Nonobstant les qualités de communicatrice chevronnée et la vaste expérience en marketing de Marie Grégoire, certaines décisions pour le moins troublantes entourent sa nomination à titre de PDG de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), notamment le fait que le Secrétariat aux emplois supérieurs, qui relève du ministère du premier ministre, à savoir le Conseil exécutif, a abaissé le niveau de scolarité minimal requis pour devenir PDG de la BAnQ, soit de la maîtrise au baccalauréat peu de temps avant l’ouverture du poste.
Or, sans cette modification, l’ex-députée adéquiste n’aurait pas répondu aux exigences établies au préalable par le conseil d’administration, puisqu’elle ne possède pas de diplôme universitaire de deuxième cycle mais plutôt un baccalauréat en communication de l’Université d’Ottawa.
L’attaché de presse de la ministre de la Culture Nathalie Roy aura beau alléguer que c'est le Secrétariat des emplois supérieurs qui s'occupe des exigences concernant les nominations et que les conditions d’admission et les critères de sélection reflètent ceux des affichages de postes similaires de titulaires d’emplois supérieurs, le changement subit de critère d’admissibilité au poste de PDG de la BAnQ constitue, à mon avis, une entourloupette permettant de toute évidence une nomination partisane de la part du Secrétariat aux emplois supérieurs.
Et pourtant, n’est-ce pas François Legault lui-même, dans une autre vie quand il était dans l’opposition, qui promettait de mettre fin aux nominations partisanes lorsqu’il prendrait le pouvoir?
Une victoire cousue d’or
L’équipe féminine canadienne de soccer a finalement réussi à changer la couleur de ses médailles de bronze aux Jeux de Londres et de Rio, en remportant une victoire âprement disputée contre la Suède en finale aux Jeux de Tokyo pour ainsi accéder à la plus haute marche du podium. Le Canada remporte ainsi le premier titre majeur de son histoire et devient le quatrième pays à mettre la main sur l'or aux Jeux olympiques en soccer féminin après les États-Unis, la Norvège et l'Allemagne.
Or, cette histoire cousue d’or ne s’est pas écrite sans peine sachant qu'il n'y a pas de ligue professionnelle au Canada. Meilleure buteuse de l'histoire du soccer féminin, Christine Sinclair clame que cette situation doit changer, "On avait déjà fait deux podiums et rien n'avai changé. Si une médaille d'or ne nous aide pas à implanter une ligue professionnelle, ça n'arrivera jamais", conclut-elle.
Dans la situation actuelle, l’équipe doit s’expatrier aux États-Unis ou en Europe pour rencontrer des équipes de son calibre. Or, si une ligue professionnelle de soccer féminin au Canada voyait le jour, les jeunes adeptes du soccer pourraient voir à l’œuvre l’élite des joueuses de soccer féminines au pays plus souvent qu’une fois aux deux ans ou aux quatre ans. Chose certaine, cette médaille d’or devrait transmettre la passion du ballon rond à bien des jeunes Canadiennes et Canadiens pour autant que le soutien financier soit au rendez-vous.
Les athlètes féminines canadiennes ont raflé la majorité des médailles olympiques à Tokyo. Il est plus que temps que leur talent soit reconnu. Canada Soccer doit immédiatement mettre sur pied une ligue nationale de soccer féminin à défaut de quoi la relève risque de se faire rare au grand dam des talents qui ne demandent qu’un climat compétitif pour se développer.
Henri Marineau, Québec
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