J'ai vu souvent passer le chapeau dans une assemblée publique, dans une salle, lors d'un rassemblement politique. J'ai vu souvent aussi des gens postés aux portes qui recueillent les dons.
Mais c'est la première fois que je vois, dans une manifestation de rue, le financement s’organiser d’une telle façon (voir la vidéo). Le financement du Mouvement du 24 septembre, vous l'avez là, dans toute sa transparence. Il s'est déclenché spontanément, après qu'un des organisateurs eut montré une facture pour la location d'une petite estrade.
Le film dure 4:33, mais ça a duré pas mal plus longtemps.
Les gens n'en peuvent plus d'être pressuriser par des gouvernements fédéralistes corrompus. Ils n'en peuvent plus de voir la moitié de leurs impôts aller à Ottawa, financer la guerre et les prisons.
Ils ne sont plus capables d'entendre parler des extras dans la construction, des nouvelles taxes, des nouveaux impôts et des coupures dans l'éducation et la santé.
Et surtout, ils étouffent d'indignation à l'idée que ces sommes soient détournées, et qu’elles aillent dans les poches de la Mafia, au financement du PLQ, à graisser le premier ministre à coup de 75,000 $ par année (combien de zéros il manque), et tout le réseau des amis du parti fédéraliste.
La Mafia a toujours été anti-peuple. Elle a toujours été du côté des exploiteurs, des oppresseurs, des pilleurs. Ce sont des sangsues et à ce titre, ils correspondent exactement à l’essence même du régime fédéraliste au Canada, digne héritier du système colonialiste anglo-britannique. C’est le même ADN.
Au Canada, la corruption est un sous-produit du fédéralisme.
Jamais un parti indépendantiste n’a été associé à la Mafia. Ce n’est pas nouveau, en 1970, le Manifeste du FLQ disait : «La victoire du Parti libéral, en ce sens, n'est en fait que la victoire des faiseurs d'élections Simard-Cotroni.». La collaboration entre le PLQ et la Mafia est amplement documentée.
C’est pourquoi toute mobilisation contre la corruption, toute mobilisation contre le pillage des ressources naturelles, toute mobilisation contre l’injustice sociale débouche, nécessairement et inévitablement, sur la question nationale du Québec.
Hier, à la manifestation du Mouvement du 24 septembre, tous ces thèmes ont été abordés. Personne n’a crié "Vive le Québec Libre", mais tout le monde comprenait que la question c’est d’être Maîtres chez-nous. Et le monde ordinaire est prêt à payer pour y arriver.
Rhéal Mathieu.
Financement populaire du Mouvement du 24 septembre
Un système de corruption canadian
Au Canada, la corruption est un sous-produit du fédéralisme
Les indignés - au Québec
Rhéal Mathieu73 articles
Ex-felquiste.
Accusé faussement des attentats de la BAF. (Voir Le Journal le Québécois, numéro 3, 2008).
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
29 septembre 2011Tant que ça reste pacifique ils vont bien s'en moquer de ces manifestations... qu'on soit 2 000, 5 000 ou 50 000 personnes. Tant qu'on ne rentre pas dans leurs bureaux il ne se passera rien.
Claude Richard Répondre
26 septembre 2011Avez-vous vu comment les médias télévisés ont tout fait pour minimiser l'importance de cette manifestation? Jacques Bissonnet, de R.-C., a parlé de 600 personnes; TVA-Canoé a parlé de quelques centaines de participants. Je ne sais pas où ils ont pris ces chiffres, mais, pour ma part, j'ai estimé cette foule à 3 ou 4000 personnes, et je ne suis pas le seul. Il y avait une sorte d'écran d'arbres qui cachait partiellement la portion ouest de l'avenue McGill-College qui était remplie de monde; de là vient peut-être la mauvaise évaluation, mais des journalistes soi-disant professionnels n'auraient pas dû se laisser tromper par cet obstacle. Le résultat est quand même que le public a été induit en erreur quant à l'importance réelle du Mouvement. Une foule de 600 personnes constitue un échec, alors qu'une participation de 4000 constitue un bon début de mobilisation.
Daniel Roy C.A. Répondre
26 septembre 2011Je crois que l'on a crié: Québec un pays! une fois seulement. J'espère, comme vous dites, que les gens veulent un Québec libre, car tout ce qui était décrié à la manifestation, tel que la guerre à la Harper, les collaborateurs à la Charest, le déséquilibre fiscal causant le manque d'argent pour les pauvres, les hôpitaux, les écoles, etc. va disparaître ou s'améliorer en devenant un pays. Cependant, je ne suis pas convaincu que les gens voient une relation entre nos problèmes et la question nationale. Je crois que les gens manquent de vision, car nos élites manquent de vision. Cela va prendre bien plus que les 2 000 personnes ce samedi. Il y eut 50 000 personnes à Québec au début de l'année, ça n'a pas eu d'impact. Je ne compte plus les journées de grève que je prends et que nous prenons pour manifester devant le bureau de Monsieur Charest. Il y a même eu deux de ces journées qui étaient une grève de la faim. Mais quand on est seul ou presque, on passe inaperçu. Quand on est 2 000 ou 50 000, il semblerait qu'on passe aussi inaperçu. À quand la grève générale?