Le débat surréaliste qui fait rage au Canada anglais contre la décision de Denis Coderre et de la CMM de prendre position contre le pipeline Énergie Est vaut qu’on s’y arrête.
Dans La Presse, Yves Boisvert résume la question:
Tout se passe comme si le fait d’être une province « pauvre » rendait nulle et non avenue toute réserve sur un projet d’oléoduc.
Il y aurait d’un côté des objections nobles et raisonnables en Colombie-Britannique – les droits des Premières Nations, la préservation de la Nature et David Suzuki.
Et de l’autre, au Québec, un océan de pure mesquinerie et le marchandage politique de bas étage – d’ailleurs, ils ont rejeté leurs égouts dans le fleuve, ces gens-là…
M’est avis que ce qui menace le plus l’unité nationale, ce ne sont pas des objections à un projet mal vendu, mais l’expression enthousiaste de mépris au parfum néocolonial qu’on pourrait traduire par « Vos gueules, les pauvres ».
Mais les Canadiens anglais sont surs de leur bon droit. Ils nous envoient des milliards, donc on devrait accepter et ne pas mordre la main qui nous nourrit. J’avais abordé la question dans plusieurs billets de blogue qui méritent peut-être qu’on y revienne:
Pétrole albertain: 14 milliards de dollars québécois plus tard
L’emploi québécois dans les sables mouvants albertains
Pétrole: Haro sur la province pauvre !
Comment le Québec a financé, via Ottawa, le pétrole Terre-neuvien
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