J’ai toujours pensé que même quand il n’en a pas une nette conscience intellectuelle, tout peuple connaît ses intérêts vitaux. Si bien qu’il suffit souvent que ses dirigeants les identifient clairement et les défendent courageusement pour qu’en majorité il se range derrière eux.
C’est ce que semble avoir parfaitement compris Bernard Drainville.
Contrairement à ce que plusieurs commentateurs et éditorialistes affirment, il n’a pas joué quitte ou double en présentant son projet de Charte des valeurs québécoises – le nouvel intitulé de la Loi 60 ne change rien à son objectif – mais joué gagnant-gagnant, en ne le diluant pas dans de vains compromis, inspirés par la peur de la pensée. Peur qui a été, tout au long de l’histoire humaine, celle des élites intellectuelles et religieuses, politiques et économiques. Quoi, en effet, de plus difficile à manipuler et contrôler qu’un peuple qui pense, c’est-à-dire un peuple conscient de son histoire, conscient qu’il y a eu des faits fondateurs de son identité et des actions et des mots pour la maintenir à travers toutes ses mutations.
Un événement survient dont on avait l’intuition, que l’on attendait vaguement, que l’on désirait parfois, mais que son apparition révèle pourtant. « Cela donne à penser », comme on dit communément.
Le projet de charte élaboré par le ministre Drainville à la demande de la Première ministre et appuyé par tous les membres de son gouvernement, est de l’ordre des événements qui donnent à penser. Les Québécois et Québécoises soucieux en majorité de leur avenir collectif en tant qu’existence nationale s’y appliquent avec ouverture et ferveur, parce qu’ils savent d’instinct qu’il propose, avec intelligence et aplomb, une solution pertinente et équitable à leur situation, en ce moment de leur histoire.
Ils résistent donc aux propos dénigreurs du projet, tenus par des analystes, hauts et bas gradés, à la solde des profiteurs d’un ordre établi sur leurs seuls intérêts particuliers, notamment électoraux. Ils résistent aux propos méprisants et haineux de clercs serviles qui s’accoutrent en intellectuels, croyant ainsi donner du prestige à leur travail de sape de chaque avancée de la nation québécoise vers l’exercice d’une plus grande liberté.
C’est animés par cette perspective d’une nouvelle et essentielle avancée que les Québécois et Québécoises soutiendront le projet en nombre toujours plus grand. Le ministre Drainville sait ce qu’il fait en appelant sans crainte le peuple à penser.
Sans complaisance: avec le peuple derrière lui
Hommage à Bernard Drainville
Andrée Ferretti124 articles
"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "
Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille mod...
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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "
Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.
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