La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a tenu un point de presse, jeudi, à sa résidence de l'Île-Bizard. Elle y avait convoqué les journalistes afin de répondre aux allégations du quotidien The Gazette.
Celui-ci prétend que la résidence de Mme Marois occupe en partie des terres expropriées en 1978 par le Parti québécois afin de prolonger l'autoroute 440 Ouest. Le quotidien met également en doute le processus ayant conduit au dézonage, en 1991.
Devant les journalistes, Mme Marois a d'abord affirmé devoir se livrer à cet exercice de transparence avec amertume, et que, puisque des poursuites seront intentées contre le quotidien montréalais, ses commentaires seraient les derniers sur cette histoire. Son mari, Claude Blanchet, ancien président-directeur général de la Société général de financement, n'était pas présent.
Documents à l'appui, Pauline Marois a nié catégoriquement que son domaine soit construit sur des terres publiques, et ce, malgré le fait qu'une partie de plus de 500 mètres carrés, appartenant au gouvernement, ait été clôturée par le couple à l'aide d'une haie.
« Le chemin sur lequel nous sommes est le seul moyen d'accéder à la maison. Pour la partie de ce chemin qui est sur les terres publiques, nos avons un droit de passage. Ça appartient aux terres publiques, mais est-ce que vous y voyez une maison? Notre clôture n'empêche personne de marcher sur le terrain », a-t-elle dit, ajoutant que le couple avait obtenu toutes les autorisations nécessaires à cette fin.
The Gazette allègue également qu'un homme, Marcel Turcotte, aurait reçu un montant de 1600 $ de Claude Blanchet pour obtenir le dézonage du terrain en question. M. Turcotte a par la suite précisé que le montant était de 500 $, ce qu'a aussi soutenu Mme Marois. La chef du PQ prétend qu'il ne s'agissait que d'un cadeau pour le remercier de ses efforts.
M. Turcotte a eu beaucoup de travail à faire. Il s'est donné beaucoup de trouble pour produire les affidavits et autres documents nécessaires. C'est pourquoi, quatre mois après avoir obtenu le dézonage, nous avons décidé de lui donner un cadeau pour le remercier. — Pauline Marois
Pauline Marois s'est d'ailleurs quelque peu emportée quand un journaliste lui a demandé s'il ne s'agissait pas plutôt de trafic d'influence. « Non, non, non! là, ça suffit!, a-t-elle dit en frappant son bureau avec sa main. Ce n'est pas du trafic d'influence! »
Mme Marois affirme que cette histoire cause un tort majeur et irréparable à sa réputation, ainsi qu'à celle de son mari. Elle estime toutefois qu'elle est la seule cible de ces allégations. « Nous savons tous que ce n'était pas lui qui était visé, mais moi, chef du Parti québécois. C'est ma photo qui était en première page du journal, pas la sienne. »
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