Depuis plusieurs années, je suis abonné à ce journal qui a acquis depuis longtemps ses lettres de noblesse. Le Devoir a souvent été très engagé dans tout ce que vivait notre société québécoise, vous aviez des journalistes compétents et quelquefois courageux.
Comment se fait-il qu’avec le temps, nous le peuple, les lecteurs de votre médium, constatons qu’à plusieurs reprises récemment, depuis quelques années, vous taisiez des sujets brûlants, vous passiez à côté de votre mission de renseigner le public sur ce qui se passe d’important au Québec et aussi bien sûr, à l’extérieur, vous vous taisiez sur l’autre côté de la médaille médiatique?
Dimanche dernier, des centaines de journalistes du monde entier se pressaient pour capter textes et photos de ce qui constituait une honte nationale, la venue du prince William et de son épouse à Québec. La plus grande honte a consisté en la remise des clefs de la ville de Québec à ce prince d’une nation étrangère connue pour avoir institué dans le sang un empire sur lequel on disait que le soleil ne se couchait jamais. Ce prince, et vous le savez fort bien, est venu ici pour établir son futur territoire au même titre que les chiens qui vont faire pipi un peu partout pour justement établir leur territoire.
Une gigantesque mise en scène a été déployée pour faire semblant. Des autobus de personnes triées sur le volet, drapeaux canadiens et britanniques en main, ont été descendues aux endroits stratégiques pour acclamer le prince, pour faire bonne figure vis-à-vis la presse agglutinée là, assoiffée de scènes croustillantes et, en fait, pour démontrer aux Québécois qui n’y étaient pas et regardaient la télé, que le Québec était véritablement un pays conquis, à plat ventre devant un couple d’inutiles clowns, réminiscence d’une époque révolue. Cela me faisait penser au début du filme de Pierre Falardeau, ‘’le Temps des Bouffons’’ où, dans des tribus primitives africaines (à l’époque) on baisait le sol pour recevoir des représentants royaux, déguisés en personnes importantes. Lamentable. Je dois tout de même lever mon chapeau au RRQ, le Réseau de Résistance du Québécois, pour une extraordinaire démonstration musclée mais dans le bon sens, dans la paix et l’ordre.
Pendant ce temps, des Québécois venus de partout ont eu assez de motivation et de courage pour braver une température accablante pour venir protester de cette ignominie. Au dire de plusieurs de ceux qui étaient présents, ils étaient plus de 500 personnes à venir manifester. Nous savons que La Presse est le bras médiatique de Gesca, de Paul Desmarais et que nous ne pouvions pas nos attendre à plus que ce qu’ils ont fait, c'est-à-dire un rapportage tronqué, truqué, faux et partiel. Bien sûr aussi Québécor allait suivre le troupeau d’aplatventristes. Mais Le Devoir???...devons-nous conclure qu’il est lui aussi un suiveux de ce troupeau?...un membre des propagandistes patentés? Quelle honte encore une fois. Comment se fait-il que dans Le Devoir, les journalistes n’ont pas vu que les 200 protestataires étaient en fait plus de 500? Ils sont aveugles, incompétents ou sous les ordres de leur équipe éditoriale, donc pas plus libres ni évolués que leurs pendants populo de Gesca et Québécor?
Vous du Devoir, ne croyez pas que ces manques voulus, programmés sont passés inaperçus de la population lectrice. Au contraire, vous avez fait la promotion de ce couple, si ‘’cute’’, avec force photos de ce beau p’tit couple d’amoureux croyant occulter le pourquoi de cette ‘’mission’’ de propagande fédéraliste. Les personnes présentes pro ‘’p’tit prince cute’’ m’ont fait aussi penser à l’époque du référendum de ’95 où les canadians étaient venus ‘s’ul bras’’ du fédéral, à nos frais là aussi, nous dire qu’ils nous aimaient. Eux aussi étaient ‘’si cute’’ que plusieurs ont été influencés. Le fédéral, avec notre argent, a remis ça et bien sûr, Le Devoir, en faisant le suiveux à genoux, n’en a pas parlé non plus, aucun journaliste n’a été capable de relater une chose aussi évidente. Nous avons payé pour la venue du prince et nous avons payé pour sa promotion, ça vous laisse indifférent vous du Devoir?
C’est à se demander si les vrais journalistes, de nos jours, ne sont pas justement des personnes du peuple qui, par le billet d’internet, propagent les évidences que les journalistes patentés taisent au nom de l’oligarchie et de la veulerie.
Ivan Parent
de la part de vos lecteurs!
Lettre au journal Le Devoir
Visite royale au Québec - juillet 2011 - William et Catherine
Ivan Parent403 articles
Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net
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2 commentaires
Serge Jean Répondre
7 juillet 2011Bonjour monsieur Parent. Il est triste et révoltant en effet de constater à quel point la prostitution dévaste notre nation. C'est une abomination de se servir de la bonne foi d'un peuple contre lui-même pour l'ostraciser comme un lépreux qu'on cache au grenier sans qu'il ne s'en rende compte.Quel déshonneur, quelle abomination.
Ce peuple ne sait pas qu'il est là,: sur et dans son royaume; s'il le savait les choses ne se passeraient pas ainsi.
Qui sont ce prince et cette princesse? Vraiment je ne les connais pas. Pour le moment, je vois des sans-savoir-vivre bourrés prétentieusement de prérogatives que je ne suis absolument pas tenu en vertu de ma dignité personnelle de reconnaître. Dehors les chiens pas de médaille, auraient dit mon père, ma mère et mes ancêtres.
Ici c'est moi qui me recconnait moi-même, c'est une prérogative que la Vie accorde à chaque être humain qui s'incarne dans ce monde, et nul ne peut se substituer à la Vie naturelle pour faire le commerce des dignitées souveraines. Je refuse tout carcan qui vise à emprisonner ma dignité intrinsèque. Aucun accord possible avec les pirates du diable.
Archives de Vigile Répondre
6 juillet 2011Je souscris parfaitement et entièrement aux propos de Ivan Parent.
J'ai acquis la conviction pour ma part que l’équipe éditorial de ce journal, le seul auquel je suis abonné, ostracise tout texte que je leur fait parvenir depuis 2005. Il y a des gens qui sont pourtant publiés 2, 3, 4 fois par année, mais Normand Perry est totalement ignoré de ce journal. Si c’est de cette manière qu’on se considère démocratique, j’aime mieux ne pas imaginer la situation si nous vivions dans un état totalitaire.
Merci monsieur Parent d'avoir exprimé vos doléances que je fais mienne à 100%
De Soulanges,
Normand Perry.