(Photo PC) Un jeune soldat de 23 ans, membre du Royal 22e Régiment, est mort dimanche lorsque le véhicule dans lequel il circulait a été la cible d'une bombe artisanale sur une route secondaire à une vingtaine de kilomètres de la ville de Kandahar, au sud de l'Afghanistan.
Originaire de la région de Montréal, la victime faisait partie du 3e bataillon du Royal 22e basé à Valcartier, dans la région de Québec. Il venait à peine de commencer sa mission de six mois, étant débarqué en Afghanistan le 30 juillet.
À la demande de la famille, l'identité du jeune homme ne sera pas révélée pour l'instant, ont indiqué les autorités militaires. «Nous sommes une famille et nous perdons un frère», a souligné en point de presse le colonel Christian Juneau, commandant adjoint de la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan.
Le militaire québécois est premier soldat membre du Royal 22e Régiment à mourrir en devoir en Afghanistan depuis le début de l'intervention canadienne dans ce pays en 2002. Il s'agit également du premier décès à survenir dans les rangs de l'actuel contingent de soldats, en poste dans la province de Kandahar depuis quelques semaines à peine. Près de 2300 militaires, en grande majorité des Québécois, ont été déployés dans la région.
L'attaque a été perpétrée vers 1h40 (local) à cinq kilomètres à l'est du village de Masum Ghar. Immédiatement après l'explosion, les soldats canadiens ont répliqué et des échanges de coups de feu ont été rapportés. Aucun soldat n'a cependant été blessé au cours de la fusillade, ni dans l'explosion qui a coûté la vie au militaire de 23 ans.
Le jeune homme, qui montrait encore de faibles signes signes vitaux après l'attaque à l'explosif, a été évacué de la scène par hélicoptère à bord duquel des manoevres de réanimation ont été tentées mais en vain. Son décès a été constaté à l'hôpital militaire de Kandahar.
Le mort du jeune soldat porte à 67 le nombre de Canadiens — 66 soldats et un diplomate— morts en Afghanistan depuis 2002.
Le triste événement risque de déclencher des réactions passionnées au Québec, où d'après un récent sondage, 70 pour cent de la population désapprouve l'intervention armée canadienne dans la poudrière afghane.
Les derniers jours ont été sanglants en Afghanistan, où les insurgés talibans semblent avoir répondu en masse à un nouvel appel présumé du mollah Omar à la jihad. L'escalade de la violence survient au moment où les Afghans célèbrent, cette fin de semaine, le 88e anniversaire de l'indépendance du pays. La journée de samedi a été singulièrement meurtrière alors qu'au moins 15 personnes ont été tuées dans un attentat suicide survenu dans les faubourgs de l'ouest de Kandahar. La veille, l'une des plus importantes autorités politiques du district de Zhari, à l'ouest de Kandahar, le chef de police Haji Kherudin et trois de ses jeunes enfants, avaient péri dans un autre attentat suicide perpétré tout près de leur demeure.
Dans le collimateur des insurgés talibans, les convois militaires canadiens n'ont eu aucun répit, ayant été attaqués à trois reprises en une semaine, incluant le funeste attentat de la nuit dernière. Il y a tout juste sept jours, cinq soldats ont été blessés lorsque le véhicule dans lequel ils circulaient, un blingé léger RG-31, est passé sur une bombe artisanale dissimulée sur la même route où le militaire québécois a été tué la nuit dernière.
Puis, vendredi, deux militaires ont subi de légères blessures lorsque leur véhicule, un blindé léger sur chenilles (T-LAV), a lui aussi été soufflé par un engin explosif improvisé, dans le district de Zhari, l'un des plus violents de la province de Kandahar et de l'Afghanistan en entier.
Un soldat du Royal 22e tué
Le mort du jeune soldat porte à 67 le nombre de Canadiens — 66 soldats et un diplomate— morts en Afghanistan depuis 2002.
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