Réplique à Réal Pelletier

Le Stade olympique piétine faute de toit

Espace pour la vie n'empiète pas sur le Stade

Tribune libre

M. Pelletier,
Vous faites du progrès depuis votre proposition du 14 novembre. http://www.vigile.net/Transformer-le-stade-olympique-en À ce moment-là, votre idée de disneyworldiser le stade défigurait tout le quadrilatère du district de Marie-Victorin. Vous faisiez allusion au Jardin, au Biodôme, au nouveau Planétarium, sans nommer leur nouvelle union : « Espace pour la vie ». C’est donc la très récente annonce de renflouement des coffres d’Espace pour la vie qui nous vaut votre nouvelle mouture du Parc olympiqe. Et c’est tout à votre honneur. Cependant ceci nous arrive comme un cheveu sur la soupe, en même temps qu’une nomination « pressentie » de Michel Labrecque à la RIO. Or, vous tirez plus vite que votre ombre : tout dépendrait d’un rapport de force entre Coderre et Marois, celle-ci pourtant soumise à l’élection bientôt… Entre une RIO affaiblie, qui se livrerait sans combattre à Espace pour la vie.
Là où votre progrès flanche c’est dans le rappel de votre rêve récurrent : transformer le stade en un museum des sciences naturelles, horticoles, pour Asiatiques de préférence. Et l’argument repose sur l’inversion des séquences de la réfection du toit, qui viendrait « après » le changement de fonction du stade. Vous ridiculisez encore une fois l’idée de réparer un toit défectueux, condition préalable au retour de la clientèle qui fut l’objet de « la plus importante réalisation architecturale du Québec », le stade Taillibert tronqué. Or, les experts qui planchent sur la question depuis des années insistent sur le fait que c’est l’absence de toit qui bloque l’afflux de demandes d’utilisation du stade. On peut lire au site :
« Il faut également rappeler que l’arrivée de l’Institut national du Sport du Québec au sein du Centre sportif du Parc olympique fera de celui-ci l’un des quatre grands centres d’excellence pour le sport de haut niveau au Canada. Ainsi, les rénovations majeures des installations du Centre sportif et l’arrivée de l’Institut réaffirment l’importance du quadrilatère du Parc olympique dans le support et le soutien à la pratique du sport, quel qu’il soit. » La goutte d’eau de Laliberté a-t-elle à voir avec cette vocation toute sportive?
Le grand mérite de votre billet vient de la mise en évidence des magouilles de l’ancien gouvernement (dont vous nommez 6 fois le P.M.) qui voulait redonner l’assiette au beurre à ceux qui l’avaient en main pendant la construction des Jeux olympiques de Montréal. Vous faites aussi, à juste titre, la promotion d’ Espace pour la vie, qui s’est même adjoint un pavillon de l’Université de Montréal : « L'Institut de recherche en biologie végétale, et le Centre sur la biodiversité ». Ce bel ensemble d’intérêt scientifique, incluant votre penchant pour l’horticulture, cadre parfaitement dans la partie nord, celle du Parc Maisonneuve.
Aucune nécessité d’enlever au Parc olympique sa vocation sportive, qui rebondira en fin d’année, avec les espaces aquatiques restaurés. Suffit de maintenir la pression sur les autorités pour l'achèvement de cet oeuvre.
Quant à la remise en valeur de l’eau, pour l’archipel de Montréal, il s’agit d’une mission par elle-même. C’est en 2011 que l’historienne Michèle Dagenais publia « Montréal et l’eau, une histoire environnementale. » chez Boréal. De cet ouvrage de 300 pages, elle conclut : « Les relations entre Montréal et ses eaux doivent faire l’objet d’ajustements constants et malgré les arrangements adoptés depuis deux siècles pour maîtriser les situations, des incidents sont constamment susceptibles de survenir. Pourtant, depuis le XIXième siècle, les infrastructures aménagées pour tirer profit de l’eau ont toujours été conçues dans l’optique d’apporter des solutions permanentes aux problèmes. »

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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5 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    19 février 2014

