La Ville de Montréal permet aux citoyens qui ont obtenu 15 000 signatures d'être en mesure de se prévaloir d'une consultation publique. Balarama Holness, un ancien candidat du parti Projet Montréal, s'est justement appuyé sur cette réglementation pour former un collectif défendant l'idée d'une consultation publique sur ce fameux racisme systémique qui rongerait l'administration municipale.
Un exercice destiné à mousser les quotas
Le principal intéressé souhaite que cette consultation publique aborde la place des minorités visibles au sein de la classe politique et de la fonction publique municipale. En outre, Monsieur Holness désire que les relations entre plusieurs « groupes ethniques » et le service de police de Montréal soient passées sous la loupe. Il souhaiterait, même, que le comité exécutif actuel soit « le dernier comité exécutif homogène ».
Balarama Holness et ses troupes estiment qu'il est urgent de prendre en compte certains enjeux concernant le racisme, à l'instar des crimes haineux, de la criminalisation des « personnes racisées » ou de l'accès au logement pour les individus issus des minorités visibles. Par ailleurs, n'y a pas que l'administration municipale qui soit visée.
Le collectif réclame des mesures qui feraient en sorte que la municipalité de Montréal oblige ses fournisseurs de biens et services à engager des personnes issues de « la diversité ». Il s'agit, bel et bien, d'un effort concerté afin de hausser les quotas de citoyens issus de l'immigration appelés à faire partie de l'administration publique.
L'administration Plante prend les devants
L'équipe de la mairesse Plante est reconnue pour ses prises de position en faveur de « la diversité » et de l'essor des « minorités visibles ». Magda Popeanu, responsable de la diversité au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal, a déjà confié au Huffington Post Québec que son équipe serait proactive en matière de diversité et ne ménagerait rien pour faire de la lutte aux discriminations une priorité.
Quoi qu'il en soit, la Ville de Montréal ne semble pas en faire assez en matière de lutte à la discrimination systémique selon M. Holness. Il a déjà menacé de poursuivre la Ville de Montréal et les principaux partis politiques, incluant Projet Montréal, devant la Commission des droits de la personne.