Je veux qu'il soit clair que, pour notre équipe, notre conviction souverainiste prend ses racines bien sûr dans notre histoire, prend ses racines bien sûr dans notre langue, mais nos convictions souverainistes prennent aussi racine dans la réalité d'aujourd'hui, dans notre fierté nationale d'aujourd'hui, dans les exigences du monde moderne d'aujourd'hui, dans le goût du succès des Québécois et des Québécoises d'aujourd'hui.
Notre conviction souverainiste, elle s'inspire des batailles passées, elle prend ses racines profondes dans notre histoire, mais elle s'inspire surtout des réalités d'aujourd'hui, et c'est pour cette raison, M. le Président, que la souveraineté s'adresse à l'ensemble des Québécois et des Québécoises, quelles que soient leurs origines.
Et je vais, avec cette équipe, proposer, dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, que nous revenions, comme souverainistes, à des choses essentielles. Les choses essentielles, M. le Président, c'est de revenir au pourquoi de la souveraineté. Pour paraphraser Gérard Bouchard, un illustre intellectuel québécois, j'ai l'impression que, ces dernières années, nous avons passé beaucoup de temps à réfléchir sur la façon dont nous allions harnacher la rivière, des questions techniques qui ont fait en sorte que la souveraineté est devenue quelque chose qui, pour en discuter, nécessitait des diplômes, une réflexion profonde, alors que, dans bien des cas, ce qu'on voit, c'est un sentiment du coeur aussi, ce sont des gens qui nous interpellent, qui ont de la confiance, qui ont de la fierté, qui ont vu comment le Québec s'est développé ces dernières années puis qui ont le goût avec nous de réfléchir sur le sens de notre projet.
Nous allons revenir, M. le Président, au pourquoi de la souveraineté. La souveraineté du Québec, elle fait sens parce qu'il y a chez nous, pour notre peuple, des millions de Québécois qui cherchent de nouveaux espaces de liberté, qu'il y a des Québécois et des Québécoises qui pensent qu'ils ont toutes les compétences, toute l'intelligence, tout le talent pour pouvoir se gouverner eux-mêmes, parce qu'il y a, M. le Président, des millions de Québécois qui pensent que c'est aux Québécois d'écrire l'histoire nationale du Québec.
Propos moderne et incarné
Et, M. le Président, quand j'en parle de cette façon, j'espère que tout le monde ici, dans cette Assemblée, comprend que ce n'est pas décroché de la réalité. Un jour, il s'est trouvé un premier ministre canadien pour dire que, lorsqu'on parlait de souveraineté, c'est parce qu'on voulait planter le " flag " sur le " hood ". Vous vous souvenez de cette déclaration? La souveraineté, M. le Président, on la veut parce qu'il y a trop de monde qui attend sur les listes d'attente. La souveraineté, on la veut parce qu'il y a trop de monde, M. le Président, qui n'ont pas accès à des services éducatifs de qualité. M. le Président, la souveraineté, on la veut pour qu'enfin, plutôt qu'entre nous, plutôt qu'entre nous nous nous divisions sur la façon d'aller chercher l'argent à Ottawa, pour plutôt que nous nous mettions dans une situation où on a à réfléchir sur la façon dont on devrait quasiment quêter cet argent-là qui nous appartient pour que peut-être un jour on puisse espérer, dans cette Assemblée, réfléchir sur la façon dont on va utiliser les dividendes de la souveraineté.
M. le Président, notre propos sur la souveraineté, il est moderne et il est incarné dans les préoccupations des gens. Et j'entends le premier ministre qui déjà commence à me dire: Oui, mais votre priorité, vous me dites, c'est l'éducation, puis là vous venez de nous dire que c'est la souveraineté. Qu'il soit clair, M. le Président, que notre priorité, c'est le monde; notre priorité, c'est leur intelligence; notre priorité, c'est leur développement; notre priorité, c'est l'éducation; et, pour y arriver, on a besoin de la souveraineté du Québec.
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