La minute de l'indépendance: vidéo 2

On nous a volé le Saint-Laurent!

Courte vidéo destinée aux jeunes

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Cette courte vidéo de cinq minutes, qui est destinée aux jeunes internautes (qui préfèrent ce qui est court), montre que la vallée du Saint-Laurent est la principale ressource naturelle du Québec; une vallée stratégique qui devrait normalement rapporter des milliards annuellement au Québec, mais qui ne lui rapporte rien parce qu'elle nous a été volée par le Canada anglais depuis la conquête anglaise de 1760.
Bon visionnement,
Jean-Jacques Nantel, ing.

Voici le court résumé écrit de la vidéo: Si la Nouvelle-France a été fondée dans un pays beaucoup plus froid que la France, c'est parce que c'était là qu'était le fleuve Saint-Laurent; un fleuve stratégique qui est la principale percée à travers les Appalaches qui, sur le continent le plus riche du monde, bouche tout l'horizon du nord au sud.
Au Québec, l'Atlantique commence à Montréal puisqu'on peut y prendre un bateau et se rendre, sans rencontrer d'obstacles, jusqu'en Chine. À l'ouest de Montréal, ça a toujours été rentable d'aménager des voies maritimes puisqu'il n'y a que 69 mètres d'altitude entre le Saint-Laurent et les Grands Lacs.
Or, cette vallée, qui vaut des milliards, nous a été volée par les Anglais lors de la Conquête de 1760; un vol qui a été officialisé lors de la confédération de 1867 où tout ce qui passait à travers le Québec a été confié au gouvernement fédéral. Autrement, dit, toutes les traversées du Québec sont devenues totalement gratuites pour les Canadiens anglais alors même que le fédéral obligeait les Québécois à payer toutes les infrastructures de transport de la vallée du Saint-Laurent: voie maritime, transcanadienne, voies ferrées, huit ponts très hauts pour laisser passer dessous les gros bateaux du Canada anglais, etc.
Notons que le Canada anglais n'a contribué en rien au paiement de ces infrastructures québécoises pour plusieurs raisons. D'abord parce que cela coûtait peu de construire de telles infrastructures dans une vallée large, plate, droite, courte et de basse altitude comme la vallée du Saint-Laurent. Ensuite, parce que les Québécois ont toujours été fortement concentrés dans les basses-terres du Saint-Laurent où ils étaient nombreux pour payer. Enfin, parce que c'était beaucoup plus coûteux de construire des routes, des voies ferrées, des ponts et des tunnels complexes dans des territoires beaucoup plus vastes, froids et montagneux comme les Rocheuses, les Prairies ou le Grand Nord canadien.
Le pire, c'est que le développement de ces infrastructures dans l'ouest s'est fait à une époque où les Québécois représentaient 90, 70, 50 ou 30% du total de la population canadienne. Re-pire: même aujourd'hui, les Québécois ne vont presque jamais dans ces territoires qui ont pourtant été équipés avec leurs taxes fédérales.
Après l'indépendance, les Québécois auront donc le droit moral de faire comme TOUS LES AUTRES PAYS NORMAUX DU MONDE et de charger des frais de traversée aux autos, autobus, camions, bateaux, trains, pipelines et gazoducs du Canada anglais. Le Canada anglais paie quand il passe dans les canaux de Panama et de Suez; alors il paiera quand il traversera notre territoire. Et ça nous rapportera des milliards de dollars par année.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2016

    Bravo pour cette initiative. En effet, la majorité des jeunes seront rebutés par une vidéo de 30 minutes.
    Cinq minutes de faits précis, c'est parfait.
    Les jeunes (et moins jeunes) ne réalisent pas que si les Anglais se sont emparés de la Nouvelle-France, ce n’est pas pour les cailloux, mais pour son fleuve.

  • François A. Lachapelle Répondre

    26 avril 2016

    Vous avez raison d'écrire ce qui devrait être une évidence mais est loin de l'être pour les Québécois, je cite: « la vallée du Saint-Laurent est la principale ressource naturelle du Québec ».
    Et vous expliquez très bien ce que cela devrait représenter en revenus pour le Québec.
    En complément à votre analyse toujours présentée de manière très pédagogique, je vous demande si vous connaissez un livre intitulé "SAUVONS LE SAINT-LAURENT" portant le sous-titre, je cite: " L'impact désastreux des changements climatiques ". ( Ed. Marcel Broquet La nouvelle édition, 2013 )
    Ce livre a pour auteur F. Pierre GINGRAS, ingénieur estimateur des grands barrages d'Hydro-Québec durant 32 années. Cet auteur après avoir expliqué les problèmes actuels et futurs reliés au débit et au niveau du fleuve Saint-Laurent, présente sa solution.
    Cette solution consiste en un détournement de 800 mètres cubes secondes (MCS) prélevés dans les bassins des rivières Waswanipi et Bell vers la rivière des Outaouais. Ces rivières coulent naturellement vers la Baie James.
    Je n'en dis pas plus. Je recommande la lecture de ce livre dont voici la couverture.