Qui défend le mieux le Québec: La Presse ou The Gazette ?

And the winner is, by a long long strech: The Gazette.

Maclean's - corruption Québec

And the winner is, by a long long strech: The Gazette.
Je parle évidemment de la réponse officielle des deux quotidiens montréalais, via leur éditorialiste, à l’article du Maclean’s sur le caractère intrinsèquement corrompu des Québécois. (Je ne parle pas des autres journalistes et chroniqueurs, dont les avis sont variés.)
Voici ce qu’André Pratte, une des personnes pourtant les plus intelligentes du Québec, qui avait bravement défendu notre réputation dans l’affaire Jan Wong ->2084] (qui avait écrit dans le Globe que Dawson et Polytechnique étaient liés à la loi 101), mais qui [cette fois ne voit pas le problème, écrit:

La une est sensationnaliste mais le reportage comme tel respecte les règles de l’art. On n’y dit pas que la corruption est exclusive au Québec ni qu’elle est inscrite dans nos gènes. L’auteur, le journaliste Martin Patriquin, souligne que l’histoire politique québécoise est marquée par un nombre de scandales plus élevé que celle du reste du pays; ce fait est indéniable.

André, n’as tu pas lu qu’Andrew Coyne écrit que le Québec souffrent de pathologies qui expliquent ce comportement ? Quant aux “règles de l’art”, j’ose croire que celles appliquées dans les pages d’information de La Presse sont d’un autre niveau.
La leçon de journalisme vient de l’éditorial de The Gazette de ce mardi:
Could it be true? Did Maclean’s prove its case? Or is the article just another in a long line of gratuitously offensive sorties against the one province that dares to insist on having its own identity, complete with Europeanstyle state interference in the economy? [...] Maclean’s is wrong. It didn’t come close to making its case. The haste with which the magazine slid past the shortcomings of other provinces, while lingering on 80-year-old scandals out of Quebec, was remarkable. [...] The Maclean’s article is a journalistic drive-by shooting.

De plus, dans une chronique annoncé en une, Henry Aubin enfonce le clou qu’André Pratte feint de ne pas voir:
The national magazine makes no attempt to compare the situation in Quebec empirically with that in other provinces. To be sure, Maclean’s lists some headline-making scandals in other provinces, and it concludes that since more such cases have been unearthed in Quebec than elsewhere this province has to be the most corrupt.
The flaw in logic here is blatant. Corruption by definition is hidden. There is no way of knowing how much goes on out of sight. Maclean’s would have been on firmer ground if it had called Quebec “the most visibly corrupt province.”
Or, better yet, “the province with the most journalistic success in unearthing corruption.” After all, we still wouldn’t know of the widespread sleaze between contractors on the one hand and municipal and provincial governments on the other if not for Montreal’s investigative reporters.

Une leçon de journalisme 101. Merci Henry !
Sur l’air de Potemkine, avec mes excuses à la famille Ferrat:
Ce soir j’aime la Gazette, alouette….
Et votre blogueur favori, qu’en pense-t-il ?
Votre blogueur favori, il pense comme le Che. Il pense qu’il faut frapper “dans le ventre de la bête”. Encore quelques dizaines d’heures, et ce sera fait. Patience. Suspense. Patience.

Squared

Jean-François Lisée297 articles

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Ministre des relations internationales, de la francophonie et du commerce extérieur.

Il fut pendant 5 ans conseiller des premiers ministres québécois Jacques Parizeau et Lucien Bouchard et un des architectes de la stratégie référendaire qui mena le Québec à moins de 1% de la souveraineté en 1995. Il a écrit plusieurs livres sur la politique québécoise, dont Le Tricheur, sur Robert Bourassa et Dans l’œil de l’aigle, sur la politique américaine face au mouvement indépendantiste, qui lui valut la plus haute distinction littéraire canadienne. En 2000, il publiait Sortie de secours – comment échapper au déclin du Québec qui provoqua un important débat sur la situation et l’avenir politique du Québec. Pendant près de 20 ans il fut journaliste, correspondant à Paris et à Washington pour des médias québécois et français.





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