Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a exhorté hier le gouvernement fédéral à prendre en compte les effets du vieillissement de la population dans le calcul des transferts en santé, à défaut de quoi, soutient-il, Ottawa risque d’acculer les provinces à la faillite.
Faisant campagne à Montréal, M. Duceppe a dénoncé la décision des conservateurs de Stephen Harper de limiter, à partir de 2018, la croissance des transferts fédéraux en santé à la croissance du PIB, avec un taux plancher de 3 %.
« Déséquilibre extrême »
Selon le chef souverainiste, ce plafonnement va créer un «déséquilibre extrême» entre Ottawa et les provinces, puisque les soins de santé devraient augmenter de 5 % en moyenne par année, alors que les paiements d’Ottawa croîtront difficilement au-delà de 3 % par année, à moins d’une performance exceptionnelle de l’économie canadienne.
«Les coûts de santé vont augmenter avec le vieillissement de la population, mais les transferts du gouvernement fédéral ne suivront pas. Tellement que si rien ne change, dans 30 ans, Ottawa aura entièrement payé sa dette, tandis que le Québec et les provinces seront en faillite», a-t-il déclaré.
S’appuyant sur des données du Conference Board, M. Duceppe a soutenu que si rien n’est changé, le gouvernement fédéral dégagera d’ici 20 ans un surplus annuel de 110 milliards $ alors que les provinces auront un déficit combiné de 172 milliards $.
Augmentation
Pour contrer ce retour du «déséquilibre fiscal», le Bloc québécois réclame que les transferts en santé continuent d’augmenter de 6 % par année jusqu’à ce qu’ils atteignent 25 % des coûts. Ainsi, une fois ce niveau atteint, la formation souverainiste propose sur-le-champ d’augmenter les transferts au même rythme que les coûts de santé, soit environ 5 % par année.
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