Vous avez tellement raison. Dès le lendemain de l'élection, l'oligarchie et les forces fédéralistes liées ont sorti l'artillerie lourde pour miner la crédibilité et abattre ce gouvernement maudit. L'intensité de l'attaque témoigne toutefois de l'inquiétude de l'ennemi; visiblement, ce gouvernement dérange, on ne voudrait surtout pas qu'il obtienne la majorité des voix à la prochaine élection. L'ennemi, qui est bien au fait de ce qui se trame dans les coulisses de ce parti parce qu'il a ses agents doubles partout, craint manifestement le pire advenant une telle majorité. Ses sondages internes, les vrais, ceux qui lui donnent l'heure juste, lui montrent que le gouvernement résiste bien à ces attaques et que la population continue de l'appuyer.

Si ce gouvernement dérange tant, c'est qu'il doit travailler pour nous, dans l'intérêt général. La pire chose que l'on pourrait faire à cette étape-ci, c'est de le lâcher parce qu'il a posé un ou des gestes qui ne font pas notre affaire ou qu'on n'a pas compris ses stratégies.

Salutations

Je vous prie de m'excuser d'avoir fait une erreur sur votre nom de famille. J'ajouterais simplement que votre texte donnait carrément l'impression que vous rendiez le gouvernement péquiste coupable de cette entente avec les médecins. On peut reprocher beaucoup de choses à ce gouvernement, notamment d'avoir reculé sur la taxe santé, mais malgré tous les reproches qu'on peut lui faire, c'est sans aucune hésitation que je lui donne mon appui, surtout quand j'imagine le désastre que l'on pourrait vivre avec le retour des libéraux au pouvoir ou l'élection des caquistes.

Salutations

Je ne sais pas où vous prenez votre information mais j'ai écouté hier le Discours sur le budget et il n'a jamais été question d'augmenter la rémunération des médecins. Ce que j'en comprends, c'est que ce sont les libéraux qui ont conclu une entente avec les médecins, entente que le gouvernement du PQ dénonce présentement et voudrait bien renégocier si c'était possible.

Le gouvernement péquiste se retrouve présentement devant un mur budgétaire et le risque bien réel d'une décote par des maisons de cotation et des banquiers qui font plier les genoux à presque tous les gouvernements de la planète, qu'ils soient de gauche ou de droite. Il suffit de regarder ce qui se passe en France pour s'en convaincre. Autre chose à considérer: le Québec ne deviendra jamais un pays indépendant s'il perd le contrôle des finances publiques et de notre dette collective. Et puis, qu'on n'aime ou qu'on n'aime pas les mesures pour stimuler les investissements, elles sont nécessaires si l'on veut procurer de l'emploi au plus grand nombre. Comme bien du monde, je déplore voir un gouvernement, qui se veut d'abord au service du peuple, se plier au diktat de la haute finance et des milieux d'affaires mais c'est là un mal nécessaire si l'on aspirer à notre indépendance nationale et se payer des services publics de qualité. Je préfère de loin l'approche plus équilibrée du gouvernement actuel que celle aplatventriste du gouvernemnt précédent, prêt à tout donner pour enrichir ses petits amis.

Salutations.

Ce sont sans nul doute d'autres bonnes raisons pour lesquelles Stephen Harper s'est laissé convaincre de donner son appui à ce régiment et à la reconstruction du Manège?

On dira sans doute qu'il y en a qui voient des liens où il n'y en a pas mais il s'agit là d'une bien curieuse coïncidence, n'est-ce pas?

Salutations.

Il est difficile de dire où tout ça nous mènera mais il est facile de constater, en parcourant le réseau internet, qu'il y a de plus en plus de gens conscients de ces réalités et qui sont profondément indignés.

Salutations.

J'ai été moi-même très déçu de ce recul du PQ mais je ne crois pas qu'il faille parler de trahison. Au moment où cette promesse a été faite, le PQ ne savait pas qu'il y avait un trou de 800 millions de $ dans le budget, qui est devenu 1,1 milliard de $ quelques jours après l'élection. C'est un énorme trou à combler dans un contexte d'équilibre budgétaire, croyez-moi, surtout quand ces équilibres sont déjà fragiles et qu'il y a d'autres promesses à financer( droits de scolarité, tarifs d'électricité, etc). Le PQ a, de mon point de vue, fait une mauvaise évaluation de l'état des finances publiques et du coût des ses engagements, c'est d'abord là son problème.

Si le PQ avait été majoritaire et avait renié entièrement son engagement à ce sujet, je parlerais tout comme vous de trahison. Mais il est minoritaire et semble aussi décidé à repecter plusieurs autres engagements qu'il a pris, d'ailleurs à la satisfaction de la population comme le démontre le dernier Léger. La nation québécoise est en guerre, monsieur Vincent, contre une oligarchie qui veut d'abord tuer à tout jamais le projet d'indépendance du Québec; et cette oligarchie peut compter, comme vous le savez, sur l'énorme pouvoir des médias qui ne se privent pas pour mal faire paraître ce parti et tout ce qu'il avance. Alors, on a le choix: ou bien on rejette ce parti sur la base d'une promesse non entièrement tenue, et alors on fait le jeu de l'ennemi, ou bien on ravale un peu et on continue d'appuyer le seul parti qui peut faire avancer notre cause nationale et travailler pour l'intérêt public, et non pour celui d'une minorité possédante. À chacun de choisir.

Mes salutations respectueuses.

Il suffit que les médias nous répètent ad nauseam que le gouvernement improvise et cafouille pour que des gens, même parmi les plus avisés, se convainquent eux-mêmes de cette improvisation et jettent le discrédit sur ce gouvernement. Même des gens instruits, qui ont voté pour ce parti et bien au fait de la chose politique, tombent dans le panneau.

