L'ennui avec cette sortie publique de Gilbert Rozon (qui n'a pas répondu à mes demandes d'entrevue), c'est qu'elle est fondée sur une fausse rumeur et qu'elle nourrit un mythe. Un mythe, bien entretenu par le gouvernement lui-même, selon lequel le mouvement étudiant, si on ne l'appelle pas à la raison, constitue une menace. Ce mythe permet de discréditer le mouvement étudiant en l'associant à la violence.
Il est vrai que la une du Maclean's trompe en donnant à la lutte étudiante le visage d'un manifestant masqué aux airs de djihadiste qui ne reflète aucunement le mouvement.
Il y a quelque chose de profondément absurde à vouloir forcer des professeurs à enseigner.
Ni printemps ni érable, ce que nous vivons ressemble bien davantage à un gâchis lamentable.