OTTAWA | L’économie canadienne ayant le vent en poupe, la Banque du Canada a rehaussé son taux directeur de 0,25%, pour le porter à 0,75%, mercredi. Il s’agit d’une première augmentation en sept ans.
«Les données récentes ont renforcé la confiance de la banque dans ses prévisions de croissance», note l’institution dans sa décision sur le taux directeur de juillet.
D’abord, l’économie va bien parce que plus de gens travaillent. Le taux de chômage a fléchi dans les derniers mois, pour s’établir à 6,5% en juin. 350 000 emplois ont été créés au pays au cours des 12 derniers mois.
Les dépenses des ménages ont été la bougie d’allumage de la croissance et sont en bonne partie responsables de l’état actuel de l’économie du pays, qu’elle qualifie de «robuste».
La banque prévient toutefois que la consommation actuelle n’est pas soutenable à cause du fort taux d’endettement des ménages et les coûts d’emprunts plus élevés à venir.
Plusieurs grandes banques canadiennes ont d’ailleurs déjà haussé leur taux hypothécaire.
«Les dépenses des ménages demeureront probablement solides dans les mois à venir, à la faveur de la hausse de l’emploi et des salaires, mais leur rythme de croissance devrait ralentir», signale-t-on.
Exportations
Il est prévu que l’augmentation des exportations remplace en quelque sorte la consommation des Canadiens comme locomotive de la croissance économique au cours des prochaines années.
Les entreprises du pays seraient ainsi confiantes face à l’incertitude économique mondiale «élevée», comme celle engendrée par la montée du protectionnisme, en premier lieu incarnée par l’administration Trump.
En 2015, la banque a administré un électrochoc à l’économie canadienne en baissant son taux directeur pour pallier la chute des prix du pétrole.
Après des temps difficiles, les secteurs des biens et des services se sont maintenant ajustés aux prix bas de l’or noir et ont repris du galon.
Inflation
L’inflation (augmentation du prix des biens et services) a été plus faible que prévu étant donné la baisse du prix du pétrole et des voitures et la décision de l’Ontario de baisser les prix de l’électricité.
Ces facteurs sont temporaires, et l’inflation pourrait augmenter dans le futur prévient la banque.
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