Peu de temps après ce coup d'éclat, l'employé occupant un poste de premier plan s'est fait suspendre.
Greg Coppola, un ingénieur principal en logiciels chez Google, a été suspendu pour avoir accordé une entrevue au média indépendant Projet Veritas, qui met le géant de la Silicone Valley dans l'eau bouillante. Mais qu'est-ce que l'employé a bien pu révéler de si gênant pour la compagnie ?
C'est que M. Coppola a corroboré des soupçons qui circulent depuis longtemps : Google avantage les médias qui ont un penchant pour les démocrates aux États-Unis.
Titulaire d'un doctorat et ayant travaillé pour la société californienne pendant cinq ans, l'ingénieur de formation a décidé de partager ses inquiétudes avec le grand public parce qu'il estime que nous sommes à la croisée des chemins. S'il a expliqué que Google était dénué de toute appartenance à la vie politique à ses débuts en 2014, M. Coppola a toutefois précisé que les choses avaient bien changé au cours des cinq dernières années.
Selon lui, la volte-face a commencé lors de la campagne présidentielle de 2016, alors que plusieurs personnes travaillant dans le domaine des technologies ont, de fil en aiguille, associé Trump à des idées racistes. « Un petit nombre de personnes veillent à faire en sorte que certains sites de nouvelles soient promus », a-t-il lancé pour mettre en exergue que seulement une poignée d'individus avaient un contrôle sur cette situation.
Il n'est pas normal, d'après lui, que des médias comme CNN et le New York Times jouissent d'une aussi grande visibilité sur le moteur de recherche pour des thématiques qui portent sur Donald Trump. « Je sais comment les algorithmes fonctionnent. Ils ne s'écrivent pas par eux-mêmes. Nous les créons pour qu'ils fassent ce que nous voulons qu'ils fassent », a-t-il souligné pour démystifier la croyance populaire voulant que la technologie fonctionne indépendamment de l'esprit humain.
Contrairement à de nombreux détracteurs de Google, M. Coppola est toutefois d'avis que l'organisation s'assure de bien protéger les données de ses utilisateurs. Pour appuyer ses propos, il a notamment cité le cas de l'assistant Google, lequel prend beaucoup de temps à peaufiner puisque l'entreprise refuse de piger dans les informations confidentielles de ses clients.
Malgré cette présentation nuancée, Google a tout de même décidé de congédier son employé pour avoir osé lui tenir tête devant les caméras. M. Coppola a répliqué en lançant une campagne sur GoFundMe qui vise à recueillir 16 000 $ parce qu'il soupçonne que son employeur le congédiera pour de bon.