[Dans un récent texte publié dans cette Tribune, Alain RABY suggérait aux députés de l’Assemblée nationale d'"abjurer le serment d’allégeance à la reine en fin de mandat" (http://www.vigile.net/Abjurer-le-serment-d-allegeance-a). Cette idée pour le moins originale n'a toutefois pas manqué de susciter quelques commentaires pessimistes du genre: "C’est bien trop demander au PQ." Je livre ici le deuxième commentaire que j'ai fait parvenir à M. Raby. Je souhaiterais par là que certains Vigiliens prennent conscience 1° que les critiques négatives ne font pas avancer notre cause d'un pouce et surtout 2° qu'ils ont un rôle actif vital et essentiel à jouer s'ils veulent que le Québec devienne un jour un pays. Autrement dit, au lieu de nous plaindre constamment (depuis plus de 45 ans, en fait!) que nos dirigeants souverainistes ne font pas correctement leur boulot, agissons pour soutenir leurs efforts et leur indiquer la route à suivre au besoin, comme vient de le faire M. Raby. Bref, soyons leurs chiens de garde!]
Monsieur Raby,
Les commentaires qui précèdent [le mien] m’incitent à penser que l’initiative que vous proposez doit venir de simples citoyens, en l’occurrence de VOUS et de tous ceux et celles qui sont prêts à vous appuyer dans votre démarche.
Les élus souverainistes ne pourront que suivre le mouvement. Pour reprendre les propos de M. Chapdelaine, le "gouvernement Marois passe[ra] du discours aux actes" le jour où la pression populaire sera suffisamment forte, pas avant.
André Gignac a très bien exprimé cette idée en écrivant : "Tant que les Québécois ne mettront pas de pression sur ce gouvernement pour réaliser l’indépendance du Québec, il ne se passera RIEN."
Je suis d’accord avec ce constat, mais je refuse de sombrer dans le défaitisme pour autant. Au contraire ! Comme je l’ai déjà écrit, "je propose que tous les indépendantistes obligent le PQ à tenir ses engagements et à aller au bout de sa démarche" (http://www.vigile.net/Le-doute-de-J...).
Rappelez-vous ces paroles restées célèbres, prononcées par John F. Kennedy : “Don’t ask what your country can do for you. Ask instead what you can do for your country.” Je me permets de les paraphraser en disant : "Ne vous demandez pas ce que le PQ peut faire pour vous, demandez-vous plutôt ce que vous pouvez faire pour le PQ."
Je veux simplement dire par là : Arrêtons de nous croiser les bras en espérant que le PQ réalise l’indépendance pour nous. La meilleure chose que nous puissions faire pour le PQ (et notre pays par le fait même), c’est de le talonner, de lui pousser dans le dos, voire de lui botter le c... si nécessaire ! Après tout, le PQ et ses représentants ne sont pas des monstres sacrés que nous devons vénérer béatement. Voyons ce parti politique comme un instrument que, faute de mieux, nous nous devons d’utiliser par tous les moyens possibles et imaginables. Ni plus, ni moins.
Les Vigiliens sont les mieux placés pour faire ce travail de pionniers et d’éclaireurs. Alors, qu’attendons-nous encore ? Que ce pays que nous appelons de tous nos voeux nous tombe du ciel comme par miracle !?
"Aide-toi, le ciel t’aidera", comme le veut l’adage. L’aurions-nous déjà oublié ?..