Paul Desmarais [Power Corp] se livre au Point

l'affaire SAGARD

(Zonebourse.com) - Paul Desmarais, certainement l'homme le plus riche du Québec, a répondu à une interview du Point, brisant sa discrétion médiatique habituelle. Il revient sur ses débuts, l'établissement de son réseau de relations, son domaine de Sagard, mais aussi sur ses positions politiques vis-à-vis de l'indépendance du Québec, la relève du groupe Power Corp prise par ses deux fils, ou ses participations en Europe, Asie, et Amérique du Nord.
Le milliardaire québécois a commencé sa carrière en 1950 après des études de commerce et pendant des études de droit qu'il abandonna pour les affaires. Son père est alors près à céder sa compagnie de bus pour un prix dérisoire, et c'est finalement Paul Desmarais qui reprendra les rennes. Restant dans le domaine des transports, il monte son affaire, n'hésitant pas à interpeler les plus importants hommes d'affaire de l'Ontario, ce qui lui vaudra de se faire connaitre rapidement à seulement 23 ans.
Petit à petit, les contacts se font : Jean-Louis Lévesque au Canada, puis à l'international avec son entrée à 5% dans Paribas : Albert Frère, et nombre de politiques français (Mitterrand, puis Nicolas Sarkozy). D'autre part, son intérêt précoce pour la Chine a valu un accueil de choix pour Power Corp, et ses 5% dans Citic (énergie, routes, immobilier, lignes aériennes, fabricants d'acier et même une mine de fer) continuent de le satisfaire.
Fédéraliste dans le cœur, ayant en hantise le séparatisme, répond quand on lui pose la question de sa nationalité : « Je suis franco-ontarien de naissance. J'ai choisi le Québec pour y vivre. Je suis canadien. Le Canada, c'est mon pays. Le Québec, c'est ma province », confirmant la ligne éditoriale de La Presse, magazine québécois qu'il possède. Pour lui, l'indépendance du Québec sera sa fin.
En quelques coups de pinceaux, ce monument des affaires se définit comme conservateur, plus croyant que pratiquant, qui exècre la cupidité, particulièrement bien inséré parmi les dirigeants (Bill Clinton, Bush père, les Premiers ministres québécois et canadiens, cheikh Yamani, le roi d'Espagne) et les hommes d'affaire internationaux, notamment français (Dassault, Peugeot, Arnault, Bettencourt, Seillière).
Du haut de ses 81 ans, Paul Desmarais a confié Power Corp dont il reste actionnaire majoritaire à ses deux fils. Une passation familiale qui fonctionne très bien. Il faut dire que dés 8 ans, Paul Jr et André assistaient à tous les entretiens d'affaire important et accompagnaient même leur père en Chine lors de signatures importantes. Il se contentera de répondre, lorsqu'on évoque l'absence de ses filles dans le business familial : « Elles avaient d'autres intérêts et priorités »...


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