    @ Ouhgo.
    Il faut de la mémoire. Vous en avez. Vous vous souviendrez que si des joueurs ont pu déjà jouer dans les sous-sols d’église puis dans les back stores de dépanneurs, ils peuvent jouer partout.
    Quant au jardin botanique, il a été construit à l’époque aux limites de la ville, qui l’a finalement entouré. Si un jardin botanique peut être déménagé à nouveau en périphérie d’une ville, un insectarium ne pose aucun problème. Le parc Jean Drapeau a tout ce qu’il faut pour être un sanctuaire vert, bien plus vert et bien plus accommodant que l’actuel jardin ne le sera jamais plus. Et d’autant plus qu’en périphérie de la ville, il n’en serait pas moins proche du cœur de Montréal.
    Quant à Pauline Marois, pour qui j’ai la plus grande admiration, que j’aime bien plus que le P.Q., il lui est arrivé bien pire qu’un attentat, ce qui devrait être déjà suffisant pour ne pas douter de sa combativité. C’est facile de trouver des politiciens qui ont du cran. À son âge encore, Parizeau en a à revendre du cran. Mais il n’a pas le dixième du flair de Pauline Marois. Et c’est tout ce dont a besoin le P.Q. et notre Cause.
    Pauline Marois a du cœur mais elle a la couenne dure. Elle ne pardonnera jamais à ceux qui ont traîné son mari dans la boue, alors qu’en comparaison d’elle, il était sans défense. Douter de son cran n’a aucun sens. Le cran s’exerce de façon épisodique, mais le flair s’exerce de façon constante. C’est ce qui fait les bons pilotes. Ils n’ont pas besoin de toujours affronter la tempête.
    Si Parizeau-le-grand-indépendantiste avait eu un minimum de flair politique, simplement un minimum, jamais il n’aurait été enfirouapé par le gros Aubut. Il lui aurait cédé son casino au Colisée pour que les joueurs jouent tout près des joueurs de hockey, et Québec aurait encore ses Nordiques, ce qui lui aurait valu ainsi qu’à Nous tous aujourd’hui d’être exemptés d’être continuellement humilié à propos d’expansion ou de déménagement à l’intérieur de la L.N.H.. On jase et on ne refera pas l’histoire.
    Salutations

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 février 2014

    Monsieur Haché,
    J'allais abandonner ce billet, puisqu'on y tournait en rond. Mais j'attendais votre intervention... qui n'en dit encore que la moitié... Je relançais l'intervenant "A" parce qu'il venait de découvrir Espace pour la vie par le chèque que Pauline venait d'y verser. Mais il revient avec la même rengaine pour un stade en pot à fleur.
    Vous me dites: "Espace pour la vie", c'est la même fuite en avant. J'espérais que ce soit le volet 1 avant le toit volet 2. Et en plus, vous y amenez l'histoire du Casino, qui semble pourtant classée pour un siècle, avec la récente orgie d'inauguration... Or, vous n'êtes pas en train de suggérer que ce casino aurait dû habiter le Stade???...
    C'est vrai, là, qu'on jase en tab... Votre flair politique: Espace pour la vie, c'est la même boucane que le livre blanc?... L'impératrice aura tout oublié le lendemain des élections? Évidemment, comme il n'y a pas de peuple à craindre pour les élus aux 4 ans, personne ne va talonner le PQmajoritaire sur ses promesses...
    L'oeuvre architecturale de Taillibert, on va la regarder se lézarder pendant d'autres décennies comme la maison Queen Ann du Musée des Beaux-Arts? Pourtant, cette dernière aurait dû être protégée par le West-Island!

  • Marcel Haché Répondre

    19 février 2014

    On jase. Et même si nous jasons pour rien, jasons quand même un peu…Quand même, la R.I.O. ou Espace pour la vie ? Franchement, Ouhgo, quelle importance ? Aucune. Aucune importance. C’est la même fuite en avant par deux portes différentes.
    La clientèle du Casino de Montréal n’a absolument aucun intérêt ni curiosité pour l’espace magnifique et grandiose du Parc Jean Drapeau. C’est sur l’île de Montréal que devrait opérer le casino. Il concurrencerait ainsi sur son terrain la déjà trop grande « offre de jeu », cette offre disséminée partout à Montréal comme des métastases. Si cela s’avérait, le transfert du Casino sur l’île de Montréal, tout le Parc Jean Drapeau serait en très grande partie libéré et disponible. Le Parc Jean Drapeau est un endroit accessible et rien de moins qu’extraordinaire pour toutes les activités qui ne relèvent pas directement de l’entertainment (excepté la Ronde, exception faite pour les enfants). Tout Montréal et le Québec poursuivent sur ce dossier comme sur celui des CHU, comme sur celui de l’immigration et de la diversité, et jusqu’aux pistes cyclables en hiver, une déplorable fuite en avant.
    Pour supposément protéger les montréalais de tout ce qui vient avec un casino… des imbéciles n’avaient rien trouvé de mieux que d’implanter le casino de Montréal dans un site absolument magnifique, certes, mais mal adapté à sa clientèle. Le résultat en est que ce casino n’a jamais été capable de prendre l’envol que les « zexperts » lui prédisaient dans le nord-est américain. Évidemment, ce n’est pas la seule raison qui explique les résultats mitigés de ce casino. Mais c’est en partie pour cette raison que d’autres personnes sont obligées maintenant de se contorsionner pour trouver une vocation à un bâtiment et tout un site (olympique) construit et dédié tout naturellement à l’entertainement. Et c’est toujours la vieille rengaine de Séraphin qui Nous revient et qui Nous afflige, que ça coûte cher, provenant toujours des mêmes par ailleurs, qui vont même jusqu’à se questionner s’il faut mettre un toit sur une pareille bâtisse, ce qui a ouvert la voie et amplifier la voix des plus stupides, qui ne rêvent pas mieux que de démolir le Stade.
    Comme souvent, le problème Nous vient de la même filière, ici des fonctionnaires et des « zexperts » qui foisonnent, tous très vertueux et ingénieux pour dépenser, mais absolument nuls quand il s’agit de rentabiliser.
    Qu’on sorte donc une bonne tous les fonctionnaires du casino et les vertueux « zexperts » du site olympique. Montréal pourrait alors cesser d’être la plus grosse patente à gosses du Québec, une sorte de Bixi gigantesque, et redevenir simplement ce qu’il a déjà été : un formidable chantier. C’est là, à Montréal, et non pas dans le Nord à Charest, qu’une cinquième priorité pourrait être ajoutée à Priorité Emploi du gouvernement péquiste. Car c’est ici, à Montréal, que se joue l’Indépendance.
    Think big s’tie !

