Je suis toujours impressionné par l’intarissable vigueur et l’implacable lucidité qui se dégagent des propos de Lise Payette, particulièrement lorsqu’ils défendent les intérêts particuliers et les valeurs profondes de la société québécoise, telle la justice sociale.
Encore aujourd’hui, dans sa chronique publiée dans Le Devoir sous le titre « La semaine des citoyens » , Mme Payette, dans son style coutumier, dénonce à juste titre l’attitude scandaleuse du gouvernement Charest concernant les revendications étudiantes tout en prenant fermement position du même souffle pour la cause des étudiants :
« Je suis impressionnée par la dignité des dirigeants des trois groupes principaux et par la résistance qu'ils continuent d'afficher malgré l'extraordinaire appel à la désunion que leur a lancé le gouvernement à plusieurs reprises. »
Le dimanche 22 avril 2012, Jour de la Terre, marquera, à mon sens, un point tournant dans l’évolution du Québec vers une véritable prise en charge de sa destinée. Grâce au mouvement de mobilisation extraordinaire suscité par des jeunes Québécois, le peuple du Québec est convié à se joindre à eux et à manifester en chœur son profond désabusement vis-à-vis un type de gouvernance qui l’étouffe et le contraint à un statut de dépendance avilissant depuis des décennies.
Les planètes sont maintenant alignées pour la libération du joug d’une classe politique dépassée et aliénante…Le dimanche 22 avril, les citoyens du Québec sont invités à profiter de ce printemps « étudiant » pour respirer enfin une bouffée d’air frais en compagnie de jeunes qui, depuis plus de dix semaines, ont répondu non à la peur et oui à leurs convictions.
Enfin, compte tenu que je n’aurais pas pu mieux exprimer que Lise Payette l’ardeur avec laquelle elle lance son appel à participer à la manifestation du 22 avril, je ne peux m’empêcher de vous laisser sur ses paroles rassembleuses qui nous invitent à prendre tous ensemble une grande respiration et à profiter de l’avenir qui s’ouvre devant nous :
« La voix citoyenne, il faudra être complètement sourd pour ne pas l'entendre dimanche, où que vous soyez au Québec. Nous sommes arrivés au 22 avril, une date que nous attendons avec impatience depuis longtemps. Ce dimanche, à partir de 14h, les étudiants ne seront plus seuls dans les rues, ils auront de la compagnie. En ce Jour de la Terre, ceux et celles qui le peuvent marcheront la tête haute pour que leurs voix unies soient portées par la même volonté de faire cesser tous les abus qui détruisent la planète, les abus qui détruisent nos vies citoyennes et les abus qui détruisent notre liberté et notre démocratie. Nous réclamons une bouffée d'air frais depuis des années. Il dépendra de vous qu'elle soit au rendez-vous.
Si le printemps qui s'annonce dans la nature québécoise est porteur d'espoir pour l'avenir, dimanche est un rendez-vous essentiel. Ne serait-ce que pour pouvoir dire «j'y étais» et j'ai fait partie de ce moment où on a senti le vent tourner et l'avenir s'ouvrir devant nous. Prenez une grande respiration. Souriez et dites: ENFIN. »
Henri Marineau
Québec
Le dimanche 22 avril 2012
Une invitation à respirer une bouffée d'air frais
"Souriez et dites: ENFIN"
Tribune libre 2012
Henri Marineau2094 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
22 avril 2012Avis aux assistés sociaux à 575$ par mois et aux chômeurs qui viennent de perdre leur emploi (et en même temps, leur femme et leur maison), les cloches des églises vont sonner ce dimanche pour la journée de la terre avec la participation des Fred Pellerin, Gilles Vigneault etc..., un véritable baume sur nos misères...
On fait rire de nous autres pas à peu près...
J'ai hâte à la journée en faveur d'une vie décente pour tous. Vivement le revenu de citoyenneté universel tel que promu par le regretté Michel Chartrand, ce grand Québécois et ce grand défenseur des travailleurs et des petites gens.