Féminines, caucasiennes et surtout jolies : des représentations graphiques qui dérangent des observateurs de gauche.
Voici la ou les sources de cet article : Journal de Montréal / Voici la source de la photo : CC0
Visiblement, ceux qui cherchent à s'insurger contre tout symbole du « suprémacisme sexiste blanc » ne cessent de faire preuve d'originalité quand vient le temps de se dénicher de nouvelles cibles. La dernière victime de cette hystérie collective n'est nul autre que le brasseur Archibald, lequel a eu le malheur de choisir 13 femmes pour représenter ses 13 bières. Au grand dam de l'entreprise, celles-ci sont également toutes blanches et jolies.
C'est surtout une publicité située dans le métro de Montréal qui vient ébranler les âmes sensibles : Archibald a fait la promotion de 9 de ses bières en ne dévoilant que la bouche et la chevelure de ses mannequins qui, rappelons-le, ont été créées par des graphistes. « Pas de regard, juste un sous-entendu sexuel », a noté l'auteure Martine Delvaux.
D'après un professeur de l'UQAM qui se spécialise dans l'image de marque, Benoit Duguay, « c'est une publicité un peu choquante, un peu sexiste, presque suprémaciste parce qu'il n'y a que du blanc. Et on ne met que des femmes très jolies, stéréotypées ». M. Duguay a même poussé l'audace jusqu'à avancer que l'entreprise « rate un peu son coup » si elle a comme objectif de viser l'ensemble de la société québécoise.
Si Archibald a toujours misé sur cette stratégie marketing, son fondateur, François Nolin, semble maintenant ouvert à l'idée de « renouveler » l'image de ses produits. « La Matante, La Chipie, La Joufflue, c'était avant #MeToo et avant les débats sur l'inclusion (des minorités). On a déjà pensé prendre une mulâtre ou une Noire pour la Clair-Obscur [...] À l'avenir, peut-être qu'on pourrait avoir une Matante chinoise ou indienne », a-t-il avoué au Journal de Montréal.