Andrew Scheer a une fois de plus été placé sur la sellette, mercredi, par le premier ministre québécois François Legault, qui le somme de reléguer aux oubliettes son idée de bâtir un pipeline passant par le Québec.
«Je respecte les champs de compétence provinciaux», s'est défendu le chef conservateur, s’empressant toutefois d’ajouter qu’il respecte tout autant ceux du fédéral.
«Comme je l’ai toujours dit, je vais défendre les projets qui sont dans l’intérêt national», a-t-il ajouté au cours d’un arrêt de campagne à Hamilton, en Ontario.
Dans une lettre envoyée mardi à tous les chefs de partis fédéraux qui font campagne en vue de l’élection fédérale du 21 octobre, M. Legault exhorte ceux-ci à respecter les compétences du Québec en matière d’environnement.
Or, un des engagements phares de M. Scheer est la construction d'un corridor énergétique pancanadien. Il soutient qu'un tel oléoduc faciliterait le transport de ressources énergétiques, comme l’hydroélectricité et le pétrole, d’une province à l’autre.
M. Legault martèle qu’il n’y a pas d’accessibilité sociale au Québec pour pareil projet et que le fédéral ne peut l’imposer contre son gré. Le premier ministre québécois en a rajouté, mercredi, en mêlée de presse.
«On aimerait que la compétence du Québec en environnement soit reconnue, que ce soit la seule, pour ne pas qu’il y ait de chevauchement sur la majorité des projets [comme celui-là]», a-t-il tonné.
Appelé à s’expliquer sur ses intentions, Andrew Scheer a réitéré les mêmes arguments pour vanter son projet, comme celui que les Québécois auraient plus d'accessibilité sociale pour le pétrole canadien que pour celui venant de l'étranger.
«Je vais travailler d’une manière collaborative, sans confrontation», a-t-il insisté, tout en faisant valoir que le transport de pétrole par oléoduc est plus «préférable» que celui par rail.