Lundi et mardi, le président iranien Hassan Rohani a fait une visite officielle à Rome.
Il en a profité pour aller faire un tour au musée du Capitole, le plus vieux musée de la ville.
Afin de ne pas offusquer sa Bedonnesse et «respecter sa culture et sa sensibilité», les responsables du protocole du gouvernement italien ont recouvert plusieurs statues antiques représentant des femmes et des hommes nus.
Ils ont aussi banni l’alcool de la table des cérémonies officielles.
Le président de l’Iran ne boit pas, car il considère que l’alcool est une invention du diable?
Alors personne ne boit!
Tout le monde tout nu!
Cette semaine, on apprenait que deux collèges ontariens (le Collège de Niagara et le Collège Centennial de Toronto) allaient ouvrir des campus en Arabie saoudite. Afin de respecter la culture du pays, ces campus ne seront ouverts qu’aux hommes.
«Sexisme!», a-t-on crié. «Abdication! Trahison des valeurs canadiennes!»
Personnellement, la décision de ces collèges ne me choque absolument pas.
Quand on est en Arabie saoudite, on fait comme les Saoudiens.
Respecter sa culture, ce n’est pas se fermer aux autres.
Mais quand le président iranien effectue une visite officielle à Rome, par contre, c’est à lui de se plier aux coutumes locales! C’est à lui de respecter les valeurs du pays qui l’accueille!
Pas l’inverse!
C’est quoi, cette manie de renier ce que nous sommes pour plaire aux autres?
C’est bien beau, être poli, accueillant et généreux, mais passé une certaine limite, ça devient suicidaire...
Respecter son héritage, sa culture et son passé, ce n’est pas se fermer aux autres, bien au contraire. C’est entreprendre un dialogue.
«Voici qui je suis, voici qui nous sommes. Et toi, tu viens d’où?»
Si je reçois un ami nudiste à souper, vais-je me mettre à poil pour qu’il se sente plus à l’aise? Vais-je demander à ma femme et à mes enfants de se déshabiller pour que notre invité se sente chez lui?
Nous tourner le dos
En novembre dernier, le président iranien, en visite officielle en France, devait participer à un repas à l’Élysée. Mais il a posé une condition: qu’il n’y ait pas de vin à table.
Les responsables du protocole français ont dit: «Non, merci. Ici, en France, on boit du vin.»
Résultat: sa Bedonnesse enturbannée a refusé de se pointer, et le repas a été annulé.
Bravo!
Le respect est une route à deux voies. Je te respecte chez toi, tu me respectes chez moi.
Hier, Le Devoir nous apprenait que 60 % des immigrants qui s’installent au Québec refusent de suivre des cours de francisation. Cours que nous leur offrons pourtant gratuitement.
Plusieurs de ces immigrants, j’en suis sûr, ne suivent pas ces cours, car ils n’ont pas le temps, ils doivent travailler au salaire minimum pour nourrir leurs enfants.
Mais combien refusent de se pointer à ces cours parce qu’ils se foutent de notre langue et de notre culture?
Le Québec, pour eux, est un hôtel.
Ils y travaillent, ils y vivent, mais pas avec nous.
À côté de nous.
Reliés culturellement à leur pays d’origine par des antennes satellites...
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