Selon une déclaration de l’opérateur national de trains danois DSB, les trains entre le Danemark et l’Allemagne ont été arrêtés à cause de la vérification exceptionnelle de passeports à la frontière introduite au milieu de la crise migratoire.
La vérification de passeports à la frontière dano-allemande ainsi que dans les villes de Padborg et de Rodby a eu pour conséquence de longs délais pour les services de transport ferroviaire international, a annoncé DSB.
Plus tôt mercredi, la police a fermé l’autoroute qui relie les deux pays alors que plus de 300 réfugiés dont des enfants, sont entrés au Danemark à pied depuis l’Allemagne, a rapporté Reuters.
Pour un grand nombre de réfugiés, le Danemark est un pays de transit dans leur tentative d’atteindre la Suède, pays scandinave avec une politique beaucoup plus ouverte envers les demandeurs d’asile.
Marche sur Budapest
La fermeture des autoroutes, c’est aussi le cas de la Hongrie qui a bloqué son autoroute qui mène à Budapest depuis la Serbie. Cette mesure a été prise après qu’environ 400 migrants ont quitté le camp de réfugiés de Röszke pour se diriger vers la capitale hongroise après avoir franchi un barrage de police. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, mais cela n’a pas arrêté les migrants.
La Hongrie est devenue une plaque tournante pour des milliers de migrants et de réfugiés venus du Moyen-Orient et d’Afrique, qui traversent l’Allemagne et d’autres pays du nord de l’Europe. Ils ne souhaitent pas entamer leurs procédures en Hongrie car conformément à la convention de Dublin, le migrant doit demander l’asile dans le pays où il a été enregistré la première fois. Comme réponse, le gouvernement hongrois continue à construire une clôture le long de sa frontière avec la Serbie. Le Premier ministre Viktor Orban a déclaré ne pas être prêt à discuter d’un système de quotas pour l’instant.
Jean-Claude Juncker, le chef de la Commission européenne appelle l’Europe à recourir à un système de quotas dès la semaine prochaine pour répartir les 160 000 réfugiés qui sont arrivés en Grèce, en Italie et en Hongrie. «Nous proposons un mécanisme permanent de répartition [des réfugiés] pour faire face aux crises futures», a déclaré le président à l'occasion de son discours sur l'état de l'Union devant le Parlement européen à Strasbourg.
Mais tous les pays ne souhaitent pas accepter de migrants selon les quotas. Par exemple, la Slovaquie se refuse à le faire de peur d’un possible attentat. «Je ne veux pas me réveiller un jour dans mon pays et avoir ici 50 000 personnes dont je ne sais rien», a souligné Robert Fico, le Premier ministre slovaque avant d’ajouter : «je ne veux pas porter la responsabilité pour un acte terroriste juste parce que nous avons sous-estimé la chose».
Le Premier ministre britannique David Cameron, lui aussi se prononce contre les quotas, bien qu’il a finalement promis d’accueillir 20 000 Syriens dans les cinq années à venir. «Nous avons le droit de ne pas prendre part à la répartition des quotas européens», a annoncé Cameron, selon qui l’aide aux Syriens apportée dans les camps est beaucoup plus efficace que le logement des réfugiés qui se sont trouvés en Europe.
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