Même s’il n’est pas « heureux » de la poursuite des forages pétroliers sur l’île d’Anticosti, le premier ministre Philippe Couillard a réitéré mardi son intention de respecter le contrat qui oblige le gouvernement à investir au moins 57,7 millions de dollars dans des travaux d’exploration, y compris un nombre non défini de forages avec fracturation.
Interpellé mardi dans la foulée des révélations du Devoir que le gouvernement a autorisé le prélèvement de 30 millions de litres d’eau dans des rivières de l’île, le chef libéral a répété que l’État est lié par une entente dont il ne peut se dégager. « Le contrat étant ce qu’il est, on doit le suivre. C’est ce que nous faisons », a dit M. Couillard, évoquant du même souffle un « contrat malheureux ».
Malgré les autorisations accordées pour la réalisation de trois premiers forages exploratoires sur Anticosti, il a de nouveau plaidé en faveur de sa protection. « [Le respect du contrat] ne signifie pas qu’on soit heureux de ce qui se passe sur l’île d’Anticosti et qu’on ne veuille pas protéger, et on va le faire, cet écosystème unique. »
Forages à venir
Avant d’espérer « protéger » l’île sise en plein coeur du golfe du Saint-Laurent, Québec doit cependant aller jusqu’au bout des travaux prévus dans le cadre du contrat signé en 2014 par l’ancien gouvernement péquiste. Ce contrat prévoit que la première étape doit être complétée avec les trois premiers forages avec fracturation, qui seront terminés en 2017.
Toutefois, des « travaux supplémentaires » incluant d’autres forages pourraient suivre dans le cadre d’une deuxième phase d’exploration. C’est seulement après cela, vraisemblablement, qu’une décision pourra être prise sur une éventuelle exploitation commerciale.
ANTICOSTI
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