25 ans après la pire des défaites

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« C’est notre survie comme peuple qui est compromise dans le Canada. »


Je suis toujours triste le 30 octobre. Je repense au soir du référendum, à la défaite de 1995. Une défaite qui nous a cassé les reins.


Jamais les circonstances n’auront été meilleures pour la cause de l’indépendance. D’ailleurs, la majorité historique francophone a voté clairement à 61 % pour l’indépendance. Ce soir-là, les Québécois francophones sont sortis de leur proverbiale ambivalence.


Mais les anglophones et les allophones ont formé une minorité de blocage, comme disait Lise Bissonnette. Leur vote monolithique, de proportion soviétique, témoignait non seulement d’un refus de l’indépendance, mais contestait la légitimité même du nationalisme québécois.


Démographie


Ottawa a toujours misé sur l’immigration massive pour contrecarrer nos aspirations collectives. En 1995, il est parvenu à ses fins. Il avait posé un verrou démographique sur notre avenir politique. Il s’est renforcé depuis. Lucien Bouchard, au micro de Stéphan Bureau, expliquait récemment que la « démographie » rendait aujourd’hui l’indépendance improbable. 


Comme le disait aussi récemment Pierre Arcand à l’Assemblée nationale, il y a eu une « véritable explosion des nouveaux arrivants ». Gracieuseté du PLQ.


Pourtant, tout n’est pas perdu. Après un quart de siècle d’avachissement mental, notre peuple reprend conscience de lui-même.


Les conditions se réunissent actuellement pour que les Québécois comprennent à quel point le Canada leur est étranger. 


Le multiculturalisme canadien, qui s’est accouplé avec le racialisme américain, devient fou. On le voit dans la présente querelle autour de la liberté d’expression. Nous ne sommes plus seulement deux peuples, mais deux civilisations. 


Survie


La situation du français est dramatique. Notre poids dans la fédération régresse. C’est notre survie comme peuple qui est compromise dans le Canada. 


Si les souverainistes parviennent à convaincre les Québécois que l’indépendance n’est pas qu’une bonne idée, mais une question de survie pour notre peuple, ils pourraient bien réveiller l’âme québécoise.


C’est par la question identitaire que nous réussirons notre indépendance.




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