Incapable de stopper Barack Obama durant la course à l’investiture démocrate, la bande à Hillary « découvre » qu’Obama siégeait sur un conseil d’administration avec Bill Ayers, un ancien membre du Weather Underground, groupe radical des années soixante. Que Ayers soit devenu professeur d’université reconnu importe peu.
On connaît la suite, ce n’est pas Hillary qui a gagné.
Je connais personnellement Bernard Frappier depuis plus de 10 ans, c’est un homme de gauche, il a ses défauts mais encore plus une immense qualité : il est ouvert. D’ailleurs, il lui serait facile de refuser des textes sur son site, de garder une ligne politique, il ne l’a jamais fait. Tout ce qui entoure le débat national à sa place sur Vigile.net, même les opinions de fédéralistes canadiens qui sont publiés sur son site.
Depuis plus de 12 ans, les amis de Vigile cherchent désespérément un moyen de le faire connaître au plus grand nombre, ici au Québec, au Canada et à l’étranger. Qui aurait imaginé que Jean Charest en devienne le meilleur publiciste?
Il y a quinze ans, lors du premier référendum, l’Internet était à ses balbutiements et il fallait un certain abandon de capacité intellectuelle, pour ne pas dire de folie, pour imaginer Vigile.net.
Dans son appartement de Verdun, qui voyait Jean Charest faire son Bonhomme Sept Heures avec Vigile?
Maintenant, disons que vous êtes barbouze. Métier honorable bien que discret et voilà que le mot terrorisme et site internet apparaissent sur le radar de vos patrons. « Quoi, disent-ils tous à l'unisson, il y a un site qui s’appelle Vigile.net qui prône le terrorisme? » Vous êtes un professionnel, cela fait maintenant que vos algorithmes analysent Vigile.net quotidiennement, vous êtes donc pris d’un fou rire presque mortel. Et après les explications d’usage, votre patron, que vous venez de sauver de la mort en lui faisant un massage cardiaque tellement il riait à en mourir, vous dit :

« Mais ils sont fous ces Canadiens, après l’agent Bubble, celui qui arrête les demoiselles parce qu’elles font des bulles de savon, voilà qu’un premier ministre dit qu’afficher sur les poteaux relèvent de la terreur. Heureusement qu’on a recommandé à nos maîtres de ne pas voter pour le Canada au Conseil de sécurité. Vous vous imaginez, laisser de tels imbéciles décider du sort du monde? »