tout aussi tapie à l’ombre, la question nationale ressurgira dans toute sa splendeur.
Remettons-nous à l’ouvrage. Le destin de la nation québécoise le commande. Le Bloc fût-il aussi critiqué, nous avons des choses à méditer. L’écoute des mouvements imperceptibles de l’opinion nous inculquera, le temps venu, la nature de la tâche à accomplir. En attendant, contemplons les offres et les réalisations de l’autre Canada. Nous en retiendrons des leçons d’autant plus instructives et qui sait, verrons-nous surgir l’inattendu?
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2 commentaires
Élie Presseault Répondre
5 mai 2011À propos des relations citoyennes, vous rejoignez ce que j’essaie de dire. En même temps, j’invoque le défi de prouver cette fin comme telle.
Concernant le Bloc Québécois, puisque nous en parlons dans le texte… ça prend une représentation efficiente des Québécois-es sur toutes les tribunes appropriés, y compris sur la scène fédérale. Ça prend une voix qui défend vraiment tout ce qui se commet à notre encontre, un genre de garde-fou… un média saurait-il être suffisant ? Il me semble qu’il faut être rompu à la vocation politique et à la capacité d’influencer sur le cours des choses. Pour le moment, nous revenons au NPD, mais pour combien de temps… avons-nous la caution morale de faire table rase ? Nous avons connu assez d’épisodes pour savoir que des députés unitaristes qui occupent le territoire québécois, prétendraient ainsi nous représenter, ce n’est pas garant de l’occupation du terrain et de nos moyens d’action. Les prochaines années et mandats détermineront de l’état d’avancement de notre cause.
L’environnement, oui, je suis pour mieux réinvestir là-dedans. Ce sera le sujet d’un prochain gouvernement du Québec. Il nous faudra rebrasser les cartes et tenir les affairistes en respect. Toutefois, nous ne nous adressons pas à l’état de notre cause, soit de reprendre nos leviers politiques. La politique n’est pas uniquement défensive. Les défensives remportent les championnats, dit-on. Il faut faire œuvre pédagogique.
Archives de Vigile Répondre
5 mai 2011Désolé, mais le chapitre des nouvelles relations citoyennes est un chapitre de fin de livre.
Une accélération historique percutante, telle la fragmentation des schistes sous nos pieds, résonne en chacun de nous de la tête aux pieds.
Nous baignons depuis tout jeunes dans le recyclage, le compostage et maintenant l'achat local.
Nous avions besoin d'entendre parler d'environnement de façon crédible par les uns ou les autres des candidats.
L'ancienne technique du bouc émissaire a désigné le Bloc.
Agréable coïncidence puiqu'elle nous permet de faire du même coup notre deuil de son créateur, "Gazman-Talisman".
Compostons la feuille morte canadienne et place aux nouveaux bourgeons d'un Québec plus vert.
Contempler et appeler au calme en plein épisode de masturbation intellectuelle va, à mon avis, contre la nature humaine ou, du moins, n'est pas à la portée de tous.
Il faut laisser sortir. Il faut marcher, danser, chanter, se serrer les coudes, par exemple avec les braves qui remonteront le fleuve à partir de Rimouski, le 15.
OUI! Remettons-nous à l'ouvrage de ce ménage du printemps, mettons le pied au c.. des libéraux!