Les élèves de quatre écoles primaires de la commission scolaire des Navigateurs, sur la Rive-Sud, sont initiés aux échecs de la première à la sixième année…pendant les heures de classe.
Et, probablement dû à l’aspect compétitif de la guerre qui se déroule sur l’échiquier, ce sont les garçons qui sont les plus assidus et les plus motivés. Selon Mme Brigitte Lessard, une ancienne éducatrice en service de garde, passionnée par le damier, les échecs permettent aussi à des enfants qui éprouvent des difficultés à l'école de prendre davantage confiance en eux, surtout lorsqu'ils parviennent à vaincre un compagnon de classe qui réussit mieux qu’eux.
Enfin, une initiative intéressante qui fait appel à la logique et à la concentration à laquelle nous devons applaudir considérant particulièrement l’intérêt qu’elle suscite auprès des garçons, souvent laissés pour compte dans le choix que les écoles leur offrent comme activités …à part les sports.
La mauvaise touche
À mon sens, l’arrivée des calculatrices dans nos écoles a développé chez les jeunes une paresse intellectuelle perverse qui a pour effet de reléguer aux oubliettes les notions acquises dans le cadre de l’apprentissage des opérations mathématiques, le sens de l’effort étant encore une fois substitué par la tentation de la facilité.
À cet effet, je vais vous raconter une petite anecdote qui s’est passée, cette fois-ci, au deuxième cycle du secondaire par une journée où je surveillais les élèves soumis à un examen de mathématiques.
Tout en me promenant dans les allées, je me suis arrêté devant un élève qui prenait sa calculatrice. Je lui ai alors demandé la raison, il m’a répondu qu’il devait vérifier la réponse à une opération qui consistait à multiplier 6X7. Après lui avoir demandé s’il connaissait la réponse, il m’a répondu par l’affirmative mais qu’il ressentait le besoin de s’en assurer.
Toutefois, au lieu de peser sur 6X7, il appuya sur une mauvaise touche, à savoir 5X7, faussant par conséquent la réponse. Plutôt que de se fier à lui, notre élève indiqua 35 comme réponse…Sans dire un mot, j’ai continué ma route tout en me disant que parfois, la calculatrice peut jouer des tours aux élèves au détriment de leurs acquisitions de connaissance auxquelles ils devraient se fier davantage!
Henri Marineau
Québec
Objets de réflexions pour les "penseurs" de la réforme scolaire
Les échecs, plus qu'un simple jeu
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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