Il suffisait la semaine dernière de regarder la une du Journal de Montréal, le jour de la publication du dernier Léger. Le Journal titrait: "Les Québécois insatisfaits à 56%", alors que, lorsqu'on analyse bien ce même sondage publié sur le site de Léger, il nous saute rapidement aux yeux que les Québécois( même ceux ayant voté pour le PLQ et la CAQ) sont satisfaits de la majorité des décisions du gouvernement, et sur la plupart de ces décisions. Le PQ lui-même gagne un point par rapport aux résultats électoraux. Et, pour ajouter à cette présentation négative des résultats de ce sondage pour le PQ et sa chef, on a mis tout à côté du titre de la une(les "56% d'insatisfaits" )ce qui m'apparaît être la pire photo que l'on pouvait trouver de madame Marois dans la banque de photos du journal; madame Marois y apparaît cernée, viellie et même avec un regard sévère, ce qui ne lui ressemble pas du tout, qu'on l'aime ou pas. Comme Chomsky et bien d'autres, je suis maintenant convaincu que les médias et ceux qui les possèdent détiennent vraiment la clef du pouvoir. Et, personnellement, quand je vois sur le site de Vigile des souverainistes reprendre à leur compte ce que disent ces médias, je perds espoir que l'on puisse l'avoir un jour notre pays. Et, soit dit en passant, je n'ai jamais été membre du PQ.

Mes salutations respectueuses à vous.

J'ai vu l'émission Enquête traitant des paradis fiscaux. Brigitte Alepin, cette fiscaliste maintenant réputée qui a entre autres publié un livre sur " Ces riches qui ne paient pas d'impôt", y a fait d'excellentes interventions. J'aurais bien aimé cependant entendre Alain Denault sur cette question, lui qui a publié de nombreux textes percutants et éclairants à ce sujet, mais je doute fort que nos "bons" médias au service de l'oligarchie le laissent parler... Enquête a traité surtout d'un cas pour illustrer les travers de certaines de nos grandes entreprises à l'égard des paradis fiscaux, et c'est celui du Cirque du soleil. J'ai eu, peut-être à tort me direz-vous(?), la vague impression qu'on était bien content de nous montrer que ce fleuron de notre économie, une entreprise dont nous sommes tous fiers comme Québécois, pouvait passer par des paradis fiscaux pour payer moins d'impôt. On aurait pu donner de nombreux autres exemples mais, comme par hasard(?), on a choisi celui-là...

Salutations.

En tout respect pour vous, monsieur Bélisle, vous êtes complètement dans le champ. Je ne suis pas et n'ai jamais été membre du PQ mais je sais une chose pour l'avoir constaté moi-même sur le terrain: les milieux d'affaires n'ont jamais aimé et soutenu ce parti, à qui ils ont toujours reproché son option indépendantiste, ses politiques sociales( ex. la loi sur l'équité salariale, les lois du travail, etc), linguistiques et quoi encore. Depuis que je fréquente Vigile, je vous vois répéter ad nauseam ce discours pour discréditer le PQ mais, je le répète, vous faites totalement fausse route. Les milieux d'affaires ne sont pas absolument capables de sentir le PQ, et ce que vous voyez ces jours-ci c'est une réplique parfaite de ce qu'on a vu en 1976 et les autres années où le PQ a été au pouvoir.

Mes salutations respectueuses.

Je suis d'abord et avant tout pour la justice fiscale et, de ce côté, on a un sérieux problème au Québec, comme partout dans le monde d'ailleurs. L'organisme Tax Justice Network vient de rendre publique une nouvelle étude, nous indiquant qu'il y aurait jusqu'à 32 000 milliards de $ placés dans les paradis fiscaux à l'échelle planétaire. Si on calcule ce que ça peut représenter chez nous en fonction de notre PIB national, ça pourrait vouloir dire que nos Québécois les plus fortunés auraient globalement placé jusqu'à 145 milliards de $ dans ces mêmes paradis fiscaux. Vous pouvez imaginer ce que ça peut représenter comme manque à gagner pour les finances publiques québécoises. Et là-dessus, il est clair que le gouvernement québécois n'a pas fait les efforts nécessaires ces dernières années pour récupérer ces impôts impayés. Rappelez-vous seulement le cas de la HSBC en Suisse qui impliquait des centaines de Québécois selon les données obtenues à l'époque; avez-vous réentendu parler de ce dossier depuis? Le coeur me lève en y pensant, tellement les Québécois se font avoir.

Salutations.

Tout comme vous, je suis également déçu que le gouvernement ait reculé si rapidement devant quelques dizaines de milliers de gens tout au plus( évidemment bien appuyés par les médias), alors qu'il pouvait normalement compter sur l'appui d'un forte majorité de Québécois. Je crois cependant qu'il n'avait pas le choix au plan des équilibres budgétaires et devant l'obligation de faire adopter sa proposition à l'Assemblée nationale.

Il aurait été décevant aussi que le gouvernement se casse les dents sur ce seul engagement et ne puisse par la suite réaliser plusieurs des autres éléments de son programme politique: outre la question nationale, la langue et autres, je pense ici en particulier au travail à faire à la Caisse de dépôt et à Hydro-Québec où le PQ avait promis d'y faire entrer le Vérificateur général et d'enquêter sur les raisons qui ont incité H-Q à céder nos droits sur le pétrole d'Anticosti. J'espère que, sur ces questions centrales, le PQ ne reculera pas parce que, cette fois, il va vraiment perdre mon vote et, croyez-moi, ce sera sans retour.

Salutations.