Après un deuxième attentat islamiste à Manhattan en six semaines, Donald Trump veut revoir la loi sur le regroupement familial, qui a permis à l'auteur présumé de l'attentat du 11 décembre de s'installer aux Etats-Unis.
Selon des déclarations de la police new-yorkaise, Akayed Ullah, un chauffeur de taxi de 27 ans originaire du Bangladesh, qui serait arrivé aux Etats-Unis en 2010 avec un visa F-4 réservé au rapprochement familial, est le suspect de l'attentat du 11 décembre à New York dans le quartier de Times Square.
Après deux attaques terroristes ayant frappé Manhattan à seulement six semaines d'intervalle, Donald Trump a réagi en réclamant de nouvelles restrictions sur la politique migratoire américaine et a déclaré : «[Cette attaque] illustre une nouvelle fois l'urgente nécessité pour le Congrès de voter des réformes législatives pour protéger les Américains.» Avant d'ajouter : «Le Congrès doit mettre fin aux migrations en chaîne.» La disposition en question, appelée chain migration, est l'équivalent français du regroupement familial.
Le 11 décembre, trois personnes ont été légèrement blessées. Le suspect, lui, a été hospitalisé avec des blessures graves à l'abdomen mais il devrait survivre, selon les autorités. Akayed Ullah aurait ciblé un passage souterrain très fréquenté pour ses affiches liées à Noël, qui lui auraient rappelé les attaques perpétrées au nom de Daesh sur des marchés de Noël en Allemagne. Il aurait aussi voulu vengé les groupes djihadistes ciblés par des frappes américaines, en Syrie comme ailleurs.
Le dernier attentat de New York lié à Daesh avait eu lieu le 31 octobre, lorsque Sayfullo Saipov, un ouzbek de 29 ans, a fauché avec une camionnette des passants à Manhattan, faisant huit morts et douze blessés.
Les pays musulmans dans le viseur de Donald Trump
Après une controverse au début de son mandat, le président américain a obtenu l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, essentiellement musulmans, dont le Bangladesh ne fait toutefois pas partie.
Donald Trump a également réaffirmé le 11 décembre que les auteurs d'actes terroristes méritaient «les peines les plus lourdes», y compris la peine de mort dans certains cas.