Vous pensiez que le rôle des musées canadiens était de préserver le patrimoine? Qu’on allait au musée pour être bouleversé, touché, pour être en contact avec le beau, la création?
Mon Dieu que vous êtes dépassé!
Dans le Canada de Justin Trudeau, les musées financés par les fonds publics sont là pour promouvoir une idéologie, militer pour une cause et rééduquer le pauvre contribuable ignare et arriéré que vous êtes.
LE CANADA A CHANGÉ
Si vous ne me croyez pas, allez consulter en ligne le «Guide de discussion» pour le «Renouvellement de la Politique muséale du Canada», une consultation qui se poursuit jusqu’en juin pour mettre à jour la politique muséale qui date de 1990.
«Depuis, la société canadienne a changé, et de nouvelles priorités sont apparues», lit-on dans le document. «La version de la Politique de 1990 ne tient pas compte de ces nouvelles priorités, comme la réconciliation avec les peuples autochtones, le traitement des questions d’équité, de diversité et d’inclusion, ou la transformation numérique en cours.»
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Est-ce une priorité... ou une obsession?
À plusieurs reprises, on nous martèle que les musées «sont des institutions coloniales» et «doivent comprendre la décolonisation».
«Pour faire place à l’équité, à la diversité et à l’inclusion, il faut d’abord comprendre que les musées s’inscrivent dans l’héritage colonial du Canada. Les musées décident depuis le départ de ce qu’ils acquièrent, de ce qu’ils exposent et des récits qu’ils racontent. Par ces choix, ils ont contribué à exclure les voix que la société dominante de l’époque refusait d’entendre.
Les personnes de couleur, les personnes en situation de handicap, les immigrants, les membres de la communauté 2ELGBTQI+, de minorités religieuses ou de communautés de langue officielle en situation minoritaire, et même les personnes dont la situation économique était différente ont souvent été marginalisés ou exclus des collections et des expositions des musées.
Les effectifs des musées ne sont pas très diversifiés. Dans l’ensemble, la proportion de membres de communautés racisées au sein de la main-d’œuvre du secteur du patrimoine était de 4 %, comparativement à environ 22 % de la population canadienne en général.
Que pourraient faire les musées pour mieux nouer des liens avec leurs collectivités et refléter leur diversité?
Quels sont les obstacles qui empêchent de raconter des récits divers et inclusifs?
Quels sont les obstacles qui empêchent d’embaucher des personnes méritant l’équité ou de faire participer ces derniers en tant que bénévoles?
Qu’est-ce qui fonctionne bien dans la promotion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion?
Que pourrait faire le gouvernement du Canada pour encourager l’équité, la diversité et l’inclusion dans les musées?
À quoi ressemblera un établissement du patrimoine moderne et inclusif dans 5 à 10 ans?»
DES MUSÉES MILITANTS?
On lit aussi dans ce document que les musées «peuvent contribuer à sensibiliser le public à des questions comme les changements climatiques, l’équité, la diversité et l’inclusion, et à favoriser les débats sur ces enjeux.
Pour certains, [les musées] rappellent un passé difficile, tandis que pour d’autres, ils sont un lieu de guérison.»
Et si les musées n’étaient ni l’un ni l’autre? Juste des lieux de beauté et de création? Au lieu de camps de rééducation?