Impératif français estime que la dernière année a été difficile pour les francophones de plusieurs provinces au pays, notamment en Ontario.
Le président de l'organisme, Jean-Paul Perreault, donne de nombreux exemples qui ont marqué l'actualité en 2018 et qui, pour lui, constituent une «arrogance inqualifiable» envers la francophonie.
M. Perreault soulève les événements survenus en Ontario, où le gouvernement de Doug Ford a mis fin au projet d'une université francophone «avant même qu'elle n'ait accueilli ses premiers étudiants», pendant qu'au Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue au Canada, le premier ministre élu, Blaine Higgs, ne parle que l'anglais.
Le président d'Impératif français dénonce aussi le fait qu'au Québec, la population anglophone ne représente que 7,5 pour cent de celle-ci, alors que les établissements post-secondaires anglophones «reçoivent près de 30 pour cent du financement» universitaire.
La nouvelle faculté de médecine de l'Université McGill en Outaouais, qui doit voir le jour en 2020, est aussi critiquée par M. Perreault qui lui reproche d'obliger ses futurs étudiants à suivre une formation préparatoire entièrement en anglais dans les locaux montréalais de l'établissement scolaire.
«Il y a des situations qui ne cessent d'être insultantes, arrogantes et qui relèvent parfois de certaines formes de francophobie ou de suprématisme anglophone», déplore M. Perreault.
Réparer les pots cassés
Après avoir annoncé l'abandon du projet d'Université de l'Ontario français et l'abolition du commissariat aux services en français, désormais sous la direction de l'ombudsman, le premier ministre ontarien Doug Ford a tenté de rétablir les ponts avec la communauté francophone, en nommant une conseillère politique aux affaires francophones au sein de son équipe.
L'Assemblée de la francophonie de l'Ontario s'est réjouie de pouvoir compter sur une interlocutrice au bureau du premier ministre.
Ces coupes dans les services aux francophones ont provoqué un tollé dans la province, menant même la députée de Glengarry–Prescott–Russell, Amanda Simard, a tourné le dos au Parti progressiste-conservateur. Depuis, Mme Simard siège comme députée indépendante à Queen's Park.