L’ex-ministre péquiste et proche de Bernard Landry, Gilles Baril, a vertement critiqué des membres de son ancienne formation politique pour avoir malmené les «grands chefs» du Parti québécois.
«Nos grands chefs ont dû mettre 50 % de leur temps pour essayer de se battre contre ceux qui complotaient contre eux. Un couteau dans le dos, ça tue, ça mine, ça écœure, ça décourage», a tonné l’homme politique, en entrevue à QUB radio, lundi, pour commenter la parution prochaine de la biographie de Bernard Landry.
À ses yeux, c’est ce qui est arrivé non seulement à son ami décédé en 2018, mais aussi à René Lévesque, Pierre Marc Johnson et Lucien Bouchard.
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«On a eu des comportements assassins contre nos chefs», a-t-il déclaré au micro de Mario Dumont.
Plus précisément, Gilles Baril soutient que les troupes péquistes n’auraient «jamais accepté le leadership» de Bernard Landry.
«Je peux confirmer qu’il y a plein de gens, plein d’intrigants, qui ont tout fait pour saper son pouvoir. [...] On l’a saigné jusqu’à cette date fatidique du mois de juin 2005», moment de sa démission, a jugé l’ancien élu.
Pour lui, le départ de M. Landry, tout comme celui de Lucien Bouchard, aurait d’ailleurs sonné «le début de la fin pour le parti».
«Dans l’église Notre-Dame, quand la tombe de M. Landry, de ce grand leader, est passée devant moi, j’étais convaincu qu’il emmenait le Parti québécois dans sa tombe», a conclu M. Baril.