Richard Lindzen nage à contre-courant, non sans attirer l'opprobre de certains de ses collègues de la science.
Voici la ou les sources de cet article : Climat, Environnement & Énergie, Libération et Le Devoir / Voici la source de la photo : CC0
Richard Lindzen a une sainte horreur de l'hystérie qui entoure la question de l'environnement. Physicien et météorologue, il a enseigné dans des institutions de haut savoir aux États-Unis, dont au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), et traîne avec lui de nombreux prix et distinctions.
Pourquoi ce scientifique refuse-t-il de s'alarmer face aux changements du climat ? Plusieurs raisons expliquent son mépris pour ce qu'il qualifie de « catastrophisme climatique ». Entre autres : les données prouvent que les sécheresses, les inondations, les ouragans, les tornades et les extrêmes températures ne seraient pas en hausse, selon lui, au contraire de ce que les « catastrophistes » en pensent.
Mais pourquoi donc tout ce brouhaha autour du réchauffement planétaire ? « Les adeptes de ''l'hystérie climatique'', qui, pour la plupart, ne sont pas des scientifiques, se rendent compte que les prévisions à longue échéance produites par des modèles inadéquats ne sont pas de nature à inciter les gens à mettre fin à la société industrielle moderne. Ils essaient donc d'affirmer que les conséquences du réchauffement climatique sont déjà perceptibles », avait-il déclaré en entrevue.
Derrière l'hystérie environnementale se cacherait-il donc un anticapitalisme ? C'est le journaliste bien connu Hervé Kempf qui disait, en entrevue au Huffington Post, qu'il fallait « sortir du capitalisme ». « Nous sommes dans un système économique qui a eu un succès et des qualités, mais c'est maintenant un système qui entre en contradiction avec la nécessité de rétablir un équilibre entre l'activité humaine et les régulations de la biosphère », avait confié Kempf.
Pour Lindzen, le battage médiatique sur les changements climatiques causés par l'homme irait même plus loin et servirait notamment à promouvoir un gouvernement mondial. Il en rajoute : l'effondrement de la prééminence du christianisme en Occident aurait ouvert la voie à d'autres bases pour la croyance et la vertu, dont cette nouvelle religion que représente le « catastrophisme climatique ».
Tout n'est toutefois pas rose chez Lindzen. L'un des éléments importants de son discours pour discréditer ses collègues scientifiques a trait à des données et à des études, souvent faussées, selon lui. Or, c'est précisément ce que ses collègues lui reprochent. Certains n'y vont pas de main morte pour décrire son travail, qui déboucherait sur « un ramassis d'erreurs plus ou moins volontaires ».
« Erreur dans l'équation décrivant la balance énergétique, création d'une base de données de synthèse sans respecter des principes élémentaires, interprétation abusive de données de températures océaniques et de modélisation des relations avec les nuages... », nous raconte le journal Libération au sujet de l'ex-professeur du MIT.
Qui dit vrai ?