  • Réal Pelletier Répondre

    18 février 2014

    C'est noble comme préoccupation, mais je doute que l'Institut national de sport du Québec puisse assurer une existence économique convenable au stade. C'est gros, le stade et sa tour; très gros. Et une oeuvre d'art à protéger en outre, autrement que par des activités de skateboard ou de véhicules tamponneurs.
    Les groupes qui attendent fébrilement un toit dépassent sans doute largement le milieu sportif et composent probablement ce que j'ai appelé le "marché aux puces de l'entertainment" qu'ils veulent faire, ce qui n'ajouterait aucune valeur à la projection de Montréal sur le marché international du tourisme. Toutes les villes d'Amérique du Nord s'adonnent à ce genre de commerce, avec des fortunes variables.
    Le stade ici est une grosse affaire, une oeuvre d'art en plus, et c'est en l'incorporant à l'Espace pour la vie qu'il est possible de lui procurer des activités capables d'en faire le joyau d'un grand parc urbain, une Cité des sciences de la nature de Montréal, d'une envergure internationale, capable par son originalité de plaire à l'Amérique et à l'Europe, mais aussi aux Asiatiques qui seront bientôt peut-être les plus riches voyageurs de la planète.
    En construisant à même l'espace de jeu du stade plusieurs étages d'un muséum voué aux sciences de la nature et bien animé avec l'aide de petits génies d'ici venant des différents cirques et de boîtes comme Moment Factory, des gens qui connaissent les marchés internationaux, on se retrouverait avec un dernier étage capable d'accueillir une grande présentation horticole mise au point par les artisans du Jardin botanique de Montréal. Les visiteurs pourraient circuler dans cette vaste présentation couverte d'un toit translucide léger, un espace qui impressionnerait aussi les visiteurs ayant gravi la Tour de Montréal par temps clair.
    La thématique de cette présentation horticole pourrait changer tous les deux ou trois ans, de sorte que les visiteurs de la première présentation pourraient souhaiter voir les suivantes. On serait en présence de tout un muséum capable d'évoluer continuellement tant dans les champs scientifiques illustrés aux divers étages que dans la présentation horticole radieuse qui couronne son activité au sommet.
    L'idée ici consiste à doter Montréal d'un autre grand motif de fréquenter cette ville, après ses festivals de renom. Et son Vieux-Montréal. Et son Oratoire. Il n'est pas seulement permis mais impératif de regarder vers l'avenir. Alors pourquoi ne pas mettre à contribution ce qu'on a d'excellent ici : à l'Espace pour la vie, par exemple.
    Réal Pelletier

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 février 2014

    Le gouvernement du Québec a débloqué les 45 millions de dollars nécessaires pour donner une nouvelle vie à ces installations qui, regroupées sous le thème « Espace pour la vie » sont déjà parmi les plus visitées et les plus appréciées du Québec.
    http://jflisee.org/pour-mtl-2017-un-nouvel-espace-pour-la-vie/?utm_source=Les+abonn%C3%A9s+du+blogue&utm_campaign=2a6f138c3c-RSS_EMAIL_CAMPAIGN_JFLISEE&utm_medium=email&utm_term=0_86e7a92849-2a6f138c3c-14509285