Pour employer cette expression française, attention, un train peut en cacher un autre! C’est bien le cas avec le récent éditorial d’André Pratte qui, portant la plume de la famille Desmarais, récidive une seconde fois en peu de mois en portant des reproches si insidieux et démagogiques envers l’entreprise que j’ai le privilège de diriger qu’il apparaît inutile de commenter.
Il y a toutefois une grave affirmation touchant le Québec et son développement économique qui ne saurait rester sans réplique. Avec toute l’objectivité dont ils sont capables et dans laquelle ils se drapent si humblement, M. Pratte et certains journalistes de La Presse ne cessent en effet de décrier au moindre prétexte l’achat de Vidéotron par Quebecor et la Caisse de dépôt et placement du Québec.
DÉVIER L’ATTENTION
Cette fois-ci, c’est pour dévier l’attention des fréquentations de ses patrons à leur domaine de Sagard que l’éditorialiste en chef s’exécute, usant d’une logique pernicieuse pour faire une adéquation farfelue entre ces fréquentations et l’investissement de la Caisse dans Quebecor Média. Comme si l’une et l’autre avaient quoi que ce soit en commun.
M. Pratte devrait en effet se rappeler que la participation de Quebecor Média dans le rachat de Vidéotron ne découle pas de quelque copinage en haut lieu, mais bien de la confiance mutuelle qui s’était développée entre nos deux organisations au fil des transactions passées. C’est ainsi que, hautement satisfaits des rendements que leur avaient procurés leurs investissements précédents avec Quebecor, les dirigeants de la Caisse de l’époque en étaient venus à identifier notre entreprise comme le partenaire opérationnel de choix pour cette acquisition, puisqu’elle détenait autant la confiance des marchés que l’expertise dans le domaine des médias. Quebecor était aussi à cette époque interpellée par d’intenses réflexions sur ses orientations d’avenir et a saisi l’occasion qui lui était proposée.
À l’évidence, M. Pratte et ses acolytes, comme les journaux du Canada anglais de l’époque, auraient préféré que ce joyau québécois soit vendu à Rogers qui avait convenu d’un accord avec la famille Chagnon. Or, cette entente contrevenait à la convention d’actionnaires qui liait la Caisse à la famille Chagnon depuis le rachat de Cablevision Nationale, l’entreprise qui avait permis à Vidéotron de prendre son envol, plusieurs années auparavant.
Cette transaction aurait eu comme conséquence la perte d’emplois ainsi que la maîtrise du développement de nos entreprises de télécommunication si stratégiques pour la perpétuation de notre compétitivité. Les conséquences de l’acquisition subséquente de Fido par Rogers en font d’ailleurs foi.
EN CROISSANCE
Parce que nous avons fait l’acquisition de Vidéotron et l’avons placée au centre des stratégies d’affaires de Quebecor Média, elle a vu son nombre d’employés croître de façon fulgurante. C’est aujourd’hui l’un des plus importants employeurs privés du Québec avec plus de 6000 employés, résultat des quelque 4800 nouveaux emplois créés depuis que nous en avons fait l’acquisition. À cela, il faut ajouter les quelque 2500 employés de nos impartiteurs et consultants travaillant directement pour l’entreprise.
C’est sans parler du milliard de dollars investis au Québec par Vidéotron dans l’implantation d’un réseau de communication mobile de dernière génération qui n’aurait vu le jour sans le travail ardu effectué aux représentants du ministère fédéral de l’Industrie pour exécuter les conditions gagnantes de la venue de la concurrence.
Alors que le Québec a vu 25 % de ses sièges sociaux quitter son territoire au cours des 10 dernières années et que de nombreuses entreprises concurrentes ont réduit leurs effectifs durant cette période, Quebecor Média compte parmi les cinq premiers employeurs privés en employant aujourd’hui 11900 personnes au Québec, pour une masse salariale annuelle de plus de 600 millions de dollars. On parle ici d’emplois bien rémunérés, dans des secteurs de pointe, qui permettent à des milliers de Québécois de se réaliser, ici même au Québec, tout en contribuant de façon importante au bien-être collectif via leurs impôts.
SUCCÈS RETENTISSANT
Contrairement à ce qu’en dépeint M. Pratte, le succès financier de Quebecor Média est retentissant. En témoignent de façon récurrente depuis 10 ans les nombreux financements autant dans les marchés canadien qu’américains.
Notre bénéfice d’exploitation a presque triplé pour se chiffrer à plus de 1,3 milliard de dollars, l’an dernier. C’est ainsi que Quebecor Média verse bon an, mal an de généreux dividendes à ses actionnaires, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui a reçu à ce chapitre plusieurs centaines de millions.
Parmi les nombreux autres bénéfices qu’a procurés Quebecor Média, on note également l’amélioration exceptionnelle du service à la clientèle de Vidéotron, la venue de nouveaux concurrents en communication sans fil, la baisse des tarifs en téléphonie mobile, l’augmentation de la diversité des voix découlant du lancement de nombreuses publications, la mise en valeur de la richesse de notre patrimoine culturel en télévision et en musique, ainsi que de nombreuses autres contributions qui permettent au Québec d’évoluer favorablement.
Quebecor participe aujourd’hui à l’enrichissement collectif des Québécois de multiples façons.
SOUTIEN AUX ORGANISMES
Enfin, le succès de Quebecor n’est pas uniquement économique, mais aussi culturel et philanthropique. Quebecor Média soutient des centaines d’organismes de toutes natures et permet chaque année à des milliers d’artistes, d’artisans et de techniciens de vivre de leur art. C’est ça, aussi, l’impact d’avoir un siège social au Québec. André Pratte et ses collaborateurs n’ont, semble-t-il, pas bien saisi l’envergure des retombées économiques de cette transaction en la réduisant maladroitement à une simple appréciation de comptabilité financière.
Quebecor et ses employés sont fiers du Québec et ils entendent continuer à travailler à son développement économique, culturel et social.
Mon père, Pierre Péladeau, nous a largement inspirés pour qu’il en soit ainsi et, chaque jour, il nous honore de son influence et de sa détermination.
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Pierre Karl Péladeau, Président et chef de la direction de Quebecor, Quebecor Média et Corporation Sun Media
RÉPLIQUE À ANDRÉ PRATTE
Un train peut en cacher un autre
L'affaire Desmarais
Pierre Karl Péladeau33 articles
Président et chef de la direction de Quebecor inc. et de Quebecor Media inc.
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